Comme j’ai une classe à double niveau, les défis sont multiples. Ces derniers se situent beaucoup au sein de l’expérimentation. Étant dans un même cycle (2^e cycle), les connaissances à enseigner sont très semblables. Il me fallait donc un projet où chacun pourrait s’améliorer selon ses capacités personnelles. Étant dans un milieu socioéconomique favorisé et dans une école où les projets d’envergure sont encouragés, j’ai trouvé très intéressant de me lancer dans un grand projet. D’ailleurs, mon enseignante-associée avait également ce désir d’intégrer un nouveau projet basé sur le français soit les 5 au quotidien. Les élèves ont des besoins plus importants dans le domaine du français ce qui englobe la lecture, l’écriture ainsi que la grammaire. Mon intention était donc de faire un projet qui permettrait à chaque élève de travailler ses défis et de s’améliorer dans ses compétences liées au français.

J’ai donc décidé d’intégrer les 5 au quotidien qui est un projet visant l’intégration de cinq composantes liées au français dans la classe. Ce projet est sous forme de cinq ateliers, chaque atelier travaillant une composante. Les cinq composantes sont la lecture à soi, la lecture à l’autre, la lecture écoutée, l’étude de mots ainsi que les travaux d’écriture et jeux. Pour une période de deux semaines, cinq ateliers sont donc à leur disposition. Afin qu’ils ne fassent pas un atelier deux fois, certains jeux éducatifs qui ont trait aux composantes sont à leur disposition pour cette période. 

La première période où j’ai intégré les 5 auquotidien a été une période de modélisation. Chaque jour, à la dernière période, les élèves auront 30 minutes afin de réaliser leur atelier. J’ai donc modélisé chacun des ateliers ainsi que le climat de classe auquel je m’attendais. La première période où les élèves ont fait un premier atelier a été bien. Cependant, l’atmosphère était davantage une atmosphère de jeux que d’apprentissage. Le lendemain, j’ai donc modifié quelques consignes pour certains ateliers et nous avons fait un rassemblement afin de nous donner des défis pour bien apprendre. Après chaque période des cinq au quotidien, nous nous rassemblons et nous parlons de ce que nous avons appris, de ce qui a bien été ou encore de ce qui n’a pas bien été. Certains n’ont pas le temps de terminer un atelier. Ceux-ci peuvent donc le continuer le lendemain. Les ateliers sont basés sur une thématique et ils durent deux semaines.

J’ai eu la chance d’être dans un comité de travail sur les 5 au quotidien avec mon enseignante-associée à la commission scolaire dans laquelle j'étais. Nous avons donc eu beaucoup d’informations sur l’intégration de ce projet ainsi que les moyens pour bien l’amorcer. De plus, j’ai appris énormément sur la structure des ateliers à faire. J'ai donc participé à créer des ateliers pour faciliter l’intégration des cinq au quotidien dans les classes. Mon PIC était donc directement en lien avec ces formations auxquelles j’ai pu assister. Les ateliers que nous avons créés sont maintenant disponibles sur le site de la commission scolaire dans laquelle j'étais pour tout le personnel. Également, on retrouve sur le site internet appelé Profs et sœurs plusieurs ateliers avec des thématiques sur les 5 au quotidien. J’ai donc utilisé ces ateliers dans mon projet. 

Par l’observation, j’ai évalué les apprentissages faits ainsi que la progression des élèves au travers des divers ateliers. Je crois beaucoup en l’apprentissage au moyen du jeu et des ateliers mis en place dans la classe. J'ai vu une différence dans les textes réalisés en lien avec les ateliers des 5 au quotidien. Je n’ai pas évalué de façon formelle les travaux effectués dans les 5 au quotidien puisque je considère que ce projet permettait aux élèves de s’améliorer de façon individuelle par rapport à leurs défis, mais également à leurs compétences. Lorsque je circulais en classe et que je constatais qu’un élément était moins bien compris, je prenais le temps de discuter avec l’élève afin de le faire cheminer sur son travail. Je trouve que cela permettait de faire beaucoup de différenciation. Tous les ateliers étaient en lien avec les notions vues en classe. Ils permettaient donc un réinvestissement de ces connaissances dans un contexte réel. Plusieurs observations lors de ce projet m'ont permis de m'ajuster dans mon enseignement du français. 

Mots-clés résumant mon projet : Français, motivation, ateliers, 5 au quotidien.