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 Dans une classe de maternelle 5 ans, avec plus de garçons que de filles et où les enfants sortent à l’extérieur seulement sur l’heure du dîner, dépenser de l’énergie est devenue une grande préoccupation pour moi.  Déjà après les premiers jours en classe, je remarquais que les élèves avaient beaucoup d’énergie et que l’heure du dîner ne suffisait pas à leur faire dépenser ce surplus d’excitation. Ce surplus d’énergie se traduisait par de l’agitation lors des rassemblements au tapis et très peu d’écoute et d’attention lorsque les enfants devaient se mettre au travail. Ce sont des comportements semblables à ceux observés chez les TDAH que nous remarquions de plus en plus, les élèves bougeaient sans cesse, perdaient leur matériel, étaient très impulsifs et irritables. Mais comme je connaissais plusieurs élèves dans un contexte hors de l’école, je savais que ces enfants n’agissaient pas ainsi habituellement.

J’ai donc commencé à raccourcir les moments d’explications, multiplier les activités de manipulation et même allonger les jeux libres. Rien ne semblait leur permettre de dépenser leur énergie et obtenir leur attention était toujours aussi difficile. J’ai donc intégré des petits entrainements et étirements à la routine du matin, puis voyant leur enthousiasme, à celle de l’après-midi aussi. J’ai trouvé des histoires interactives que nous mimions ensemble après le repos et comme le repos traditionnel, couché sur leur doudou en écoutant une musique relaxante, était pratiquement impossible, j’ai donc introduit les détentes de yoga.

Lors des premières tentatives d’entrainements et d’histoires interactives, les élèves étaient souvent plus excités que détendus, les résultats ont pris quelques temps avant de faire leur apparition. Ils ont toujours attendus avec impatience le moment de la journée où nous ferions des exercices, éventuellement les résultats étaient de plus en plus visibles et remarquables. Je n’ai jamais diminué la fréquence des séances d’activités physiques en classe, mais grâce à elles je pouvais allonger les activités et rétablir les routines que mon enseignante-associée et moi avions imaginées au début de l’année. Leur temps d’écoute était plus long et l’attention était beaucoup plus présente. Mon enseignante-associée, l’ergothérapeute ainsi que moi avons aussi remarqué que les élèves c’étaient grandement améliorer en motricité fine, oui grâce à la pratique mais aussi grâce aux exercices d’équilibre que nous faisions en classe !

J’ai filmé plusieurs de nos séances d’exercices ainsi que nos parcours de motricité en classe. J’ai aussi des photos des élèves en action. J’ai conservé la liste des livres que nous avons lus en lectures interactives, les activités que nous avons réalisé ensemble ainsi que les documents que j’ai créés pour mon PIC. 

Cohorte