Besoin d’améliorer le français écrit

Mon projet d’intervention en contexte avait pour but d’améliorer le français écrit des élèves de 6^e année du primaire.

Les élèves de ma classe de stage ne semblaient pas motivés ou encore concernés par rapport à l’écriture. Certes, ils portaient une attention particulière en situation d’évaluation du français écrit, mais ces habiletés et le souci de bien écrire ne semblaient pas se transférer dans d’autres contextes d’écriture où le français n’est pas évalué. Plusieurs d’entre eux affirmaient ne pas « voir » leurs erreurs. Ils croyaient ainsi n’avoir aucune erreur : ils ne doutent pas (ou pas assez).

L'objectif de mon PIC est ainsi d'amener les élèves à développer le doute orthographique.

Dans le but que les élèves…

→ utilisent davantage les outils disponibles à des fins de correction (ipad, dictionnaire, Bescherelle, questionnement à l’enseignant…);

→ augmentent leur intérêt,  motivation et engagement envers l’écriture;

→ se questionnent davantage et apprennent ainsi à appliquer concrètement les règles de grammaire.

• Contexte: 2^e année du 3^e cycle du primaire (6^e année).

→ Horaire quotidien très chargé, donc besoin d’activités efficaces pouvant s’intégrer facilement au quotidien. 

Intégration de quatre activités en français qui sont motivantes, intéressantes et qui permettent une progression de l'élève en écriture...

LA DICTÉE « ZÉRO FAUTE »

•  Intention: Développer le doute orthographique
•  Objectifs: User des stratégies de correction et utiliser les outils de correction disponibles afin d’avoir zéro faute dans sa dictée.

Mode de regroupement : En grand groupe/individuel

• : Une période
•  :

• Choisir une courte dictée ou un court extrait d’une dictée (env. 60 mots pour des élèves de 6^e année) qui permet de travailler une notion particulière en grammaire (ex. l’accord du participe passé avec l’auxiliaire être).
• Particularité : Les élèves notent les phrases dictées et soulignent ce dont ils ne sont pas certains (individuellement) MAIS ils peuvent poser toutes les questions désirées pendant la dictée (le moindre doute doit être exprimé). Dès qu’ils sont faces à une incertitude, ils lèvent la main et questionnent l’enseignant.

•L’enseignant doit guider les élèves (ne pas leur donner directement la réponse, mais structurer leur questionnement). C’est par le questionnement à voix haute que les élèves sont ainsi amenés à se questionner davantage et à exprimer leurs incertitudes.

• Après la dictée, les élèves se corrigent individuellement à l’aide des iPad et de tous leurs outils (dictionnaire, Bescherelle, grammaire…). Ils peuvent aussi venir questionner l’enseignant.

Critères d’évaluation : Traces visibles de leur correction; nombre de fautes (efficacité de leur correction).

ÉCRITURE DE PETITS TEXTES

Objectif : Enseigner explicitement des notions de grammaire aux élèves de façon individuelle à travers l'écriture de petits textes afin qu’ils puissent transférer leurs nouvelles habiletés lors de l’écriture de textes plus longs.

Mode de regroupement : Individuellement

Durée : très facile de l’intégrer dans la routine du matin (15 minutes) si l’élève respecte le maximum de cinq lignes.

Consignes :

• Le lundi, l’élève doit choisir deux journées dans la semaine où il devra remettre son petit texte (engagement, autonomie).  
• L’élève écrit un court texte de cinq lignes MAXIMUM sur le sujet de son choix.
• Après l’avoir écrit, il vient se faire corriger. L’enseignant souligne à ce moment les erreurs et SURTOUT, il prend le temps de les lui expliquer. L’élève comptabilise ensuite son nombre d’erreurs et l’indique sur sa feuille.
• L’élève doit quelques jours plus tard corriger ses erreurs. Il doit se remémorer ses erreurs et les corriger (mémoire à long terme).

MÉTHODE DES « POST-IT » 

Intention : Développer le doute orthographique

Objectif : Apprentissage ludique du vocabulaire à l’étude.

Mode de regroupement : En équipe de deux.

Durée : 20-30 minutes

Déroulement :

1. En équipe de deux, les élèves se demandent 15 mots de vocabulaire à l’étude.
2. L’élève qui écrit doit alors se questionner afin de savoir s’il est certain de savoir comment écrire le mot, s’il est incertain ou s’il est certain d’avoir une erreur. Il écrit le mot sur un « post-it » ou un bout de papier et le place dans la pile appropriée.
3. À la toute fin, l’élève indique combien de mots à l’étude se retrouvent dans chacune des piles.
4. Il vérifie ensuite l’orthographe des mots et indique combien de mots étaient dans la bonne pile et combien de mots ne l’étaient pas.
5. Enfin, les mots de la pile…

•  « Je suis certain(e) de l’écriture » et qui sont bien écrits peuvent être déchirés (l’élève n’a plus besoin de les étudier, car il les connait).
• Tous les autres, qu’ils soient bons ou pas, doivent être étudiés à nouveau jusqu’à ce qu’ils se retrouvent dans la pile des « Je suis certain(e) ».

→ Cette méthode amène l’élève à se questionner sur ses connaissances orthographiques.

→ Les élèves adorent étudier leurs mots de cette façon originale.

CRÉATION D'UN MAGAZINE DE CLASSE

Objectif : Offrir un contexte d’écriture permettant aux élèves de s’exprimer sur le sujet de leur choix et d’être lus par leurs pairs.

Mode de regroupement : Individuel, avec un produit final collectif

→ Je joins à cet effet un « credo » sur la qualité du français proposé par deux enseignants. L’élève prend à ce moment la responsabilité de la qualité de son texte. Il a le droit de questionner l’enseignant et d’utiliser tous les outils qu’il a à sa disposition. L’élève est ainsi amené à se responsabiliser quant à la qualité de son texte. Une copie du journal de classe est aussi disponible pour correction. Les élèves peuvent souligner et corriger les erreurs qu’ils repèrent dans l’ensemble des textes.