Aller au contenu principal
jan 18 2017

Le contexte de classe inspirant mon projet

Dès le début de mon stage, j’ai décodé que le climat de classe était agréable. J’avais un groupe motivé à apprendre, soucieux des consignes de classe et qui aimait participer aux différentes activités proposées. Mon enseignante-associée utilisait également plusieurs façons de fonctionner pour les apprentissages en classe qui correspondaient à mes idéaux en enseignement (travail par ateliers, lecture interactive, etc.). Au début de l’année, nous avions également décidé de nous inspirer de l’Atelier d’écriture au primaire (https://atelierecritureprimaire.com/) pour bâtir différentes mini-leçons en écriture. Un autre fait intéressant que j’avais observé en classe est la passion que mes élèves avaient pour la lecture. Lors des ateliers de lecture au quotidien, ces derniers pouvaient passer de longs moments à lire seul ou en dyade. Comme aucun besoin urgent n’émergeait de ce contexte de classe, j’ai décidé de faire mousser l’intérêt des élèves envers l’écriture. J’ai réalisé mon projet entre la fin octobre et la première semaine de novembre, le thème s’adapte donc bien à la fête de l’Halloween. Je me suis inspirée d’un album jeunesse que je possédais, soit Monstres en vrac d’Élise Gravel pour bâtir mon projet. Les élèves devaient tout d’abord imaginer un monstre, puis écrire un texte le décrivant. Suite à l’écriture, nous avons donné vie à nos monstres une seconde fois dans un projet d’art.

 

Un projet en constante évolution

Tout d’abord, j’ai fait une lecture interactive de l’album mentionné plus haut en grand groupe. J’ai remarqué un intérêt soutenu de la part des élèves, qui riaient beaucoup des différents monstres. Je leur ai ensuite proposé qu’on se crée un monstre ensemble. Nous avons trouvé différentes idées de noms que je notais au tableau interactif. Je leur ai ensuite demandé comment nous pourrions décrire ce monstre, en nous inspirant des monstres crées par Élise Gravel. Je notais ces caractéristiques sous forme d’un organisateur graphique, une méthode déjà connue par les élèves pour noter leurs idées avant d’écrire. Pour le reste de la période, j’ai proposé aux élèves de créer eux-mêmes leur propre monstre. Un des élèves qui a fréquemment le fameux « syndrome de la page blanche » m’a avoué ne pas avoir d’idées; je lui ai donc permis d’utiliser les adjectifs d’une des pages du livre pour s’inspirer (voir photo).

 

Entre chaque période du projet, je m’assurais de relire le travail des élèves afin de trouver le sujet de ma mini-leçon. Ici, j’avais remarqué que plusieurs élèves étaient prêts à débuter l’écriture au prochain cours. Ma mini-leçon portait donc sur l’organisation des idées. J’ai choisi deux catégories : les choses que je vois sur mon monstre (caractéristiques physique) et ce que je connais de mon monstre (caractéristiques psychologiques). J’ai aussi donné un nombre minimal d’idées afin d’orienter mon évaluation : chaque élève devait avoir au moins 3 caractéristiques de chaque catégorie, donc 6 caractéristiques. Ceux qui n’avaient pas ce nombre devaient rajouter des idées avant de commencer à écrire. La deuxième période du projet a donc permis à plusieurs élèves d’entamer l’écriture de leur texte, même à le terminer pour certains plus rapides.

J’ai ensuite relu les textes des élèves et à l’aide de feuillets autocollants, j’ai donné aux élèves des commentaires positifs et constructifs afin de les amener à peaufiner leurs textes. J’ai remarqué que mes commentaires étaient souvent les mêmes : utilise des synonymes, rajoute des étoiles à tes phrases (leçon déjà donnée) ou une idée = une phrase (leçon déjà donnée). Je me suis donc servie de l’idée de synonyme pour bâtir une mini-leçon adaptée au niveau. J’ai écrit 6 phrases au tableau commençant toute par « Mon monstre … ». J’ai ensuite demandé aux élèves de me dire si quelque chose ne fonctionnait pas dans mon texte. Ils ont rapidement remarqué la répétition et ensemble, nous avons trouvé quoi utiliser pour éviter ce genre de répétition (il ou elle, le nom du monstre). Je leur ai ensuite dit que cela s’appelait utiliser des synonymes et que ça rendait notre texte encore meilleur. Ils ont donc continué à écrire en se fiant aux commentaires que je leur avais faits.

Les élèves ont ensuite eu l’occasion d’écrire leurs textes à l’ordinateur lors d’une période d’informatique. Vers la fin de la semaine suivante, la majorité des textes étaient complétés ; nous avons donc entamé la partie art du projet. Pour ce faire, nous avons utilisé des filtres à cafés humides, du carton et des crayons de feutres. Les élèves devaient colorier grossièrement sur une feuilles les couleurs de leur monstre pour ensuite les imprimer sur le filtre à café humide. Ils pouvaient ensuite utiliser des retailles de cartons ou leurs crayons pour dessiner les différentes parties de leurs monstres.

Le projet fut une réussite quant à l’intérêt des élèves envers leurs situations d’écriture. De plus, à de nombreuses reprises, j’ai lu des textes d’élèves à la classe pour ensuite formuler des commentaires positifs. J’ai encouragé les autres élèves à faire la même chose. Si ce projet était à refaire, je miserais davantage sur la coopération afin d’améliorer collectivement nos textes.

 

Documents
Fichier attaché Taille
042.jpg 1.2 Mo
043.jpg 1.18 Mo
045.jpg 1.47 Mo
044.jpg 1.21 Mo
046.jpg 1.29 Mo
048.jpg 1.33 Mo
049.jpg 1.2 Mo
Cohorte