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Les problèmes observés sur le contexte de la classe (mes observations)

J'ai effectué mon stage IV dans une école au cœur de la ville de Québec. La classe préscolaire à laquelle j’étais affiliée comptait 18 élèves. Plus précisément, il y avait dix filles et huit garçons. Les enfants étaient éveillés et motivés. En raison de mes observations, je peux confirmer que la plupart ne présentaient pas de difficultés d'apprentissage. Ils possédaient des bases solides en ce qui a trait à la connaissance de l'alphabet. L'objectif était donc de les stimuler pour les amener plus loin dans leurs acquisitions.

L'établissement scolaire a choisi comme thème pour la présente année « L'école Anne-Hébert, ouverte sur le monde ». Ainsi, les intervenants se donnent comme mission l'inclusion sociale, le partage de connaissances et l'ouverture aux cultures. Ma classe était composée uniquement d’élèves québécois (13) et d’élèves français (5). Pour deux fillettes, c'était un premier contact avec le Québec, car elles arrivaient directement de France.

 

 La réflexion qui a conduit à mettre en œuvre un projet d'intervention

J'ai pris contact avec une enseignante de maternelle en France. Elle exerce sa profession dans la commune de Travaillan, dans le département du Vaucluse. Il s'agit d'un tout petit village où l'agriculture et le tourisme sont les moteurs économiques. J’ai trouvé très intéressante l'idée de pouvoir faire correspondre mes élèves avec des enfants français qui vivent dans une autre réalité culturelle. Cela était d'autant plus profitable, car ce projet s'inscrivait dans la thématique prodiguée par l'école. Qui plus est, la richesse des échanges a été bonifiée par la présence de mes élèves français qui ont pu mettre à profit leurs connaissances sur le pays.  J’ai axé mon PIC sur la communication, soit la compétence 4. J’ai voulu stimuler l’intérêt des petits pour l’apprentissage de la lecture et l’apprentissage de l’écriture qui se feront en première année. J’ai souhaité les amener à devenir des interlocuteurs engagés et familiarisés avec les premières règles de la communication. L’objectif final était de les motiver à communiquer grâce à l’écriture spontanée. Ainsi, ils ne verront pas l’apprentissage de l’écriture comme un fardeau lorsqu’ils seront au premier cycle, car ils en auront vu l’utilité au préscolaire.

 

 La nature des traces qui sont disponibles 

Un projet de correspondance implique forcément qu'il faut parler de son milieu de vie. Pour y arriver, nous sommes allés au parc des Braves et nous avons observé notre environnement. J’ai pris des photos de cette sortie. Cela a donné lieu à de belles discussions. Puis, afin d’enrichir nos connaissances, nous avons établi des différences entre la ville de Québec et le village de Travaillan, notamment grâce à Google Street View. Ceci nous a permis de structurer les questions posées aux correspondants et de répondre à celles qui nous étaient posées. J’ai noté les réflexions des enfants que je trouvais éloquentes.

J’ai gardé des traces des communications entretenues. Nous avons reçu deux courriels et en avons envoyé deux. La lecture des messages et l’élaboration de nos réponses étaient réalisées en grand groupe. Je procédais sous forme de dictée à l’adulte. Afin d’en apprendre plus sur la France, j’ai eu l’opportunité de communiquer avec les parents d’un élève d’origine française. Ces derniers sont venus nous visiter en classe pour répondre aux questions des enfants. J’ai conservé des traces de nos échanges de même que les photos qu’ils m’ont envoyées.

De plus, à la fin du stage, chaque enfant a écrit un message à un pair français. Le travail a été réalisé lors de la période des ateliers. Il s’agissait d’une première expérience pour ce qui est de l’écriture spontanée. Les enfants ont obtenu l’aide de deux élèves de sixième année pour les amener à structurer leur message et pour établir les correspondances lettres-sons. Bien que ces messages aient été envoyés par la poste, j’ai gardé des traces en faisant des photocopies des écrits.

 

Les observations saillantes à travers les traces collectées  

Les enfants étaient très motivés lors de la réalisation du projet. Ils ont été heureux de  découvrir le village de Travaillan au fil des communications entretenues. Grâce à Google Street View, nous avons pu établir les différences physiques entre cette commune et la ville de Québec. Cela a aiguisé leur curiosité et a alimenté leur participation lorsque nous écrivions collectivement les courriels. De plus, l’exposé fait par les parents d’un élève a été un franc succès. Les enfants ont posé beaucoup de questions et certaines de leurs conceptions initiales ont été confrontées. Par exemple, nous avions convenu qu’il n’y avait pas de neige en France, car à Travaillan, les températures sont beaucoup plus élevées qu’au Québec. Avec des photos à l’appui, il a été annoncé aux élèves qu’il y avait bel et bien de la neige en France, selon les régions! Pour ce qui est de l’écriture spontanée, je crois que cela aura un effet bénéfique à long terme. Certains élèves avaient des réticences à écrire, de peur de ne pas avoir la bonne réponse. Comme je souhaitais qu’ils développent une motivation en ce qui a trait à l’écriture, je leur ai enseigné qu’ils étaient libres d’écrire ce qu’ils voulaient, selon leurs propres conceptions. Les élèves de sixième année les ont guidés pour les familiariser avec les correspondances des lettres et des sons sans toutefois les obliger à respecter une orthographe précise. En concomitance avec cet atelier d’écriture, j’ai remarqué que l’écriture libre était davantage prisée lors des ateliers libres. Par exemple, les enfants ont écrit beaucoup de cartes de Noël à leurs parents!

 

 Moments clés du stage

-Observation du milieu de vie (parc des Braves) et Google Street View pour la commune de Travaillan (https://www.google.ca/maps/place/Travaillan)

-Correspondances par envoi de courriels (écriture collective)

-Présentation en classe des parents français 

-Écriture spontanée (composition d’un message par chaque enfant)

-Enregistrement d’une petite émission de radio grâce à Première Radio ( http://www.premiereradio.ca/ «Nos amis français»)

 

 Cinq mots-clés qui résument mon projet.

Écriture, communication, correspondance, France, motivation  

Documents
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bonjour_chers_nouveaux_amis.pdf 626.07 Ko
lettrefrance.docx 344.47 Ko
Cohorte