Contexte de réalisation
Dès le début du stage en responsabilité, j'ai eu l'occasion d'observer les élèves dans différents contextes. Je me suis vite aperçu que lors des périodes de lecture ou de transition, les élèves avaient tendance à feuilleter des revues scientifiques (puisque j'étais dans une école à vocation scientifique) plutôt que de sortir un roman. J'ai donc tenu compte de cette problématique lorsque j'ai élaboré mon projet. Toutefois, j'ai par la suite observé que les élèves, lors de la rédaction ainsi que de la correction, n'utilisaient pas leur code de correction adéquatement, c'est-à-dire qu'ils ajoutaient de la couleur à leur texte sans trop comprendre l'importance ou la signification de celle-ci. Après plusieurs discussions avec mon enseignante associée, j'ai donc décidé de joindre l'utile à l'agréable: créer une revue écrite par et pour les élèves. Ainsi, ils porteraient une attention plus particulière au texte écrit, puisque cette revue serait distribuée aux parents ainsi qu'à l'ensemble de l'école. De plus, j'ai profité du fait que l'école célébrait les 25 ans de la vocation scientifique cette année pour en faire le thème de notre revue.
Description du projet
J'ai initialement discuté du projet avec les élèves. Nous avons décidé ensemble des sections qui se retrouveraient dans la revue, soit: les anecdotes, les entrevues, la description de l'école, qui était Fernand-Seguin ainsi que la description de la vocation scientifique de l'école. Par la suite, les élèves ont choisi la section dans laquelle ils souhaitaient travailler et j'ai réparti les équipes de façon équitable.
J'ai ensuite créé des dossiers pour chacune des équipes dans lesquels on retrouvait la description des tâches à effectuer, les documents importants pour la rédaction (consignes, plan d'écriture, plan de remue-méninges, etc.). Nous avons ensuite, en groupe, voté pour élire un rédacteur en chef ainsi qu'un assistant, qui m'aideraient lors de la mise en page.
Par la suite, les élèves se sont placés en équipes et ont commencé leur remue-méninge. Lorsque leur sujet était choisi, je les rencontrais pour valider leur choix et leur expliquer la prochaine étape. Les élèves ont ensuite eu accès au local d'informatique pour recueillir les informations qui leur seraient nécessaires pour l'écriture de leur texte. Alors que certains élèves étaient à la cueillette d'informations, d'autres effectuaient des entrevues auprès du personnel de l'école.
Ils ont écrit leur propre à l'ordinateur, puis la mise en page a été faite avec le rédacteur en chef. La revue a finalement été imprimée pour chacun des élèves de la classe, publiée dans chaque classe de l'école et envoyée aux parents.
À travers le projet, les élèves ont expérimenté des ateliers sur le code de correction (1 atelier par consigne du code) et ont créé un signet aide-mémoire sur lequel on retrouvait également ces consignes. Ils ont donc appris à l'utiliser adéquatement et à le mettre en pratique lors de l'écriture des textes pour la revue.
Difficultés rencontrées au cours du projet
Lors du remue-méninge, j'ai observé que les élèves avaient de la difficulté à accepter les idées des autres. J'ai donc dû intervenir à de nombreuses reprises avec certaines équipes, ce qui m'a laissé moins de temps pour les autres élèves. Cette étape s'est avéré être plus ardue que prévue.
Pendant l'écriture des plans, j'ai également observé que les élèves de l'équipe sur les entrevues ne savaient pas du tout quoi poser comme question aux membres de l'école. J'ai donc dû les rencontrer afin de discuter avec eux sur les informations qu'ils désiraient mettre dans la revue et qui pourraient intéresser les lecteurs. Je leur ai également fait lire des entrevues dans les revues des Débrouillards pour qu'ils aient un exemple de ce qui était attendu d'eux.
La plus grande difficulté rencontrée a été de gérer les différentes équipes en même temps. Comme elles n’avaient pas les mêmes tâches à effectuer, elle n'avaient pas toutes besoin du même temps à la cueillette d'informations, à la rédaction, etc. Bien que les équipes avaient une feuille avec chacune des étapes du projet, ce qui leur permettait d'être autonomes, j'ai dû créer un tableau de progression des élèves, sur lequel on retrouvait le nom de chaque équipe et de chaque élève, ainsi que les étapes de réalisation. À chaque période, les élèves devaient avancer (ou reculer) leur nom à l'étape à laquelle ils étaient rendus. C'était alors plus facile pour moi de voir la progression des équipes et de planifier les prochaines périodes en conséquence. De plus, j'ai demandé à chaque équipe de nommer un chef de rédaction, qui, au début et à la fin des périodes, devait me dire ce qui était à faire et ce qui avait été fait par l'équipe. Cette personne était responsable du cheminement de son équipe et de me tenir informée des développements.
Traces du projet
Afin de conserver des traces de mon projet, j'ai utilisé différentes méthodes. Comme les élèves étaient séparés en équipes (selon la section sur laquelle ils travaillaient), chaque équipe disposait de son duo-tang dans lequel étaient placées toutes les informations nécessaires à l'écriture, les consignes de rédaction, les notes de recherches effectuées par les élèves, etc. Je pouvais ainsi accéder rapidement au travail des élèves et le consulter régulièrement. De plus, j'ai inséré quelques ateliers sur le code de correction, afin que les élèves soient en mesure de l'appliquer convenablement (ceci étant le but du projet!). Ils ont, entre-autre, créé un signet aide-mémoire, qu'ils ont maintenant à portée de main lorsqu'ils doivent corriger leurs rédactions. J'ai également pris plusieurs photos des élèves au travail, j'ai enregistré les entrevues faites par certains élèves et j'ai conservé les copies écrites à l'ordinateur des textes mis au propre. Les élèves ont, plus tard, écrit ce qu’ils avaient apprécié du projet et ce qu’ils en retenaient. Finalement, j'ai conservé le résultat final imprimé (la revue) et elle se retrouve également sur internet.
Conséquences sur les élèves
Suite à ce projet, j’ai remarqué une grande différence au niveau de la compréhension du code de correction. Les élèves savaient désormais comment appliquer chacune des étapes et prenaient davantage leur temps pour le faire. Plusieurs élèves ont eu à se surpasser, car ils savaient que leur texte serait partagé et ils voulaient être fiers de leur produit. Ils ont doublé d’efforts, tant au niveau de la recherche, de la composition que de la correction. Mon projet a également eu un impact sur le Vivre ensemble de la classe, car ils ont travaillé dans un but commun pendant plusieurs mois et ont donc eu à s’entraider à plusieurs reprises.
Mots-clés : coopération, application, écriture, code de correction et dépassement de soi