Mon stage IV s’est déroulé dans une classe de première année. Âgés de six ans, les élèves étaient curieux et ils avaient soif d’apprendre. Ils adoraient lorsque mon enseignante associée ou moi leur lisions des histoires. Toutefois, j’ai remarqué une certaine pression de performance chez ces enfants. Ces derniers n’aimaient pas faire des erreurs.
Lors d’une formation que j’ai suivie avec mon enseignante associée (La littératie en première année), j’ai appris qu’il est important de faire écrire les enfants le plus tôt possible. En effet, une bonne façon d’aider les élèves à développer une lecture orthographique est de faire avec eux des activités d’écriture provisoire. Placés dans une situation où ils doivent utiliser la langue écrite qu’ils ne maîtrisent pas encore, les élèves sont amenés à réfléchir, à s’interroger et à émettre des hypothèses afin de comprendre son fonctionnement (Montésilot-Gelet et Morin, 2006).
Au cours de notre formation, il nous a été demandé de faire un dépistage, dès les premiers jours d’école, avec nos élèves (ils devaient écrire, à côté de l’image d’un animal, son nom). Lors de cette activité, j’ai remarqué que la plupart des élèves ne se faisaient pas confiance. Certains me disaient : «Je ne peux pas écrire, je ne sais pas comment le faire!». Ils étaient stressés et ils ne voulaient pas se jeter à l’eau. À la lumière de la formation et de la réaction des élèves, j’ai décidé d’orienter mon PIC vers l’écriture. Ayant également remarqué leur amour pour les histoires, j’ai eu l’idée de leur proposer d’écrire leur propre livre.
Domaine d’apprentissage : Français, langue d’enseignement
Compétence : Écrire des textes variés
- Intention : Connaître l’organisation d’un récit de fiction : un début, un milieu et une fin
Échéancier : principales étapes et durée du projet
Étape 1 : Les élèves ont été amenés à écrire le plus souvent possible (environ 20 minutes par jour au début) afin d’enlever, du moins le plus possible, ce stress de performance qui les habitait. Intégrée comme une routine, l’écriture devenait petit à petit une tâche moins complexe. Chaque jour, les élèves et moi analysions un de leurs mots étiquettes (lettres qui le composent, sons, voyelles, consonnes, etc.). Par la suite, j’invitais les élèves à écrire une phrase qui contenait le mot en question (je leur ai dit qu’ils avaient le droit de se tromper, que nous étions ici pour apprendre et devenir meilleurs). J’ai expliqué aux élèves que lorsque nous arrivons la première fois sur un terrain de soccer, nous ne sommes pas des professionnels. Nous devons nous pratiquer afin de devenir des champions (et c’est la même chose pour l’écriture). Par la suite, j'ai amené les élèves à compléter des phrases (exemple : si j’étais un chevalier…), écrire sur le sujet de leur choix, mettre sur papier leurs activités de la fin de semaine, etc. J’ai remarqué que ces routines d’écriture amenaient les élèves à se faire plus confiance, à ne pas avoir peur d’essayer.
Étape 2 : Des périodes ont été dédiées à l’analyse de récits. Sous forme de lecture interactive, je comptais amener les élèves à dégager la structure d’un récit (début, milieu, fin). Les élèves ont été amenés à écrire la fin d’une histoire puis à observer une image et à inventer une histoire à partir de celle-ci. Je me suis inspirée du livre Le récit en 3 dimensions afin de bâtir mes interventions. Ce livre vise l’apprentissage de la structure narrative et offre des pictogrammes ainsi que du matériel intéressants.
Étape 3 : Afin de réinvestir les savoirs des élèves, nous avons fait une histoire collective sur le thème de leur choix en se basant sur le récit en trois dimensions. Ensemble, nous avons trouvé le début, le milieu et la fin de notre histoire. J’ai modélisé toutes les étapes de la rédaction d’un livre, étapes qu’ils ont suivies lors de la rédaction de leur propre récit.
Étape 4 : Cette étape a été dédiée à l'écriture de leur propre livre. Des périodes ont été dédiées à un schéma conceptuel afin de leur donner des idées, à la rédaction du brouillon (dessin + phrases) et à celle du propre. J’ai pris le temps de corriger avec eux leur travail pour qu’ils publient un livre sans fautes. Afin de rendre leur travail plus significatif, j’ai invité les élèves à lire leur histoire aux élèves de la maternelle. Ils avaient alors un destinataire (aspect important lors de la rédaction d’une histoire) et un but à atteindre. Ils étaient très motivés et surtout très fiers de leur livre.
Moments et modalités d’évaluation : outils d’évaluation
Tout au long du projet, j’ai récolté les productions des élèves (écriture spontanée, brouillon, etc.). Je faisais des rétroactions avec eux et j’adaptais mes mini-leçons en fonction de leurs besoins.
J’ai évalué leur livre avec une grille d’évaluation. J’ai réalisée cette dernière à l’aide de la Progression des apprentissages au primaire et en demandant à mon enseignante associée ce qu’elle voulait évaluer à la première étape (voir pièces jointes).
En somme, j'ai pu réaliser grâce à ce projet l'importance de toujours partir des besoins immédiats de nos élèves. Cela augmente grandement leur motivation et leur permet de donner plus facilement du sens à leurs apprentissages. Les mots qui résument bien mon projet sont les suivants : importance de l'écriture, motivation et fierté.
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