Contexte:
J'ai réalisé mon dernier stage au préscolaire à l’école Alphonse-Desjardin. Cette école est située à Rosemont, dans un triangle de trois hôpitaux. Elle est considérée comme une école favorisée cependant, on peut tout de même y remarquer quelques signes de pauvreté chez certains élèves. Elle accueille aussi plusieurs nouveaux habitants canadiens. Elle possède des classes d’accueil pour permettre l’intégration de ces nouveaux habitants. L’école Alphonse-Desjardins est divisée en deux bâtiments : le bâtiment principal (maternelle à la troisième année) et l’annexe (de la quatrième à la sixième année).
Je réalise mon stage dans une classe de maternelle 5 ans. Les élèves sont donc âgés de 5 ans pour la grande majorité, sauf deux élèves nés en octobre qui viennent tout juste de fêter leur sixième année. Notre classe offre de l’intégration pour une jeune fille atteinte de Trisomie 21. Elle est accompagnée par une TES tout au long de la journée puisqu’elle a un besoin de soutien constant. Elle n’est pas vraiment verbale pour le moment. De plus, il y a quelques élèves, environ trois ou quatre, qui ne parlent pas le français aisément. Leurs familles se sont établies au Québec, il n’y a pas très longtemps, je crois. Les enfants utilisent des mots pour s’exprimer. Ils ont de la misère à faire des phrases complètes. Je remarque donc des problèmes de compréhension reliés à cette difficulté supplémentaire.
Mon projet vise à soutenir les enfants ainsi que les parents, de ma classe, dont le français est une langue seconde pour faciliter leur parcours scolaire.
Réalisation:
- Ma première étape consiste à rencontrer l’enseignante dans la classe d’accueil pour lui demander des conseils sur des activités et des interventions qui pourraient être applicables dans une classe ordinaire. Ensuite, je veux appeler les parents des élèves dont le français est la langue seconde pour leur poser quelques questions. Il est important que les parents continuent de parler avec leurs enfants dans leur langue maternelle puisqu’un bon apprentissage de la structure de leur langue maternelle facilite l’apprentissage de la structure d’une nouvelle langue. En plus, si les élèves maitrisent bien leur première langue cela diminue les inquiétudes de troubles langagiers. J’aimerais poser des questions aux parents des élèves sur leurs habitudes à la maison. Je pourrais demander aux parents de rester en contact avec moi, au moins une fois par semaine, soit par l’intermédiaire de l’agenda ou par appel téléphonique.
- La deuxième étape du projet est d’évaluer par l’observation le niveau de français de chacun des enfants (prononciation, volume de la voix, parler sur le bout de la langue, etc.) Bien que j’aie un bon aperçu des besoins de chacun, je veux noter précisément le niveau et les difficultés de chacun au moment de commencer le projet. De cette façon, les améliorations ou les changements sont plus précis.
- Encourager la littérature dans la vie des enfants. Prêter des livres aux enfants pour qu’ils puissent les lire avec leurs parents. Cela peut aussi encourager les parents à inclure la littérature dans leur mode de vie. Encourager les visites à la bibliothèque (lorsque nous ne sommes pas en pandémie). Aussi, la musique francophone est un bon moyen pour faire entendre la langue aux enfants de manière quotidienne. L’apprentissage de chansons est un bon moyen ou encourager les enfants à souvent chanter les chansons et comptines apprises en classe.
- Encourager les parents à aller voir un audiologiste pour faire un test de l’ouïe ainsi qu’un optométriste pour faire un test de la vue. Ce sont des étapes fondamentales à l’entrée à l’école, elles sont souvent mises de côté malheureusement. Ces simples tests gratuits peuvent grandement améliorer le parcours scolaire des enfants.
- Suite à la rencontre avec l’enseignante en accueil, je vais établir des interventions à mettre en place de façon quotidienne ou hebdomadaire. Je vais prendre des notes lors de ses interventions pour voir l’évolution des élèves.
- J’aimerais aussi communiquer avec un psychoéducateur pour trouver des stratégies pour l’élève atteint de trisomie. J’ai déjà contacté un psychoéducateur en plus des rencontres hebdomadaires avec celui de l’école. Par contre, je pense que d’avoir plusieurs avis différents permet d’essayer des choses nouvelles et différentes qui peuvent mieux fonctionner. Les trisomiques sont très mystérieux et leurs comportements varient beaucoup d’une personne à l’autre.
- Dans la classe, je dois faire certaines modifications dans la manière d’enseigner. Par exemple, l’utilisation de pictogrammes est primordiale lors de l’explication de consignes. Les élèves vont pouvoir se référer aux images et aussi, faire des associations des images avec les mots. Dans une activité de découpage, je peux mettre en ordre les pictogrammes des étapes à suivre. Cette étape est simple, mais nécessaire.
- Créer des situations ou des contextes où les enfants doivent interagir les uns avec les autres, autres que dans un contexte de jeux libres. Par exemple, demander aux enfants de questionner les élèves sur leurs peurs. Donner des exemples de façons de formuler leurs questions à l’avance. Les élèves circulent pour remplir leurs feuilles de route, des images de peur. Les élèves doivent poser des questions sous forme de phrases complètes et les réponses doivent aussi être sous forme de phrases complètes. Je circule dans la classe pour aider les élèves.
- Lorsque les élèves ont réalisé quelques activités de ce type et que les pictogrammes sont bien intégrés dans la routine de la classe, nous pouvons commencer un projet de collaboration. La collaboration entre les élèves nécessite d’échanger et de discuter avec les autres élèves de la classe. C’est une activité riche pour le développement global des enfants ainsi que sur le plan langagier. Les élèves apprennent du nouveau vocabulaire.
- L'activité finale de mon stage était un projet collaboratif. En équipe de 2 à 4, les élèves devaient réaliser une décoration pour le sapin de Noël de la classe. Ils devaient choisir en équipe le type de décoration ainsi que le matériel. Ils pouvaient choisir tout le matériel que nous avions utilisé depuis le début de l'année scolaire.
Traces et Résultats
Pour recueillir des traces, j'ai utilisé les feuilles d'observation ainsi que la captation vidéo, pour voir de manière plus globale le développement des activités. Les feuilles d'observation ont été très utiles pour noter des comportements ou des améliorations dans la vie de tous les jours. Je les utilisais pendant la journée ou après celle-ci pour noter certains faits pour l'ensemble des enfants.
Au fil des semaines, j'ai remarqué une ouverture plus grande des parents à recevoir de l'aide ou des conseils. En début d'année, ils étaient plus fermés. Les élèves se sont améliorés dans la réalisation de travaux d'équipe. L'ensemble de la classe a développé sa communication avec autrui pour exprimer ses besoins. Cependant, il est difficile pour moi d'arriver à une conclusion puisque je suis d'avis que les résultats sont visibles à plus long terme.
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