Mes observations
Dès mon arrivée en stage, j’ai constaté que les élèves de la classe cherchaient régulièrement ce qu’ils pouvaient faire lorsqu’ils avaient terminé un travail, malgré les nombreuses idées affichées en classe. Il y avait d’ailleurs un très gros écart entre les élèves les plus rapides et les élèves les plus lents. Souvent, il restait beaucoup de temps à la période lorsque les plus rapides avaient terminé et les plus lents avaient besoin de temps supplémentaire.
Ensuite, j’avais observé que la grande majorité de la classe avait un fort intérêt pour l’écriture d’histoires. Lors des relaxations et des temps libres, plusieurs élèves utilisaient spontanément des feuilles blanches pour écrire ou pour illustrer un récit inventé. Puis, ils me demandaient de brocher leurs feuilles ensemble pour que leur travail ressemble à un petit livre. J’ai compté qu’il y avait environ 12 élèves de la classe sur 23 qui inventaient des histoires sur une base régulière. Certains d’entre eux me demandaient d’ailleurs de présenter leur histoire au groupe. Par contre, en situation d’écriture obligatoire, je sentais que certains élèves étaient nerveux, moins inspirés et ne laissaient pas aller leur imagination. De plus, j’ai constaté lors de la pratique guidée d’écriture d’un récit en trois temps (début, milieu et fin), que les élèves posaient beaucoup de questions à chacune des étapes.
Ma réflexion
Suite à mes observations, je trouvais essentiel de trouver des activités enrichissantes à faire vivre aux élèves qui avaient terminé leur travail pendant que je pouvais aider les autres à terminer. De plus, j’ai conclu que les élèves avaient besoin de s’exercer à écrire librement afin d’alimenter leur désir d’écrire et afin qu’ils développent une certaine autonomie. Voici pourquoi j’ai décidé de mettre en place de l’écriture libre dans ma classe.
Les étapes :
1. Présentation du projet;
2. Choix de thèmes à chaque semaine ou aux deux semaines selon l'intérêt;
3. Liste de mots en lien avec les thèmes;
4. Présentation du carnet d’écriture avec les trois étapes du schéma du récit (début, milieu et fin);
5. Création d’un horaire de présentations lors des collations;
6. Version numérique sur un iPad (applications Puppet edu et Book creator);
7. Collecte du travail et commentaires écrits.
Les traces disponibles
Je dispose de plusieurs photos des carnets d’écriture des élèves.
Mes observations saillantes
En observant la mise en place du projet, j’ai remarqué tout d’abord un fort enthousiaste chez les élèves. Presque chacun d’entre eux ont commencé la journée même à écrire un petit livre, seul ou en équipe. Certains ont d’ailleurs écrit plusieurs livres au fil des semaines. De plus, lors de la présentation des histoires, j’ai remarqué une belle écoute et j’ai entendu des commentaires pertinents et bien exprimés chez les spectateurs. Le projet a donc permis aux élèves de développer leur compétence à écrire, mais aussi leur compétence à parler devant un public et à apprécier une histoire. Notons que certains élèves ont aussi appris à se servir d’une application sur un iPad.
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