Contexte :
Au début de l’année, je dois avouer que j’étais assez découragée. Il y a avait plusieurs élèves dans la classe qui sortait du lot en agissant de manière déplacée : violence, opposition, immaturité, etc. À l’aide de mon enseignante associée, nous avons vraiment « placé » les choses en ignorant les mauvais comportements et en encourageant fortement les bons choix, en faisant sentir aux élèves tout l’amour que nous avions pour eux et nos profondes croyances en leurs capacités à être de bons apprenants.
Ainsi, dans un contexte de calme, d’amour et de confiance, les élèves n’avaient pu la place à sortir du cadre de classe, qui était clair et solide.
Ainsi, l’idée de la méditation a commencé à germer dans ma tête. La méditation chez les enfants, c’est bénéfique à plusieurs niveaux. Je pensais surtout à mes quelques élèves qui étaient souvent sur le bord de sortir «du cadre» et je croyais vraiment que cette pratique pourrait les aider à réguler leurs comportements, à s’arrêter et à savoir reconnaître leurs émotions.
En plus, plusieurs autres élèves avaient un intérêt naturel pour les moments de détente. La méditation commence de plus en plus à faire partie de notre culture sociale. En effet, quelques élèves mettaient déjà en pratique la méditation à la maison et ils nous ont enrichis par leurs connaissances et leurs expériences. J’avais donc déjà deux bonnes raisons de le faire : je savais que plusieurs de mes élèves bénéficieraient de ces moments précieux où l’on développe un calme et un bien-être intérieur, une plus grande connaissance de soi et de plus grandes habiletés à réguler nos émotions et nos comportements. Ensuite, je sais que cette pratique peut maintenant être considérée comme un élément culturel à passer à nos élèves puisqu’elle est de plus en plus connue dans la société et qu’elle constitue un outil puissant pour faire face à un rythme de vie rapide et parfois stressant.
En effet, au début de l’année, je remarquais qu’une journée à la maternelle était très intense et que « ça n’arrêtait jamais ». Le service de garde le matin, le midi et le soir en plus de toute notre journée chargée en classe : bricolage, jeux libres, activités, etc. Quand je pensais à la journée qu’avaient les enfants, je me sentais découragée, car je trouvais que c’était très exigeant. En effet, les moments de calme et de concentration personnelle se font plus rares. C’est ainsi que j’ai senti que la méditation serait une pratique gagnante pour nos petits.
Ensuite, parlons yoga. Le yoga est superbe, car il réunit plusieurs éléments intéressants : la concentration, la souplesse, l’équilibre, la forme physique et le plaisir. De même que l’exercice physique que nous avons aussi expérimenté, ça fait bouger les enfants et ils développent beaucoup d’aisance au niveau de la motricité globale.
Intentions :
- Apprivoiser un monde intérieur
- Apprendre à se calmer/se détendre
- Avoir une plus grande connaissance de soi : connaître ses émotions, savoir comment les réguler
- Expérimenter des moments de calme et de bien-être à travers une journée mouvementée
- Développer sa motricité globale en faisant du yoga et en faisant des exercices physiques : course à relais, mini boot-camp, jeux, etc.
- Connaître des nouveaux outils pour gérer le stress
- S’apprivoiser une pratique culturelle nouvelle
Difficultés anticipées :
- Excitation par un sujet nouveau/ savoir se calmer
- Difficulté de concentration
- Intérêt
- Difficulté de motricité globale
Savoirs essentiels du programme :
- Pratiquer des activités pour renforcer le tonus, assouplir le mouvement, accroître l’endurance.
- Utiliser la détente pour diminuer le stress
- Contrôler son impulsivité
- Gérer son stress
- Maintenir sa concentration
- Connaissances des parties du corps (pour bien exécuter les mouvements selon les consignes)
- Actions de motricité globale
- Connaître les besoins physiques
Semaine du 16 novembre au 20 novembre : La méditation
Nous avons d’abord reçu, le lundi matin, une mystérieuse lettre… en l’ouvrant, j’ai découvert qu’il s’agissait de mon ami Lucas qui voyage présentement autour du monde. Il est en Asie et il nous a d’abord envoyé des photos de l’Asie, nous avons vu où nous nous situons par rapport à ce continent sur une carte du monde et finalement, il nous a parlé qu’à travers ses voyages, il apprenait pleins de bons trucs pour se sentir bien.
J’ai demandé aux enfants s’ils aimaient ça se sentir bien… ils étaient tous très motivés à me dire : « Oui!!!». Je leur ai donc dit que Lucas m’avait envoyée plein de trucs à mettre en pratique et qu’ils allaient nous aider à nous sentir bien.
Premièrement, nous avons vu ce que c’était la méditation. D’où ça venait, des photos de gens qui méditent, ce que ça veut dire, comment le faire, etc.
