Observations du contexte
J’ai vécu mon stage IV dans une classe de troisième année. J’ai rapidement constaté que plusieurs élèves avaient des difficultés d’apprentissage, qui se traduisaient entre autres par une faible compétence en écriture. Une discussion à ce sujet avec mon enseignante-associée m’a appris que pour diverses raisons, peu de temps avait été consacré à l’écriture en deuxième année avec ces élèves. Par ailleurs, lors des routines et temps libres, très peu d’élèves prenaient plaisir à l’écriture libre. La grande majorité des élèves n’écrivaient que lors de situations d’écriture sommatives, et peu d’entre eux étaient motivés à écrire des textes dépassant le strict minimum demandé, en particulier lors de situations d’écriture où le thème est imposé.
D’autres observations du contexte de classe qui ont influencé certains aspects du projet sont : l’absence de relecture ou de révision de leurs textes par la plupart des élèves, le peu d’intérêt pour la lecture chez quelques élèves, le peu de variété dans les lectures de plusieurs élèves, et le peu de vocabulaire et de connaissances permettant de commenter de manière pertinente un texte.
Description du projet
Domaine d’apprentissage : Français, langue d’enseignement
Compétence disciplinaire : Écrire des textes variés
Intention principale: Valorisation de l’écriture au quotidien
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J’ai choisi de réaliser un PIC en écriture, dont l’intention principale était de valoriser l’écriture au quotidien dans la classe. D’autres intentions pédagogiques secondaires étaient d’aider les élèves à retravailler et à améliorer leurs textes, à intéresser certains élèves à la lecture, et à les outiller par rapport à la compétence Apprécier des œuvres littéraires.
Je souhaitais que l’écriture en classe soit significative et motivante pour les élèves. J’ai d’abord instauré des périodes régulières (15 minutes presque à tous les jours) d’écriture libre. La consigne concernant l’écriture libre était bien simple : les élèves pouvaient écrire n’importe quel genre de texte qu’il leur plaisait d’écrire : fiction, poésie, texte informatif, mode d’emploi, recettes, etc.
Pour motiver les élèves dans leur écriture, j’ai également introduit le concept de la « boîte à mots », une boîte attrayante située dans la classe et dans laquelle les élèves peuvent ajouter tout texte qu’ils écrivent. L’intérêt de la boîte est que tout élève de la classe peut, lors de périodes de lecture, venir y piger un texte d’élève. Ils peuvent également, s’ils le souhaitent, écrire un commentaire à l’auteur après leur lecture. Ceux-ci devaient être signés et être constructifs. Une étape du projet a ainsi été d’avoir une discussion en classe sur le respect, le tact, ainsi que sur la différence entre un commentaire constructif et un commentaire blessant ou inutile.
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En plus des périodes quasi-quotidiennes d’écriture libre, quatre périodes complètes de soixante minutes ont également été consacrées à la réalisation du projet. Celles-ci avaient comme principal objectif de développer la compétence des élèves à réviser et à améliorer leurs textes. J’ai choisi de me concentrer les notions/habiletés suivantes : répétitions, utilisation des synonymes, remplacement du pronom par un groupe du nom, longueur des phrases.
Les périodes de 60 minutes consacrées au projet se sont déroulées comme suit :
1. Modélisation de la révision et de l’amélioration d’un texte, à l’aide d’un texte écrit par un des élèves de la classe. J’ai volontairement choisi un texte contenant des phrases très longues (4 à 5 phrases syntaxiques par phrase graphique) et contenant beaucoup de répétitions, particulièrement des sujets et des pronoms. Une partie du texte a été améliorée en modélisation, le reste a ensuite été fait en équipe, en se concentrant à chaque fois sur un seul aspect à améliorer.
2. Révision et amélioration de textes en dyade. Après une réactivation des connaissances abordées lors de la première période consacrée au projet, les élèves devaient, en équipe de deux, réviser et améliorer leurs propres textes. Chaque équipe de deux se consacraient donc successivement à un texte de chacun des membres de la dyade.
3. Révision et amélioration de textes en individuel. À la fin du projet, après plusieurs semaines pendant lesquelles les élèves pouvaient lire et commenter les textes faisant partie de la « boîte à mots », les élèves étaient invités à reprendre tous leurs textes de la boîte, et à lire les commentaires laissés par les autres élèves. Ils devaient ensuite retravailler leur texte en tenant compte des commentaires. Cette période a également été l’occasion de faire un retour sur les commentaires laissés, sur la difficulté de formuler des commentaires constructifs, et sur l’impact des commentaires.
4. Évaluation. Afin de mesurer l’impact du projet et la capacité des élèves à mobiliser les notions acquises, les élèves ont reçu un texte similaire à celui travaillé lors de la période 1 (longues phrases, répétitions, peu de synonymes, etc.) Leur tâche était de réviser et d’améliorer ce texte, toujours en se concentrant sur les habiletés et notions qui avaient été abordées dans les périodes précédentes.
Traces conservées
Copies d’élèves : évaluation finale, textes rédigés en écriture libre, et commentaires laissés par les élèves lecteurs.