Dès le début du stage, j’ai remarqué que plusieurs élèves de ma classe démontraient un important besoin de bouger. Ils étaient très agités et avaient de la difficulté à revenir au calme ce qui les empêchait de bien se concentrer au coin rassemblement. Il semblait difficile pour eux de rester attentifs lors de mes explications. Certains étaient incapables de rester assis en position d’écoute, d’autres s’agitaient en se couchant sur le sol. Évidemment, ces comportements venaient impacter la routine et ainsi le fonctionnement du groupe.  

Mon projet d’intervention en contexte était sensiblement orienté vers ce besoin de bouger des élèves. Il consistait à intégrer à la routine quotidienne des pratiques permettant de canaliser leur énergie (ex. : yoga, pauses actives, technique de respiration, massages, détente-mandala). De plus, ce projet permettait aux élèves de trouver des manières de retrouver leur calme. Autrement dit, ce projet visait en quelque sorte à les amener à être plus à l’écoute de leur besoin et ainsi autonomes dans la gestion de leurs émotions. Je souhaitais leur faire découvrir les moyens qui seraient les plus efficaces et bénéfiques pour eux. Il était facile de me servir de ces activités lorsque je sentais que les enfants avaient un trop-plein d’énergie. D’ailleurs, pour ce faire, une grande variété de matériel était à ma disposition : des cartes de postures de yoga selon le thème (Halloween et Noël), des capsules de respiration (ex. : calme et attentif comme une grenouille), des capsules de yoga, des capsules « École on bouge », des mandalas, de la musique douce, etc.

L’observation était mon principal outil d’évaluation. Je me servais d’une grille où je consignais mes notes sur les différentes activités et sur les différents élèves. Par la suite, j’avais prévu des moments d’autoévaluation afin que les élèves puissent nommer les émotions ressenties ainsi que de trouver des stratégies pour les surmonter (voir traces). C’était porteur de sens puisque je pouvais connaitre leur appréciation et leur préférence quant aux différentes pratiques. Finalement, des photos ont été prises afin de pouvoir garder des traces (voir traces).

Mon principal constat est que les élèves étaient plus calmes et attentifs à la suite d’une pratique active ou relaxante. De plus, j’intervenais beaucoup moins souvent. En observant les traces recueillies, j’ai pu constater que les élèves appréciaient beaucoup les différentes activités proposées. En outre, ce projet m’a permis de connaitre les pratiques les plus aidantes pour chaque élève (ex. : sa technique de respiration préférée pour se calmer lorsqu’il est en colère). Toutefois, une limite du projet est la durée de celui-ci. Pour véritablement percevoir des bienfaits, il faudrait poursuivre ce projet sur une plus longue durée.