Lors de mes premiers jours de prise en charge, lors de mon stage 4, j’ai observé que certains de mes élèves de maternelle avaient beaucoup de difficulté à exprimer leurs propres avis, besoins et sentiments. Souvent, lorsque je leur posais des questions, lors de la lecture d’une histoire ou de la causerie, par exemple, un élève répondait à ma question et les autres, pour la plupart, me répondaient la même chose que lui. Sur 20 élèves, je devais avoir en moyenne 2 ou 3 réponses différentes, chaque fois que je les questionnais. Pour cette raison, j’ai choisi de travailler avec eux la prise de décision personnelle, l’affirmation de soi. Je voulais que les élèves développent leur sens critique afin de donner leur propre réponse à une question. Ainsi, je me suis mise à réfléchir à ma problématique et comme j’adore enseigner les sciences et technologies, j’ai choisi d’exploiter cette matière. J’ai décidé de travailler la démarche scientifique en 5 étapes, et plus spécifiquement l’élaboration d’hypothèses. Comme je ne voulais pas que mes petits se sentent timides de donner leur point de vue, la formulation d’hypothèse était une bonne façon de les faire parler, car biensûr je leur répétais toujours qu’il n’y avait pas de mauvaises réponses et c’était bien vrai.

Pour arriver à garder des traces concrètes de l’évolution des élèves, lors des expériences scientifiques réalisées, les élèves avaient un petit carnet à remplir. Les carnets étaient divisés en 5 étapes, soient le questionnement, l’hypothèse, l’expérimentation, l’observation et le résultat. Dans ces carnets, les élèves devaient soit illustrer leur hypothèse ou simplement cocher oui ou non, comme ils ne savaient pas encore écrire. Lors de l’une des dernières expériences réalisées, je n’ai pas fait de petit carnet, mais j’ai recueilli les hypothèses des élèves à l’oral, que j’ai moi-même écrites sur une feuille de consignation. Lors de cette expérience, j’ai vraiment pu constater le progrès des élèves, car j’avais presque 20 hypothèses distinctes ou formulées différemment, ce qui n’était vraiment pas le cas au début du projet.

Pour m’aider à garder des traces de mon projet, j’ai conservé les carnets scientifiques de trois expériences réalisés par mes élèves, deux fiches de consignation d’hypothèses énoncées par les enfants, des fiches d’observations et des photographies. Enfin, les mots-clés qui résument le mieux mon projet sont « questionnement », « hypothèse » et « expérience scientifique ».