Comme les élèves avaient un fort intérêt pour la lecture et qu'ils n'arrivaient pas à relier les notions de grammaire dans les situations d'écriture, j'ai décidé de faire vivre aux élèves le processus de la maison d'édition. En ce sens, les élèves ont vécu des ateliers qui reproduisaient les étapes de la production d'un livre : rédaction, correction, illustration, mise au propre. Chaque élève vivait chacun des ateliers et ils ne corrigeaient pas nécessairement leur propre texte pour arriver à reproduire les codes de correction et mieux intégrer les notions de grammaire à la correction de textes. Chaque période ou demi-période qui était consacrée aux ateliers permettaient aux élèves de jouer un rôle différent. Ainsi, on intégrait l'écriture toutes les semaines et les élèves pouvaient rédiger des textes dans leurs temps libres. En plus de stimuler l'imagination et la créativité des enfants, le projet favorisait aussi leur autonomie, car à l'intérieur de chaque boîte consacrée à un atelier, les élèves n'avaient qu'à prendre une pochette à l'intérieur de laquelle toutes les consignes et plusieurs conseils y étaient intégrés.

Atelier 1 : Atelier de rédaction

Il comportait des mises en situation amusantes, différents thèmes et différents personnages. À l’intérieur de celui-ci, les élèves profitaient du temps alloué pour rédiger en fonction du thème ou des personnages pigés à partir d'une banque de mots insérés dans leurs pochettes.

Atelier 2 : Atelier de correction

Dans cet atelier, les élèves devenaient des correcteurs. Comme dans les maisons d’édition, les élèves devaient utiliser le correcteur (guide de correction utilisé à l'école) pour corriger le texte d’un autre élève en y laissant des traces.

Atelier 3 : Atelier : Une illustration s’il vous plaît

Les élèves devaient illustrer les textes en représentant un élément important de l'histoire écrite (personnage, lieu, thématique) à la manière de Roméro Britto, un artiste vu lors d'une période d'arts plastiques où nous avions observé ses oeuvres. 

Atelier 4 : Atelier les pros de l’info

Les élèves devaient utiliser les ordinateurs de la classe ou le temps alloué à l'informatique pour utiliser le traitement de texte afin de recopier un texte au propre en ne faisant pas d'erreurs.

Les traces laissées par le projet

Les traces récupérées par ce projet m'ont permis de constater un fort intérêt pour une majorité d'élèves qui sont arrivés à créer des histoires étonnantes. La rencontre des parents m’a permis d’être au courant de l’intérêt de plusieurs élèves qui se sont mis à tenter de rédiger des livres et une de mes élèves m’a même demandé l’accès au matériel pour se remettre à écrire après la période des fêtes. Les traces sont donc les textes qui ont été mis au propre et illustrés. Je les ai tous photographiés et j'ai la chance d'être en contact avec mon enseignante associée pour avoir accès aux textes. Par ailleurs, j'ai pris le temps de lire tous les textes des élèves et d'y écrire des pistes d'amélioration que les élèves prenaient le temps de lire. Ces traces sont encore en ma possession et me permettent d'attester de l'évolution des élèves.