Le projet d’intervention en contexte a été réalisé dans une classe jumelée de 21 élèves du 3e cycle. Il a été réfléchi en fonction des besoins des élèves et du projet éducatif de l’école qui se résume en deux grandes branches : la littératie et la coopération.
Avec nos observations, mon enseignante associée, l’orthopédagogue et moi sommes rendus compte que les élèves utilisaient peu leurs stratégies de lecture et que ceci avait des effets sur leurs résultats. C’est donc à la suite d’une rencontre avec la conseillère pédagogique qu’est venue l’idée du projet : un carnet de lecture qui permettrait un enseignement explicite des stratégies qui seraient réinvesties dans un deuxième temps lors des ateliers.
Premier temps
En bref, j’ai lu à mes élèves le roman La plus grosse poutine du monde en environ 8 parties. Avant chaque lecture, je leur présentais la stratégie qui allait être travaillée (ex : écrire les sentiments ressentis et expliquer pourquoi tu les as ressentis). Quand cette stratégie était nommée, que des exemples avaient été donnés par les élèves et moi, on faisait la lecture qui pourrait se qualifier d’interactive. En effet, je gardais toujours en tête la stratégie vue au préalable donc mes pauses, mes questionnements et mes interactions étaient amenés dans le but de pister les élèves pour cette stratégie. Une fois la partie du livre terminée, les élèves prenaient des notes dans leur carnet de lecture et travaillaient ladite stratégie. Il y avait ensuite un temps d’échange entre les élèves qui leur permettait de partager leurs idées, de confronter leurs réponses quand la situation le permettait. Ces échanges étaient riches et c’était très intéressant de voir les différents points de vue des élèves. Une discussion en plénière complétait régulièrement ces périodes.
Deuxième temps
Une fois que la lecture de ce roman était terminée et que les élèves avaient travaillé les différentes stratégies, le temps était venu de réinvestir ces apprentissages. Comme mentionnée plus haut, le but était de faire un enseignement explicite des stratégies. Dans le premier temps, il y a eu beaucoup de modelage et de la pratique guidée. La deuxième partie de ce projet consistait donc au réinvestissement de ces stratégies de la pratique guidée vers la pratique de plus en plus autonome. Le groupe a donc été divisé en quatre équipes pour les ateliers de lecture de romans graphiques de Noël. J'ai vérifié que les stratégies pouvaient s’apprêter à tous les livres et j’ai laissé les élèves choisir quelles stratégies ils souhaitent travailler avec quel roman graphique.
Ce projet avait une visée formative alors je circulais parmi les équipes, mais je ramassais quand même les cahiers à la fin de chaque atelier pour voir le travail de chacun. Cela me permettait de faire des rétroactions de groupe puis individuelles et d'apporter les précisions ou les ajustements nécessaires.
Ce carnet de lecture et ces ateliers ont été une expérience positive pour moi et on voyait déjà, lors de l’évaluation de lecture suivante, que les réponses des élèves étaient plus réfléchies et plus approfondies. Il est probable que les effets positifs de ce projet continuent de se voir dans les prochaines situations de lecture. Si j’étais restée avec mes élèves, la prochaine étape aurait été un carnet de lecture qu’ils auraient réalisé de façon autonome avec un roman à leur pointure, mais en travaillant toujours ces stratégies modelées lors de la lecture du premier roman.
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