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Contexte de classe et problématiques observés

Avant tout, il serait bien de préciser que j’ai eu la chance de participer, durant mon stage, à une étude sur la motivation des élèves envers l’écriture. Il s’agit du groupe de recherche « CASIS-Écriture : Une formation professionnelle destinée aux enseignants du primaire afin de les aider à accroître la motivation de leurs élèves envers l'écriture (http://www.formation-casis.com/) ». De toute évidence, j’ai décidé d’y participer parce que j’adhère pleinement à leurs valeurs éducatives et parce que je sais pertinemment qu’il n’est pas toujours aisé de faire écrire les élèves avec engagement et plaisir. On n’est jamais trop formé pour un tel défi!

Bien entendu, le fait de participer à cette étude à certes orienté le choix de mon projet. Cependant, plusieurs observations faites en classe lors des premières semaines ont consolidé la pertinence de mener un projet en lien avec l’écriture et la motivation des élèves pour cette activité.

D’abord, l’écriture, comme activité autonome et distincte, était très peu présente en classe. Bien entendu, les élèves écrivaient à tous les jours, mais dans des contextes peu significatifs comme la transcription de l’horaire dans l’agenda ou bien le fait de remplir et de compléter les nombreux cahiers d’exercisation. Ensuite, lorsque l’écriture prenait place comme activité singulière et distincte, il s’agissait d’activités plutôt longues et complexes. Les difficultés pour les élèves lors des situations d’écriture provenaient non pas des activités elles-mêmes, mais plutôt du fait qu’elles surgissaient de nulle part, sans préavis, sans soutien et préparation préalables. Bref, elles étaient peu présentes, séparés dans le temps, d’une difficulté peu adapté « considérant la présence de l’écrit en classe » et, par conséquent, peu motivantes pour les élèves. Enfin, après plusieurs discussions avec l’enseignante associée, j’ai réalisé que celle-ci éprouvait une certaine appréhension envers l’écrit et cette activité. Elle redoutait la lourdeur de la tâche : le temps de préparation, de rédaction et de correction, le soutien individualisé nécessaire, mais principalement le moment de correction des écrits.

La réflexion et le choix du projet

Il fut évident, suite aux nombreuses observations et discussions décrites ci-dessus, que la pertinence de mener un projet en lien avec l’écriture et la motivation à écrire serait juste et à propos. Ce projet, pour mon enseignante associée et moi, nous semblait favorable à plusieurs égards. À la fois pour nous, car il nous permettrait de percevoir l’écriture comme une activité abordable et plaisante, mais davantage pour nos élèves, car l’écriture sert d’assise à de nombreux apprentissages et répond à tellement de fonctions dont l’élaboration de la pensée entre autres. De plus, il y avait là un certain défi : Comment rendre l’écriture plaisante et accessible pour tous? Peut-elle être digeste? Comment l’intégrer de manière authentique et significative en classe? Comment engager les élèves, les intégrer au processus? Comment faire en sorte qu’elle soit moins énergivore en temps pour l’enseignant? Que de questions fort intéressantes qui ne demandaient qu’à trouver réponses.

Le « Projet »

Je l’écris entre guillemets, car force est d’admettre que mon projet n’a aucunement été vécu ou ressenti comme tel. Je n’ai malheureusement pas été apte à relier mes diverses activités d’écriture sous un même chapeau, et ce, pour diverses raisons. Ce faisant, mon « projet » à davantage consisté à élaborer et à piloter des activités d’écriture disparates, mais non moins pertinentes.

Ce à quoi elles devaient répondre :

  • Être authentiques et significatives pour les élèves
  • Être motivantes et attirantes pour les élèves
  • S’intégrer à l’horaire hebdomadaire
  • Être accessibles
  • Être claires et simples
  • Intégrer des apprentissages en court (intégration/réinvestissement de notions)
  • Mettre à jour divers types de texte (message publicitaire, chanson, devinette, etc.)
  • Répondre aux exigences du PFÉQ
  • Être davantage axés sur le contenu et le processus que sur les aspects normatifs
  • Être précédés d’amorces et de mini-leçons inspirantes et motivantes

 

Les observations saillantes

Ne sachant aucunement dans quoi je m’embarquais, j’ai d’abord questionné l’ensemble des enseignants du 2e cycle afin de pouvoir éviter les erreurs fréquentes du débutant. Ce qui ressorti davantage lors de mes entrevues fut le manque d’inspiration des élèves, leurs difficultés à créer. Sans inspiration, il n’y a pas de création! Alors, j’ai tenté de travailler cette avenue. Je me suis inspiré du concept de Rallye d’écriture que l’on retrouve sur plusieurs sites internet. Il s’agit de très petites situations d’écriture très simples que les élèves peuvent faire de manière autonome. De là sont parties mes situations d’écriture. Il vous suffit de regarder les activités que j’ai créées en lien ci-dessous. Ainsi,  vous verrez mieux de quoi il s’agit.

Suite aux premières activités, j’ai réalisé que les élèves appréciaient ces « petits » moments d’écriture. Toutefois, certains d’entre eux éprouvaient toujours un manque d’inspiration. Je devais alors travailler davantage avec eux. J’ai observé qu’il y a une grande partie de la réussite de l’activité qui réside dans l’amorce, dans l’emballage. Le jeu et le plaisir doivent en faire partie. Bien entendu, une fois l’emballage enlevé, l’activité en soi doit être bien pensée. En cela, il y a eu plusieurs heures de travail et il y a encore à faire. En très grande majorité, les élèves ont librement participé. Tout ce qui concernait le moment de création, de préparation et de rédaction se déroula avec peu d’embûches. S’il y en avait, elles étaient à coup sûr surmontables.

Les difficultés plus « requérantes » prenaient place au moment de la correction. Il faut spécifier que mes activités d’écriture se déroulaient en deux temps, soit le moment de création et de rédaction et le moment, plus exigeant, de la correction et de la mise au propre. Les élèves n’appréciaient guère ces moments. Ils y éprouvaient énormément de difficultés et semblaient ne pas y percevoir d’utilités. J’ai dû travailler à modifier cette perception erronée et bien ancrée chez les élèves. D’ailleurs, j’ai dû moi-même me questionner et me positionner sur cette perception afin d’être plus apte à leur répondre et à les motiver.

Une autre difficulté est survenue lorsque j’ai eu à corriger ces activités. J’ai vite réalisé l’ampleur de la tâche. La correction exige énormément de temps de plus qu’une excellente connaissance des élèves et du Programme. Il n’est pas facile d’y être totalement objectif et équitable. Enfin, j’ai réalisé que le moment de correction est énormément favorable à l’enseignant. Il y perçoit les difficultés des élèves et y relève les améliorations à apporter à son activité. Cela lui permet de se réajuster et d’adapter son enseignement. Mais l’élève lui, qu’en retire-t-il mis à part de meilleurs interventions de la part de son enseignant? Car, il faut le dire, entre le moment final de l’activité et la remise du travail corrigé, il y a souvent un grand laps de temps. Ce faisant, le retour est somme toute beaucoup dissocié pour être significatif. Alors, comment rendre la correction - qui est un moment fondamental - favorable et bénéfique autant à l’enseignant qu’aux élèves?

Donc, voici ci-dessous, des traces de mon projet :

  1. Trois de mes activités en format PDF
  2. Des écrits d’élèves corrigés en format JPG

 

Cohorte