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Observation : Ma classe de stage était composée de 14 garçons et de 7 filles. Pendant le mois de septembre, j’ai pu remarquer, déjà en 3 année, un net désintérêt pour le français surtout en grammaire. En effet, les leçons de grammaire étaient précisément le moment où je pouvais observer les élèves «déconnecter». La grammaire exige de la vigueur et de la répétition. Toutefois, sans motivation, il s’avère très difficile pour un élève de 8 ans, surtout chez les garçons, de donner l’effort nécessaire à la tâche. J’en suis arrivé aux objectifs suivants :

-développer de l’intérêt à s’exercer, à se réviser et à s’améliorer en grammaire (français);

-créer un milieu d’apprentissage stimulant près des intérêts des enfants pour favoriser la motivation en français;                  

-créer le besoin de connaitre les différentes composantes d’une phrase (nom, déterminant, adjectif, etc.)                                                                                                                             

Réflexion : Pour créer ce milieu d’apprentissage, j’ai questionné mes élèves sur leurs intérêts. J’ai appris qu’ils étaient, pour la plupart, fans de jeux vidéo. Ayant été un joueur lorsque j’étais plus jeune, je connais assez bien les jeux vidéo pour savoir comment ils encouragent les joueurs à ne jamais abandonner et à continuer de jouer. D’ailleurs se sont les mots du responsable du stage 3, M. Alain Fortier, lorsqu’il parlait des jeux vidéo qui me sont venus en tête : «tu ne l’as pas, mais tu l’auras!». Je me suis donc inspiré du fonctionnement d’un jeu vidéo pour mon projet PIC.

Dans la plupart des jeux, le joueur peut choisir un personnage et le faire «évoluer» en acquérant de l’«expérience» et gagner des niveaux. Donc, plus le joueur joue, plus il gagne des points et peut ainsi améliorer son personnage. Les concepteurs réussissent à créer une certaine dépendance auprès des joueurs et donc faire fructifier un des marchés les plus lucratifs du monde!

Dans mon projet, chaque élève commence donc avec une «graine de monstre» (voir image : Graine de monstre). Les élèves auront le choix dans une panoplie de dessins fait par moi. Chaque membre de leur monstre poussera en fonction des niveaux atteints par l’élève. Par exemple, lorsque l’élève travaille le nom, il peut faire «pousser la tête» de son monstre. Le déterminant travaille les pattes antérieures, etc. Plus l’élève monte de niveaux, plus il devient difficile de monter de niveaux. (Voir images : Aperçu des monstres en fin de stage et les différents niveaux)

Comment gagner des points?

3 manières permettront aux élèves d’acquérir des points.

1) Le résultat de l’exercice en soit. Par exemple, si un élève obtient un résultat de 35/40 à son exercice sur le nom, il obtient automatiquement 35 points supplémentaires dans sa catégorie «nom». Cette manière exige donc de l’élève de la rigueur lorsqu’il fait un exercice puisque c’est la méthode la plus «payante» pour faire des points. L’élève est donc invité à donner son maximum pour avoir ses points.

2) Faire un exercice. Le simple fait de terminer un exercice donne automatiquement 10 points. Cette manière encourage les élèves, dès le départ, à faire un exercice et à entrer dans la tâche. De plus, si un élève obtient un mauvais résultat à son exercice, il peut toujours demander un exercice supplémentaire.

3) L’intégration des connaissances à l’écrit. Lorsqu’un élève écrit un texte, il est invité, lors de sa correction, à repérer clairement les composantes de ses phrases. Par exemple, l’élève écrit dans son texte la phrase suivante : Le monstre jaune recherche de la nourriture. Il identifie clairement «Le» et «la» comme des déterminants, «monstre» et «nourriture» comme des noms et «jaune» comme un adjectif. L’élève gagne donc des points dans la catégorie «nom»,  dans la catégorie «déterminant» et  dans la catégorie «adjectif».

 Fonctionnement : Il s’agit d’un projet de grande envergure qui a débuté en octobre et qui s’est terminé à la fin du stage. Mon projet n’a cessé d’évoluer tout au long du stage et s’est complexifié avec le temps. Pour être bref, chaque élève avait une feuille de pointage (voir feuille pointage) qu’il remplissait lui-même. Lorsque je corrigeais un exercice (comme la récitation par exemple) je remettais un «post-it» avec les points dans chaque catégorie. Quant à moi, j’inscrivais le pointage de tous mes élèves dans un fichier Excel dans mon ordinateur.

Ajouts : Avec le temps, il m’est venu l’idée de faire des défis de groupe. J’ai demandé à quelques enseignants de l’école de me décrire un monstre que je dessinais par la suite. Les élèves devaient vaincre le monstre en question. Pour ce faire, toute la classe devait comptabiliser un certain nombre de points dans une période donnée. Par exemple, pour vaincre le monstre, vous avez 7 jours pour faire 40 000 points.

J’ai aussi ajouté des badges qui me servaient pour ma gestion de classe. Par exemple, un badge de feu était donné aux élèves qui se mettaient rapidement au travail.

Observations saillantes : Bien qu’il s’agisse d’un projet, extrêmement complexe. J’ai rapidement observé des points positifs. D’abord, la plupart des élèves venaient me voir pour me demander «j’aimerais avoir des points dans les noms, c’est quoi un nom?». Déjà je répondais à un de mes objectifs qui étaient de créer un besoin de connaitre chez mes élèves.  Ensuite, plusieurs parents m’ont fait le commentaire que leur enfant travaillait la fin de semaine et écrivait des mots d’orthographe! (Voir : Quelques témoignages) Je répondais donc à mon deuxième objectif qui était de donner la motivation nécessaire à la répétition. Finalement, j’ai conçu un «examen» final sur la grammaire qui était très difficile. Les résultats obtenus étaient encourageants et démontraient que la plupart des élèves possédaient une bonne compréhension de la grammaire.

Documents
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