Mise en contexte

J’ai réalisé mon stage IV en 5^e année dans une école située dans un quartier relativement aisé. J’avais 22 élèves dont un qui est arrivé quelques semaines après le début de l’année scolaire. Sur ces 22 élèves, 11 avaient des dossiers d’aide particulière pour leurs difficultés d’apprentissage. J’avais une élève diabétique, un élève qui avait déjà été dans une classe de trouble de comportement et une élève qui avait une maladie ayant des similitudes avec la dystrophie musculaire. Dans mon court texte, je vais vous expliquer les observations qui m’ont poussé à mettre en place mon projet.

Les problèmes observés et la réflexion qui a conduit à mettre en œuvre un projet d’intervention

Le titre de mon projet était : «En écriture, les TIC ça me pratique». À l’aide du logiciel Didapages, j’ai invité les élèves à créer un livre numérique à partir d’une histoire qu’ils auraient eux-mêmes composée. Les élèves ont été les auteurs et illustrateurs de leur histoire. Étant donné que l’informatique prend une place de plus en plus importante dans les classes d’aujourd’hui, j’ai pensé que le fait de l’intégrer dans mon projet pouvait motiver les élèves qui n’ont pas une attitude positive par rapport à l’école. Le sujet d’écriture était libre, car en leur imposant des choix, la motivation n’aurait pas été la même.

Bien évidemment, la matière principale travaillée durant mon projet était le français. La raison principale qui le soutenait était d’améliorer la qualité de la langue. À travers les différentes situations d’écriture que les élèves avaient faites depuis le début de l’année, j’ai pu constater que la qualité du français était assez faible chez la majorité des élèves. Je me suis dit que le fait de créer un livre numérique, de mettre en produit fini une composition pourrait davantage les motiver à y mettre plus d’énergie et à faire attention à la façon dont ils écrivent. Aussi, j’ai voulu véhiculer deux valeurs importantes : l’autonomie et la fierté de soi. Ces deux valeurs qui se trouvaient aussi à être celles privilégiées dans la classe par mon enseignante à travers le travail qu’elle proposait aux élèves.

Les traces disponibles

Puisque les élèves ont réalisé la majorité de leur travail sur le logiciel Didapages, je n’ai pas en main les traces de leur travail. Le logiciel était enregistré sur leur clé USB et je ne les ai pas avec moi. Toutefois, on peut toujours consulter leur création en leur demandant leur clé s’ils ne l’ont toujours pas effacée (ce qui m’étonnerait).

Les observations durant le projet

Pour débuter mon projet, avant de commencer toute explication, je leur ai montré un exemple de ce qu’ils allaient créer. J’avais moi-même composé une histoire que j’avais ensuite transférée dans Didapages. J’ai lu l’histoire aux élèves.

À travers le projet, j’ai été heureuse de constater que ce dernier plaisait beaucoup aux élèves. Je voyais leur intérêt et ils s’entraidaient beaucoup. Les élèves utilisaient les outils que je leur avais montés. J’ai pu voir que les élèves étaient motivés par ce projet, car lorsqu’ils arrivaient en classe et qu’ils voyaient que le projet était à l’horaire du jour, j’entendais des «Yééé le projet!», «On continue le projet, yes!», etc. C’était très plaisant à entendre. Toutefois, il y a certains points qui ont moins bien été. Mon enseignante associée et moi qualifions souvent nos élèves de «placoteux». Nous avions aussi un groupe très curieux, parfois même un peu trop. Lorsque les élèves avaient terminé de transcrire leur texte dans Didapages, l’étape suivante était de commencer leur croquis. J’avais plusieurs élèves qui voulaient montrer leurs dessins aux autres et d’autres qui voulaient toujours voir ceux de leurs camarades. Il y a eu souvent quelques minutes perdues à cause de ça. Aussi, j’ai constaté que mon projet a été plus long que prévu à faire. Je l’ai commencé un peu tardivement et j’étais quelque peu coincée dans le temps. Il a fallu que je «coupe court» vers la fin du projet. Toutefois, je pense que la majorité des élèves ont pu apprécier grandement.

*Vous pouvez voir en annexe les outils que j’ai faits pour les élèves tout au long du projet.