jan
27
2015
Mise en contexte
Stage 4, 2e année du primaire, Commission scolaire Côte-du-Sud.
En commençant mon stage, j’avais l’intention de travailler l’écriture cursive pour l’élaboration de mon PIC. Après quelques activités ludiques sur ce thème, j’ai remarqué que les élèves avaient beaucoup de facilité et avançaient rapidement. Mon enseignante et moi avons donc décidé de les placer en situation d’écriture afin de mieux connaitre leur capacité en composition. C’est à ce moment qu’un nouveau défi s’est révélé. En effet, la majorité des élèves n’arrivaient pas à mettre sur papier leurs idées. Plusieurs échouaient à communiquer grâce à l’écriture. Une graine venait de germer dans mon esprit. Mon projet porterait maintenant sur l’écriture, la composition et le plaisir d’écrire.
Mon but était de trouver un outil qui permettrait aux enfants de s’exercer à écrire tout en s’amusant. Cet outil devrait être court et stimulant afin de donner le désir d’écrire. Il devrait aussi permettre à l’enfant de laisser aller son imagination afin de communiquer ses propres idées. Finalement, cet outil deviendrait une routine afin de permettre une meilleure progression des apprentissages et peut-être, de démontrer aux élèves qu’il est facile de communiquer tous les jours par écrit.
Grâce à cet outil, je voulais permettre à l’enfant d’exploiter l’écriture à diverses fins et qu’il puisse utiliser son bagage de connaissances et ses expériences pour y arriver.
Description du projet
C’est ainsi qu’est né le cahier d’impro-compo. Comme son nom l’indique, le projet consistait à faire de l’improvisation en utilisant l’écriture plutôt que l’oral comme forme d’expression. Ainsi, trois à quatre fois par semaine, au retour du diner, les enfants devaient s’installer eux-mêmes en situation d’écriture. Préalablement, avant le diner, je prenais un moment pour lire avec eux le thème et les consignes de la journée. J’en profitais aussi pour faire une tempête d’idée en groupe.
L’impro-compo était présentée au TNI et les enfants recevaient un petit carton qu’il devait coller dans leur cahier pour séparer les journées d’improvisations.
Les petits cartons étaient séparés en quatre cases. Dans la première case, on retrouvait le titre de l’improvisation. Dans la seconde case, la catégorie qui donnait les restrictions aux élèves. Par exemple, pour certaines improvisations, les enfants méritaient une récompense s’ils réussissaient à encadrer toutes leurs lettres majuscules et leurs points ou s’ils réussissaient à écrire toutes leurs phrases en lettre cursive. Dans la troisième case, c’était le temps accordé qui y était inscrit et dans la dernière case le nombre minimum de phrases à compléter.
Sur le TNI, les enfants pouvaient apercevoir le même tableau que sur leur petit carton ainsi que plusieurs mots de vocabulaire en lien avec le thème et la matière vue en classe. Finalement, une liste de questions leur était posée pour les aider dans leur composition.
Déroulement du projet
Afin de bien installer le projet, nous avons commencé tranquillement en faisant des pratiques. En prenant bien soin d’expliquer mes attentes tous les jours de la première semaine, nous avons composé de courtes phrases sur des sujets personnels comme la famille ou les passions. Le but de cette première phase était de familiariser les enfants avec ce nouvel outil et réussir à ressortir les connaissances antérieures de la structure de la phrase. En effet, simultanément au projet d’impro-compo, nous avons travaillé énormément sur la notion de la phrase. En deuxième année, je voulais instaurer rapidement les phrases construites avec un complément ( avec qui, quand, où, comment, pourquoi…). L’impro-compo était donc un bon outil pour évaluer formativement les syntaxes des enfants.
Au fur et à mesure des semaines, la complexité des improvisations augmentait. Les enfants devaient écrire plus de phrases et certaines exigences en lien avec la matière travaillée en classe devaient être respectées par l’élève. Évidemment, les enfants avaient plus de temps pour réaliser l’activité. À la fin de l’improvisation, je prenais toujours un moment pour lire les compositions des enfants qui le désiraient et qui avaient bien respecté mes exigences. Ils servaient ainsi de modèle pour les autres enfants.
Quand les enfants sont devenus à l’aise avec le projet, nous avons axé le projet vers la composition d’un récit. En lien avec la notion du schéma du récit vue en classe, les enfants ont commencé à se familiariser avec ce type d’écriture grâce à l’impro-compo. Les enfants m’ont remis des thèmes que nous pourrions exploiter afin de nous pratiquer pour la grande composition d’un récit. J’ai retenu les titres que je jugeais pertinents et les enfants ont continué leur routine du midi, mais en utilisant leurs propres idées.
Conclusion
Pendant la dernière phase du projet, la composition du récit, j’ai remarqué que les enfants avaient plus de facilité à mettre leurs idées en place et à les communiquer sur papier. Cette facilité je l’associe en majeur parti à tous les efforts qu’ils ont mis lors de l’impro-compo. En effet, grâce à la pratique, les échanges entre élèves et la modélisation, les enfants ont pu se familiariser tranquillement avec le processus d’écriture. J’ai senti moins de gêne, moins de peur et une plus grande confiance en eux lors de l’écriture du projet.
Je crois que l’impro-compo a été stimulante pour les élèves, car elle s’est bien intégrée à l’horaire de la classe et qu’elle s’est imposée comme une routine. Les enfants ont adoré partager leurs compositions avec leurs amis et ont pu concrètement observer leur progression.
Pour sa facilité d’intégration, les résultats obtenus et la discipline qu’elle peut imposer aux enfants ( retour en classe calme et en silence) , je désirerais continuer l’expérience lors de mes prochaines années d’enseignement. Ce projet est sans limites et il est facilement maniable. Il suffit d’écouter ses élèves.
En pièce jointe, j'ai laissé des exemples d'improvisation que nous avons travaillée en classe.
Documents
Fichier attaché | Taille |
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_22_oct._mercredi_-_copie.pdf | 69.67 Ko |
mercredi_5_nov.pdf | 80.21 Ko |
jeudi_4_nov.pdf | 63.16 Ko |
Cohorte