Les problèmes observés sur le contexte de la classe et la réflexion qui a conduit à mettre en œuvre un projet d'intervention
J’avais beaucoup d’élèves qui ne se mêlaient pas leurs affaires et qui avaient besoin de dénoncer les autres (ex. : Il n’est pas à la bonne page, il n’est pas dans le bon rang, etc.). De façon globale, la dynamique de classe n’était pas tout à fait au point. Avec l’aide de mon enseignante, nous en sommes venues à la conclusion qu’il serait important de travailler l’estime de soi, la confiance en soi, le ‘je m’occupe de moi’ et surtout la cohésion de groupe. Je considère que ce sont des éléments importants qui sont à la base d’une bonne chimie de groupe et d’un bon climat de classe. Mon PIC consistait à bâtir des ateliers sur différents thèmes en lien avec la compétence 1 en éthique et culture religieuse (réfléchir sur des questions éthiques) et à les présenter aux élèves à raison d’un atelier aux deux semaines environ. Les ateliers et les discutions étaient animés par moi ou par des personnes invitées selon le thème (TES de l’école et une représentante du Service d’Animation à la vie Spirituelle et à l’Engagement Communautaire, etc.). Chaque intervenant joue un rôle distinct dans le projet, mais leurs ateliers sont aussi complémentaires entre eux. Ils ont tout un atelier différent à animer, mais toujours dans le but d’atteindre un même objectif : améliorer la cohésion de groupe.
Mes élèves avaient besoin de s’estimer et de se faire confiance dans le but d’apprendre à vivre en communauté. Ils devaient aussi apprendre qu’ils n’avaient pas besoin de tout divulguer à l’adulte lorsqu’un élève faisait quelque chose de différent d’eux.
Principales étapes et durée du projet
Mon projet s’est étalé sur environ 2 mois, à raison d’un atelier de 60 minutes une fois aux deux semaines. Le premier atelier traitait de l’estime de soi. Il a été animé par la dame de la SASEC. Pour donner suite à cet atelier, nous avions une feuille où nous devions inscrire un défi à réaliser collectivement (photo #1). Chaque lundi, nous discutions en groupe du défi que les élèves désiraient relever dans le but d’améliorer la dynamique de groupe (ex. : se mêler de ses choses, garder le silence en groupe lorsque c’est demandé). Ensuite, ils votaient pour le défi. C’est la majorité qui l’emportait. Je trouvais important d’en discuter avec les élèves parce que je voulais qu’ils trouvent eux-mêmes la problématique. Cela les conscientisait davantage. Dès que le défi de groupe était réussi, la classe avait droit à une activité récompense. Les élèves trouvaient un autre défi ensuite.
Le second atelier était la lecture de l’album jeunesse Les pommes de M.Peabody en grand groupe (photo #2). C’est un livre qui traite de rumeurs, de choix de mots, d’apparences parfois trompeuses et de vérité. Après la lecture, nous avons eu une discussion sur ce qu’est une rumeur, quelles conséquences cela peut avoir et comment faire pour réparer nos gestes. Les élèves ont ensuite reçu trois papiers sur lesquels il y avait un dessin de plume (les plumes sont présentes dans l’histoire). Sur la première, il devait écrire une qualité qu’il possède, sur la deuxième il écrivait la qualité d’un ami et sur la troisième il mentionnait une habileté. Toutes les plumes ont été collées sur un grand carton et il a été affiché dans le corridor (photos #3 et #4).
Le troisième atelier s’intitulait La boîte de crayons de couleur et abordait le thème des défis personnels. Il a été animé par le travailleur social affilié à notre classe. Cet atelier faisait prendre conscience aux élèves que chaque personne est unique avec ses forces et ses défis, mais que nous vivons dans une communauté (photo #5) et qu’il faut prendre soin des autres aussi. Ainsi, les élèves ont reçu un bout de papier avec un crayon dessus. Ils devaient écrire un défi et une force dans le crayon et placer ledit papier en évidence pour s’y référer régulièrement (photo #6).
Le quatrième atelier est arrivé subitement quand j’ai constaté que les élèves me demandaient chaque jour de changer les places, malgré mes changements assez fréquents (aux 2 ou 3 semaines). Nous avons eu une longue discussion que j’ai imagée du mieux possible. Tout d’abord, je leur ai fait réaliser que tout le monde voulait changer de place parce que leur voisin les dérangeait. Bref, tout le monde dérangeait tout le monde. Ensuite, je leur ai demandé ce qui arriverait si je ne m’entendais pas bien avec ma collègue d’à côté. Est-ce que je devrais aller voir la directrice pour changer de classe? Quelles sont mes solutions? Qu’est-ce qu’on peut faire ensemble pour mieux s’entendre ou se comprendre? Les élèves ont trouvé ce moment bien drôle et on comprit le ridicule de la chose. Ils ont réalisé que nous ne sommes pas ici pour jouer à la chaise musicale.
La nature des traces qui sont disponibles et les observations saillantes à travers les traces collectées
Étant donné que mes ateliers étaient souvent sous forme de discussion en grand groupe, je n’ai pas beaucoup de traces écrites. Toutefois, j’ai pris des photos de ce que les élèves ont eu à produire et les élèves ont conservé leurs productions (la feuille du défi de groupe, les plumes en papier, le crayon du défi personnel). Cela les aide à avoir un repère visuel afin qu’ils se souviennent sur quoi travailler.
En travaillant en groupe, mon but premier était de voir une amélioration dans le comportement de mes élèves pour avoir une meilleure cohésion de groupe tout au long de mon stage. Les résultats m’ont beaucoup impressionnée.
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