Contexte et réflexions
Pour mon stage IV, j'ai enseigné en 1re année, dans une école de la région de Québec. Cette école est située dans un milieu socioéconomique plutôt favorisé. De plus, j'ai remarqué assez rapidement que le groupe était assez "fort" et qu'il y avait peu ou pas d'élèves en difficulté majeure.
Dans mon école de stage, toutes les classes de 1re année utilisent cahier d'exercice en lecture et en écriture (Alphabétik). Nous avons remarqué, avec les enseignantes de ce niveau, que le traitement de l’écriture dans le manuel n’est pas optimal. En effet, dans un grand nombre d'exercices, il s’agit simplement de "recopiage".
Cette situation pose au moins deux problèmes. D'une part, certains enfants peuvent "s’en sortir" avec le manuel alors qu’ils sont démunis lors de situations d’écriture plus réelles et signifiantes. D'autre part, les élèves les plus "avancés" se sont rapidement désintéressés du manuel, car les situations ne représentaient aucun "défi".
J'ai donc cherché un projet qui permette d'enseigner l'écriture d'une manière "plus complète". Ce projet devait permettre de prendre en compte les différences de niveau entre les élèves et de fournir un contexte plus signifiant (donc motivant !) pour l'écriture. J'ai aussi voulu que les élèves commencent à se familiariser avec le schéma de récit. Cet aspect de l'écriture n'est pas abordé avant la fin du mois de décembre dans le cahier d'exercice, alors que les élèves en font régulièrement l'expérience dans les histoires qui leur sont lues.
Mais... c'est quoi, une boîte à histoires ?
Il s’agit d’un théâtre d'images (nommé butai) dans lequel un conteur fait défiler les illustrations qui appuient l’histoire qu’il raconte et son jeu théâtral (voir image jointe). Le tout forme un genre narratif, originaire du Japon, nommé kamishibai. Pour plus de détails sur l’objet et sur le genre narratif, je vous invite à visiter les sites internet suivants :
Un aperçu du déroulement
Le projet : chaque élève a écrit (en écriture provisoire) et illustré une histoire à "jouer" devant la classe. J'ai dû ajuster le déroulement prévu en cours de route, en fonction du temps dont j'ai disposé. Voici un bref résumé du déroulement :
-
Tout d’abord, j'ai suscité l’intérêt des élèves en déposant l’objet en vue, sans en parler…
-
Ensuite, j'ai présenté l’objet et j'ai raconté une première histoire. Les élèves ont eux-même suggéré d'écrire une histoire pour la boîte à histoire. J'ai donc amorcé le projet.
-
Les enfants ont commencé à travailler. Ils disposaient d'un repère visuel pour juger de leur avancement dans le projet (voir photo du "crayon géant"). Tout au long du projet, j'ai continué de leur raconter des histoires avec la boîte à histoires, dont une que j'ai inventé pour eux (modèle).
-
Après une douzaine de périodes (mini-leçons, enrichissement des textes, corrections, mise au propre, illustrations, etc.), les élèves sont venus présenter leur histoire.
Traces et observations
J'ai recueilli de nombreuses traces. Tout d'abord, j'ai récupéré des productions d'élèves en écriture provisoire. J'ai pris des exemples avant le PIC, durant le PIC et des productions finales. Cela permet de mettre en évidence les progrès réalisés en écriture par les élèves, qui sont, pour certains, très significatifs. Vous trouverez, en pièce jointe, un exemple de production finale.
J'ai aussi tenu un carnet d'observations du déroulement de chaque séance et de mes observations quant à la motivation des élèves. Cela m'a permis d'observer que, malgré un grand enthousiasme initial, certaines étapes du projet étaient moins stimulantes. Quand les premiers élèves sont venus présenter, la classe a retrouvé sa motivation et chaque élève était fier de venir présenter son histoire devant ses camarades.
Fichier attaché | Taille |
---|---|
img_20151124_085313.jpg | 604.06 Ko |
img_20151124_085226.jpg | 611.56 Ko |
exemple_de_production_finale.pdf | 2.12 Mo |