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Lors de mon stage 4, j'ai eu la chance d'être en situation d’emploi (dans une classe de 3e année au primaire), composée d'élèves âgés de 8 à 9 ans (10 garçons et 6 filles). J'ai même pu avoir le poste jusqu'en fin d'année grâce à mon autorisation provisoire d'enseigner. 

  • Au cours de mes premières semaines avec eux, j'ai pu observer des défis liés à l'impulsivité et au respect des règles de classe, notamment concernant le droit de parole :

- Bien que mes élèves montraient un intérêt marqué pour l’école, certains, principalement trois élèves, se distinguaient par des comportements perturbateurs, comme des bruits de bouche fréquents qui nuisaient à l'environnement d'apprentissage.

- De plus, j'ai constaté que plusieurs élèves parlaient sans penser à lever la main, ce qui témoignait d'une impulsivité plus générale (souvent, j’observais que c’était involontaire de leur part et ils mettaient vite la main devant leur bouche).

  • Les besoins de soutien socio-émotionnel étaient alors très pressants pour certains élèves qui tentaient de contrôler leurs comportements (comportements qui pouvaient compromettre un environnement propice aux apprentissages). Il était donc crucial de soutenir ces besoins afin de favoriser un climat de classe positif, permettant à tous les élèves de s'épanouir académiquement et socialement (Giraudet, 2016). Bref, le plus grand problème que je pouvais alors identifier dans ma classe était la difficulté à gérer son impulsivité, qui se manifestait notamment par des comportements perturbateurs, tels que des bruits de bouche et des interventions non sollicitées.

Voici donc les interventions ciblées que j'ai pu mettre en place à l'aide de mon PIC :

  1. Introduction de la problématique avec l’album « Les combats de Ti-Cœur ». 

    En effet, les élèves ont pu se reconnaître dans le personnage de Ti-Cœur, qui a des réactions impulsives qu’il regrette souvent. J'ai pu inviter les élèves à réfléchir sur les moments où, eux aussi, ont agi sans réfléchir et les conséquences que cela a eues. Nous avons également eu une discussion sur l'importance de prendre une pause avant d'agir (conséquences négatives sur les autres et sur soi-même).

  2. Discussion et rappel des règles de classe et création du tableau d’ancrage. 

    Par la suite, nous avons pu créer un tableau d’ancrage (en collaboration avec les élèves) affichant les règles de la classe et les attentes claires concernant le droit de parole (les moments où on peut parler et/ou faire des bruits de bouche). En créant celui-ci, nous avons eu une conversation sur « pourquoi » ces règles existaient (ex. pour que tous les élèves se sentent bien dans la classe, etc.). Ce tableau a été utile comme référence visuelle concernant les comportements attendus (Gaudreau, 2024).

  3. Mise en œuvre des premières activités ludiques pour travailler l’impulsivité. 

    Après avoir eu plusieurs discussions et après avoir créé notre tableau d'ancrage, j'ai pu mettre en place des activités comme « Jean dit » ou « Ni oui, ni non » pour commencer à travailler la problématique plus concrètement (cela visait spécifiquement l'impulsivité des élèves tout en rendant l'apprentissage interactif). Ces jeux leur ont réellement permis de pratiquer l'écoute et le respect des consignes et ils ont amené de belles discussions (si tu ne réfléchis pas avant de bouger à « Jean dit », tu peux perdre, comme lorsqu'il y a des conséquences dans la vie réelle après avoir adopté un comportement impulsif). 

  4. Présentation de mes attentes claires et de mes limites.

    Après avoir déployé tous ces moyens, j'ai pu observer les élèves qui intégraient bien les attentes et ceux qui avaient besoin de plus de soutien. Pour répondre aux besoins spécifiques des élèves plus impulsifs, j'ai été capable d'élaborer des contrats de comportement avec les élèves identifiés (afin d'avoir des discussions sur les objectifs et de faire des rétroactions positives rapides : limite claire de 4 avertissements et étoile sur le bureau dès que l’élève est capable de gérer son impulsivité). De plus, nous avons mis sur place des séances de régulation émotionnelle sur la gestion des émotions et l’autorégulation : ces séance incluaient des techniques de respiration, des exercices de pleine conscience et des jeux de rôle pour aider les élèves à reconnaître et gérer leur impulsivité (en collaboration avec la TES).

Résultats :

Dès les premières semaines, j'ai vu mes interventions passer de plus d'une quinzaine à environ 6. À ce jour, mes interventions concernant le sujet ont diminué à 2 ou 3 par jour maximum et je suis très fière des progrès de mes élèves !

Nous continuons tout de même les activités de régulation émotionnelle et les jeux (en nous concentrant sur les comportements appropriés) et nous continuons de nous ajuster si nécessaire (maintenant, il y a une récompense remise à l'élève après une accumulation de 15 étoiles et il peut noter par lui-même le nombre d'avertissement qu'il reçoit : cela lui permet de s'auto-évaluer et de prendre de l'autonomie). De plus, le contrat avec l'élève est révisé à chaque mois. Bref, les résultats de mon PIC ont été super concluant et je suis heureuse d'avoir pu améliorer l'environnement de ma classe.?

Documents
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Cohorte