Les problèmes observés sur le contexte de la classe (vos observations);

J’ai fait mon stage dans une classe de 3e année à l’école St-Marcel dans la commission scolaire de la Pointe-de-l’île dans l’est de Montréal. Ma classe comportait 26 élèves (14 garçons et 12 filles) dont quelques-uns, ayant des difficultés particulières (difficultés d’apprentissage, dyslexie, dysorthographie, TDA, TDAH, etc.). Plusieurs de mes élèves avaient des plans d’intervention pour les difficultés d’apprentissage et certains en avaient aussi pour le comportement. J’ai remarqué chez plusieurs élèves le besoin de communiquer. En effet, beaucoup voulaient sans cesse me raconter des évènements qui leur étaient arrivés. De plus, lorsque j’annonçais une activité d’écriture, les élèves semblaient complètement découragés et le verbalisaient. Ils soupiraient et exprimaient à voix haute qu’ils n’avaient pas envie d’écrire, qu’ils trouvaient ça plate et que ça ne servait à rien. Donc, je ressentais que les élèves avaient besoin d’apprécier l’écriture.

La réflexion qui a conduit à mettre en oeuvre un projet d’intervention ;

À la suite de mes observations, j’ai décidé que mon projet d’intégration en contexte consisterait en un journal d’écriture entre les élèves et moi. De ce fait, chaque élève avait son journal personnalisé dans lequel il pouvait communiquer avec moi. Je prenais soin de les lire et surtout de leur répondre tous les jours. En aucun cas, ce journal d’écriture n’a servi à titre d’évaluation. Ce journal avait comme but de montrer aux élèves que l’écriture sert à quelque chose et qu’elle peut avoir un côté plus amusant. De plus, je voulais rendre le concept de destinataire plus concret avec ce projet.

La nature des traces qui sont disponibles;

Les traces disponibles sont les journaux d’écriture des élèves. Je les ai tous gardés. J’ai aussi gardé les deux affiches que j’avais créées pour outiller les élèves.

Les observations saillantes à travers les traces collectées;

D’abord, j’ai pu remarquer un changement d’attitude face à l’écriture. Pour ce qui concerne plus les traces collectées, j’ai pu voir chez certains élèves un investissement qu’ils n’avaient pas lors des situations d’écriture. En effet, dans le journal, ils pouvaient m’écrire plusieurs phrases et les détaillées tandis que leur situation d’écriture était plutôt brève et pas détaillée.