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CONTEXTE

J’ai effectué mon stage 4 dans une classe de 1re année à l’école de la Fourmilière. C’est un milieu très défavorisé, mais avec une belle richesse multiethnique. Dans ma classe, j’avais 18 élèves dont trois TSA, deux élèves qui reprenaient leur 1re année, 2 élèves en francisation, 2 élèves avec un trouble langagier et quelques élèves à grande difficulté. J’avais une TES à temps plein dans la classe qui me donnait un coup de main.

D’un autre côté, il était crucial que mon enseignante associée et moi utilisions différentes méthodes d’enseignement pour permettre aux élèves de rester motivés et engagés !

Les intérêts de mes élèves étaient variés, mais ce que l’on sait bien c’est qu’ils aimaient beaucoup le dessin et la lecture interactive. Les ateliers prenaient une très grande place dans la classe ainsi que la littérature jeunesse.

Même si les élèves ne savaient pas lire en début d’année, ils étaient constamment exposés à la lecture grâce aux nombreuses périodes consacrées à observer et feuilleter des livres. Peu à peu, les élèves commençaient à lire des livres à leur niveau, et ce, même à la maison. Chaque mois de l’année représentait un nouveau thème en littérature jeunesse dans notre classe. Par exemple, novembre représentait le mois des émotions, décembre le mois de Noël, etc. Les livres étaient donc regroupées par thème. Nous leur lisions des histoires selon le thème du mois. Cependant, lors des périodes de relaxation, les élèves pouvaient se choisir n’importe quel livre de notre bibliothèque de classe. De plus, chaque jour nous avions une période de lecture interactive à la fin de la journée. Les élèves pouvaient poser leurs questions, je posais des questions pour les amener à réfléchir, nous nous arrêtions pour expliquer les mots plus difficiles, nous faisions des liens avec la vie courante, etc.

 

C’est après plusieurs observations et prises de notes durant les périodes de lecture interactive que je m'en suis rendu compte que lorsque je posais des questions en lien avec l’histoire du livre, certains élèves (environ 5) ne savaient aucunement répondre à mes questions en lien avec le livre.

De qui parle-t-on dans l’histoire?

Que fait-il?

Où se déroule l’histoire?

Quel est le problème?

Quelles sont les actions mises en place pour régler le problème?

Le problème est-il réglé? Comment?

Comment se sent le personnage à la fin?

 

C’est alors que j’ai décidé d’utiliser cette problématique pour mon projet d’intervention en contexte : la compréhension du schéma du récit pour être en mesure de m’expliquer l’histoire d’un livre.

J’ai commencé à réfléchir à la fin du mois d’octobre aux actions que j’entreprendrais avec mes élèves pour les aider à cheminer.

 

BESOIN + OBJECTIF 

L’objectif est d’amener le sous-groupe d’élèves concerné à comprendre la structure du schéma du récit tout en sachant répondre la majorité du temps aux questions qui leur sont posées en lien avec une histoire.

Je voulais que les élèves visés soient en mesure de me donner leurs réponses dans leurs propres mots.

 

ÉTAPES + RÉALISATION

Pour être en mesure d’y parvenir, certaines étapes étaient fondamentales :

Avec tout le groupe

  1. J’ai modelé la structure du schéma d’un récit (qui, quoi, où, le problème, solution, fin) en utilisant des pictos (dessins à la main) pour que les élèves puissent bien visualiser;

Avec le sous-groupe d’élèves concernés :

  1. J’ai survolé un livre sans texte (l’histoire de Pic-Nic et Rosalie) uniquement des images : qu’est-ce que les élèves comprennent de l’histoire en observant les illustrations;
  2. J’ai lu une histoire et les élèves (en équipe de deux) ont dû replacer les images de l’histoire en faisant des liens avec le qui, quoi, où, etc.;
  3. J’ai fait la lecture d’un livre très simple en cherchant le qui, quoi, où, problème, solutions, etc. en venant mettre pictos du (qui, quoi ou, problème, solution, fin);
  4. Les élèves ont par la suite écrit une petite histoire au choix + dictée à l’adulte;

À la fin de mes trois semaines intensives de stage, je voulais que mes élèves puissent me réorganiser à l’oral l’histoire de Benjamin et la nuit. Je voulais donc voir s'ils avaient bien compris l'histoire. 

Cohorte