Contexte
J'ai effectué mon stage IV dans une classe de première année. Mon école était située dans un milieu défavorisé. Ma classe était composée de 17 élèves, 10 filles et 7 garçons. Le portrait de ma classe était diversifié. En effet, j'avais deux élèves en francisation. J'ai une élève qui est arrivée en cours d'année en raison d'un déménagement. Ensuite, deux de mes élèves reprenaient leur première année. J'avais également des élèves présentant des TDAH sans médicamentation. Du côté de leurs apprentissages, j'avais des élèves très forts et des élèves très faibles. Ils étaient tout de même un groupe très dynamique et motivé à apprendre. 

Mes observations et les besoins de mes élèves

En première année, notre but principal, en tant qu'enseignant et enseignante, est de développer le goût de la lecture et de l'écriture chez nos élèves. Tout était en place dans la classe pour développer le goût de la lecture chez les élèves. En effet, il y avait un coin lecture attrayant avec une multitude de livres accessibles pour les enfants, comme des contes, des petits livres de collection et des albums. De plus, la routine dans la classe mettait de l'avant la lecture. Par contre, les élèves n'avaient pas de moment quotidien consacré à l'écriture. C'est pour cette raison que j'ai créé un coin écriture dans ma classe. J'avais une table ronde ainsi que des petits bancs de couleurs éclatés qui ne servaient pas dans la classe. Donc, j'ai installé mon coin écriture à cet endroit. J'ai personnalisé ce coin par une affiche invitant les élèves à venir y écrire. J'ai installé des bacs dans lequels se retrouvaient mes ateliers d'écriture. Il y avait également différents crayons que les élèves pouvaient utiliser. Il y avait des lettres en mousse, en bois et des lettres de «scrable», des feuilles blanches, lignées et de différentes couleurs. J'avais apporté un petit tableau blanc effaçable sur lequel les élèves pouvaient travailler. 

Déroulement de mon projet

J'ai commencé mon projet la première semaine du mois d'octobre et j'ai poursuivi celui-ci jusqu'à la semaine du 7 décembre. Chaque semaine, je construisais entre trois et quatre ateliers d'écriture sous diverses formes. De plus, mes ateliers évoluaient selon ce qu'on voyait en classe et selon les apprentissages des élèves. Si une notion avait été plus difficile, je pouvais la retravailler sous une autre forme dans mon coin écriture. Dans les premières semaines, mes ateliers d'écriture consistaient davantage à manipuler les lettres, à les tracer dans le sable et à s'amuser avec les lettres de l'alphabet. Plus les semaines avancaient, plus les ateliers étaient complexes. Je tenais toujours compte du rythme de mes élèves, des plus faibles et des plus forts. En effet, les objectifs dans le coin écriture n'étaient pas les mêmes pour chacun. J'adaptais mes exigences selon les capacités de chacun. Des ateliers supplémentaires étaient prévus pour les plus forts et des ateliers étaient parfois modifiés pour les élèves en difficulté. Les élèves pouvaient travailler dans le coin écriture le matin et l'après-midi pendant les routines. J'invitais trois élèves à travailler dans le coin écriture le matin et trois autres élèves l'après-midi. Ils avaient 15-20 minutes pour y travailler. 

J'ai créé pour chacun des élèves un portfolio d'écriture pour qu'ils puissent conserver des traces de leur amélioration en écriture. Ce portfolio était divisé en trois avec des séparateurs (octobre, novembre et décembre). À la fin de chaque mois, je rencontrais les élèves et je les questionnais sur leurs ateliers d'écriture. Ainsi, on échangeait ensemble sur les ateliers plus difficiles, ceux dont ils étaient fiers et ceux dont ils avaient eu beaucoup de plaisir à faire. Par l'entremise de ces rencontres, je gardais seulement quelques ateliers significatifs aux yeux des élèves dans leur portfolio. 

Résultats

Je suis fière de ce projet pour plusieurs raisons. J'ai instauré une routine dans laquelle l'écriture était quotidennement travaillée sans délaisser la lecture. Les élèves étaient motivés à écrire dans le coin écriture et ils étaient toujours impatients de découvrir les nouveaux ateliers à chaque semaine. Le coin écriture est devenu tellement populaire que certains élèves voulaient y aller à tous les jours.