Contexte

Dès le début de mon stage 4 à l’école de l’Étincelle, mon enseignante associée et moi avons constaté une problématique au niveau de l’autonomie chez nos élèves de 4e année. Les élèves levaient la main rapidement lorsqu’ils étaient confrontés à une incompréhension. En plus de ne pas essayer de se trouver des stratégies afin de surmonter leur incompréhension, certains élèves attendaient l’enseignante. Ils n’étaient pas capables de changer de numéro ou de passer à autre tâche, ce qui leur occasionnait de la perte de temps et du retard considérable. Ayant un groupe avec quelques élèves rencontrant des difficultés d’apprentissage et des troubles du langage de différentes intensités, il fallait trouver un moyen de se dégager du temps afin de faire des groupes de besoins et du soutien individuel avec ces élèves. 

Interventions menées

Pour tenter de pallier cette problématique, j’ai premièrement fait une discussion avec les élèves sur ce qu’est l’autonomie et sur son importance. À la suite de la discussion, nous avons élaboré collectivement un réseau de concept qui résumait les propos des élèves. Par cette intervention, je voulais que les élèves se sentent impliqués et qu’ils comprennent l’utilité de fournir des efforts pour devenir plus autonome. Deuxièmement, j’ai mis en place une échelle d’autonomie (moi, mes outils, mes stratégies et l’enseignante) qui comportait des suggestions d’étapes à réaliser lors d’une incompréhension. Cet outil servait de guide aux élèves lorsqu’il rencontrait un problème. Troisièmement, j’ai mis en place une montagne de l’autonomie afin que les élèves puissent voir leur progression et qu’ils puissent s’autoévaluer verbalement. À la fin de la semaine, je rencontrais les élèves pour qu’il me parle de leurs réussites de la semaine et des défis qu’ils leur restaient à surmonter. Ensuite, en concertation, nous décidions si nous laissions le numéro de l’élève au même niveau ou si nous pouvions le monter. Pour ce qui est de l’échelle et de la montagne, je réalisais des interventions de modélisation afin de montrer aux élèves comment s’y prendre pour développer leur autonomie.

Résultats

Mon projet était prévu sur trois semaines. Il a malheureusement été écourté en raison de différents facteurs. J’ai tout de même vu une certaine amélioration chez la majorité des élèves qui prenaient désormais le temps de consulter l’échelle de l’autonomie et de se trouver des stratégies pour résoudre leur problème. Cela m’a donc permis d’avoir un peu plus de temps pour faire des groupes de soutien. Cependant, il est évident que le développement de l’autonomie est un projet à long terme. Pour conclure, j’ai remarqué qu’en classe, les élèves étaient plus autonomes lors des moments d’apprentissages. Par contre, je n’ai pas constaté de changement dans les autres moments et sphères de leur vie (ex. : spécialités, cour d’école, etc.).