Ensuite, nous avons mis en pratique !
Activité #1 :
L’histoire de la petite fourmi
Tout d’abord, nous avons fait un exercice de méditation qui met en œuvre la visualisation. Les enfants prenaient la place qu’ils souhaitent dans la classe, couchés sur le dos, les yeux fermés. Je commençais donc mon histoire ainsi : couché sur le sable chaud à la plage, tu sens les rayons du soleil qui réchauffent ta peau….Ainsi de suite, en décrivant un paysage paradisiaque, chaud et agréable. (Buts : être capable de visualiser, se concentrer sur ma voix et imaginer dans sa tête, se détendre et faire abstraction des stimulus) Ensuite, voilà une petite fourmi qui grimpe sur ton orteil… tu la sens, elle monte sur ton pied et ça chatouille… (Ainsi de suite, sur l’inspiration du moment, je récite l’histoire de la petite fourmi qui grimpe, qui passe sur ton corps et s’arrête à plusieurs endroits : le poil sur les jambes représente comme une jungle pour la fourmi, le genou est comme une grande montagne, elle tombe dans le nombril, elle sent l’humidité des lèvres, elle voit deux grands trous [nez] et elle se ramasse finalement parmi de grandes lianes [cheveux] pour retomber ensuite dans le sable et continuer son chemin.
Après cet exercice, j’ai senti les enfants très détendus et plusieurs d'entre eux cherchaient la petite fourmi… Je les voyais qui faisaient l’expression faciale en lien avec ce que faisait notre fourmi imaginaire. La plupart ont complètement embarqué et ça a résulté en une relaxation profonde et une visualisation qui les a vraiment détendus. En plus, ça stimule l’imagination et ils étaient persuadés qu’une vraie fourmi avait passé sur leur corps. Ils étaient très contents d’en parler à plusieurs reprises par la suite et de se rappeler le chatouillement de la fourmi.
Activité #2 :
La méditation de la petite grenouille
Cet exercice se fait à l’aide d’un extrait sonore qui dure cinq minutes. Une voix douce et calme donne des indications aux enfants : s’asseoir confortablement, fermer les yeux si désirés, etc. Ensuite, la voix dit aux enfants de relaxer chaque partie du corps, en les énumérant. Nous sommes maintenant calmes comme une grenouille… Il y a ensuite un parallèle entre la grenouille et nous… la grenouille adore bouger et sauter, mais elle peut aussi rester complètement immobile et calme. Après, la personne nous fait remarque que lorsqu’on est calmes, il y a toujours quelque chose qui continue de bouger en nous : notre respiration. Elle nous demande donc de mettre nos mains sur notre ventre et de le sentir gonfler lorsqu’on inspire et rapetisser lorsqu’on expire.
Buts : se calmer, détendre chaque partie de notre corps, prendre conscience de sa respiration [et la réguler], comprendre que nous sommes capables de bouger, mais aussi de rester calmes, expérimenter un moment de méditation guidée sur la détente et la respiration, etc.
Voici les réponses des élèves lorsque je leur ai demandé comment ils se sentaient juste après :
« Bien à l’intérieur »
« Bien dans mon cœur »
« Reposé »
« Calme »
« Bien »
« Heureux »
Activité #3 : (apprentissage en une activité et application de la technique chaque jour)
Apprendre à bien respirer pour se calmer
Nous avons aussi expérimenté la respiration lente pour apprendre à se calmer et parfois à gérer des émotions négatives. Cela fait maintenant partie de nos stratégies pour se calmer ou pour éviter de faire un mauvais comportement [se fâcher, frapper, etc.]
Nous avons donc inspiré lentement, main sur le ventre, en quatre longues secondes, pour ensuite expirer lentement pour quatre secondes.
Cet exercice [c’est prouvé scientifiquement!), élimine plusieurs toxines et réduit le niveau de stress. Cela aide aussi à prendre conscience de notre respiration et de la rendre un outil pour gérer l’anxiété, la colère et l’excitation.
Du 23 novembre au 4 décembre : Le yoga
Activité #1 : (répétition : six fois en deux semaines)
Yoga
Après avoir reçu une deuxième lettre de Lucas sur ses voyages autour du monde... Nous en avons plus appris sur le yoga! Pour cette discipline, j’ai utilisé divers outils, dont le site « pomme d’api », qui compare chaque pose de yoga à un animal [ou un objet]. Ainsi, pour accomplir la pose, il y a plusieurs étapes et on s’aide en regardant l’animal et surtout, en l’imitant [son bruit, sa posture, etc.] On se met vraiment dans la peau de l’animal et c’est aussi ce qui fait en sorte que cela devient amusant et signifiant pour l’enfant.
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