Description du projet et des observations du contexte

Lors des semaines passées dans ma classe de première année, j’ai constaté les nombreuses gammes d’émotions vécues quotidiennement par les élèves : anxiété, colère, entêtement, tristesse, déception, etc.  La majorité des élèves ont de la difficulté à reconnaître leurs émotions, puisqu’ils sont incapables de nommer ce qu’ils ressentent réellement. Ils boudent et disent plutôt : « Je m’ennuie de maman ». Conséquemment, ils n’ont pas la capacité de mobiliser les stratégies nécessaires à la gestion adéquate de leurs émotions. Évoluant dans un milieu très défavorisé, la plupart des élèves du groupe-classe n’ont pas réalisé, et ne réaliseront pas cet apprentissage à la maison. 

Les études démontrent l’étroite corrélation entre l’apprentissage, puis les émotions. Ainsi, afin de créer des conditions d’apprentissage favorables, nous approfondirons la reconnaissance, puis la gestion des émotions vécues quotidiennement.

Interventions menées 

En amont de la planification du plan d’intervention en contexte, j’ai assisté à l’atelier
« Aborder les émotions à l’aide de la littérature jeunesse » de Virginie Lalonde, conseillère pédagogique pour les Messageries ADP. Les nombreux albums qui ont été présentés soutiennent « le développement des compétences liées à l’intelligence émotionnelle chez les élèves » (Lalonde, s.d.). La sélection faite est justifiée par les besoins émotionnels des élèves de la classe : anxiété, inquiétude, peur, colère, tristesse, etc. Ainsi, les élèves ont été amenés, « par la lecture [de huit] albums jeunesse et la réalisation d’activités, à développer une conscience de soi et à aborder différentes émotions en classe » (Lalonde, 2019). 

Nous avons donc lu, de façon interactive, les albums choisis : nous avons reconnu, puis discuté des émotions du personnage principal, lié lesdites émotions à notre vécu, identifié des pistes de solution et finalement, créé quotidiennement des liens entre les albums, puis la réalité. J’ai également bonifié les lectures d’un bac de la gestion des émotions, dans lequel nous retrouvons des pictogrammes intitulés « Les émotions », puis « Pour me calmer, je peux… ».

Résultats

Au quotidien, j’ai réellement constaté l’évolution de la gestion des émotions des élèves lorsqu’ils ont été confrontés à une émotion : ils ont identifié et nommé, de façon autonome, leurs émotions, puis mobilisé certaines stratégies apprises.