Le contexte
J’ai eu la chance d’effectuer mon stage IV dans une classe de 6e année d’une école internationale (PEI). Il s’agissait donc d’une classe dans laquelle plusieurs projets étaient déjà mis en place et où l’horaire était bien chargé, puisqu’en plus de la matière qui doit être vue en 6e année, nous devions réaliser les différents modules PEI.
Lors de mon arrivée dans la classe, une des premières choses que j’ai remarquée est que mon enseignante-associée avait une bibliothèque de classe bien garnie. De plus, en discutant avec elle, j’ai pu constater que mon enseignante aimait beaucoup les livres et que c’était une de ses préoccupations de développer le goût de la lecture chez ses élèves. Au fil des jours, j’ai rapidement constaté que la plupart des élèves lisaient beaucoup et que dès qu’ils le pouvaient, plusieurs d’entre eux replongeaient dans leur livre. Cependant, la plupart des élèves choisissaient souvent le même type de lecture et ne variaient pas dans les genres. Aussi, j’ai été très surprise de voir que les élèves avaient de faibles résultats dans les tests de compréhension de lecture, particulièrement lorsque les questions demandaient de faire de l’inférence. C’est ainsi que m’est venu l’idée de mon projet… Savoir lire entre les lignes.
Le projet
Mon projet avec deux objectifs :
- Développer le goût de la lecture chez les élèves en leur faisant découvrir divers styles littéraires
- Développer les stratégies d’inférence en lecture
Afin d’atteindre ces deux objectifs, j’ai décidé de présenter aux élèves six séries de romans qui correspondaient à des styles différents (roman d’aventures, roman à caractère historique, roman à caractère scientifique, roman fantastique, science-fiction, etc.) J’ai choisi de présenter des séries de romans afin de piquer la curiosité des élèves envers la série et ainsi de leur offrir plusieurs livres à lire. Après avoir lu les premiers tomes des différentes séries, j’ai choisi pour chaque livre un extrait intéressant à leur présenter et j’ai monté six ateliers d’inférence, chacun portant sur un extrait d’une série. Les ateliers portaient toujours sur le premier tome, mais je plaçais dans la bibliothèque de la classe tous les tomes de toutes les séries présentées afin que les élèves puissent y avoir accès, et ce, jusqu’à la fin de l’année.
Chaque élève avait un cahier dans lequel il pouvait réaliser chaque atelier et à la toute fin du cahier, un schéma qu’il devait remplir pour résumer les stratégies d’inférence apprises. Ainsi, les élèves ont gardé au fil du projet des traces de leurs réflexions, de leur démarche et ont aussi pu répondre à des questions d’appréciation.
Déroulement :
Amorce
En équipe de 4, les élèves avaient les différentes couvertures des livres, sur lesquelles les titres avaient été cachés. Ils avaient également les résumés des livres retranscrits et ils devaient tenter d’associer chaque couverture avec son résumé et identifier dans le texte et sur les images les indices qui leur permettaient de faire cette association.
Atelier 1 : Victor-Emmanuel hors du temps
Atelier 2 : Les mini-Atomix
Atelier 3 : Chroniques du bout du monde et Chroniques du marais qui pue… deux séries, un auteur
Atelier 4 : La clique
Atelier 5 : L’oiseau des sables
Atelier en continu : Le funeste destin des Baudelaire
Les ateliers prenaient différentes formes, soit des discussions en petites équipes, des réflexions en grand groupe, ou encore des questions à répondre individuellement. Les élèves au cours du projet on réaliser plusieurs activités et on pu en garder des traces dans leur cahier, souvent utilisé comme activité de retour. C’est en réalisant les différents ateliers qu’en groupe, nous en sommes venus à identifier quatre grandes stratégies d’inférence :
- Identifier les indices dans le texte (souligner, surligner)
- Lire le texte par petits bouts
- Trouver les mots de même famille
- Vérifier en continuant de lire
Les coups de cœur
En plus des différents ateliers sur l’inférence, j’ai instauré dans la bibliothèque un système de « coups de cœur ». Ainsi, à l’aide de post-it, les élèves devaient identifier leur livre coup de cœur de la bibliothèque. Sur le post-it, ils devaient inscrire leur nom, ainsi que le critère d’appréciation qui leur permettait de définir le livre comme un coup de cœur. Ils avaient le défi pendant le mois de novembre, d’aller inscrire au moins un coup de cœur. Aussi, une règle avait été établie : il ne pouvait y avoir plus de deux coups de cœur par livre. Ainsi, les élèves devaient tenter de découvrir d’autres livres, et ainsi en faire découvrir aux autres, où à ceux qui ne savaient jamais quel livre choisir.
En définitive, il s'agit d'un projet qui a permis aux élèves d'apprendre des stratégies pour répondre à des questions d'inférence tout en développant le goût de lire et de découvrir différents styles littéraires.
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