Quelques informations de base :
Groupe : 4e et 5e année
Projet : Montrer des stratégies aux élèves et les travailler avec eux afin qu’ils connaissent bien leurs tables de multiplication.
Pourquoi :
- Difficulté observée en début d’année (un besoin).
- Difficile lorsque la tâche devient plus complexe.
- Développer le reflexe du calcul mental
- Nécessaire dans la vie quotidienne
Intention d’apprentissage : Développer le réflexe du calcul mental (savoir essentiel dans le Programme de formation de l’école québécoise – opération sur des nombres).
Problèmes observés :
Depuis le début de l’année, nous avions fait beaucoup d’observations mon enseignante associée et moi. Nous avions remarqué que les élèves avaient beaucoup de difficulté avec leurs tables de multiplication. Il était important que les élèves les connaissent afin qu’ils développent le réflexe du calcul mental (savoir essentiel dans le Programme de formation de l’école québécoise – opération sur des nombres). Le calcul mental permet aux élèves d’acquérir des réflexes utiles non seulement pour leur vie à l’école, mais aussi pour leur vie sociale au quotidien. De plus, être en mesure de calculer mentalement allait certainement aider les élèves à réaliser d’autres tâches mathématiques plus complexes. Par exemple, les élèves de 5e année devaient être en mesure de multiplier, par un processus, un nombre à trois chiffres par un nombre à deux chiffres. Comme ils ne connaissaient pas leurs tables, ils demandaient s’ils pouvaient sortir leur agenda pour aller regarder la réponse de chaque chiffre multiplié ensemble. Cette difficulté à calculer mentalement nuisait donc à leur apprentissage. Chaque fois qu’ils avaient des chiffres ou des nombres (10) à multiplier, ils demandaient s’ils pouvaient utiliser leur calculatrice.
Le projet :
Au début, je pensais qu’il y avait seulement certaines stratégies à apprendre aux élèves par rapport aux tables de multiplication et qu’il s’agissait de notions à apprendre plus particulièrement «par cœur» en travaillant uniquement la mémoire et en faisant des petits tests de vitesse. C’EST FAUX. Il est possible d’enseigner afin de développer le calcul mental chez les élèves.
Principale ressource utilisée : conseillère pédagogique de mathématique.
Conseils : les petits tests de rapidité empêchent les élèves de recourir à une approche raisonnée, produisent peu de résultats durables, ne récompensent qu’une minorité d’élèves et punissent les autres. Elle m’a plutôt conseillé d’enseigner des stratégies et de favoriser la compréhension afin de développer l’automatisation chez les élèves. Elle m’a donc montré 5 stratégies que je pouvais enseigner et pratiquer avec mon groupe englobant toutes les possibilités de multiplication de 0 à 10.
Dans un premier temps : faire comprendre aux élèves l’utilité du «calcul mental» en l’insérant dans leur vie quotidienne (épicerie, budget, emprunt, achat, etc.), et ce, dans le but d'augmenter leur motivation et leur intérêt. Les élèves étaient intéressés par le projet. Ils disaient qu’ils voulaient être bons comme leurs parents en calcul mental.
Dans un deuxième temps : voir les stratégies avec les élèves (une par une et m’assurer qu’ils les comprennent, et ce, en les travaillant régulièrement).
Exemple de stratégie : «On double la moitié du double»
8 x 4 = on connaît 8 x 2 (statégie déjà vue et acquise)
2 x 8 = 16
16 x 2 ou 16 + 16= 32
Après chaque enseignement d’une stratégie, celles qui étaient plus difficiles à comprendre et à maîtriser étaient pratiquées par les élèves à partir d’exercices (grand groupe, petits groupes, individuellement). Une fois les stratégies apprises et comprises, les élèves ont fait des exercices où ils devaient eux-mêmes choisir les stratégies qu’ils voulaient utilisées. Ils devaient du même coup expliquer leur façon de faire. Il était important de ne pas imposer de stratégies aux élèves. Ils devaient les choisir eux-mêmes. Le plus gros défi pour les élèves a été de démêler toutes les stratégies, de les comprendre et de les connaître pour ainsi être en mesure de les appliquer de façon automatique. La persévérance était de mise.
Dernières étapes :
La dernière étape du projet, a été de faire de la «drill» une fois l’automatisation développée chez les élèves. C’était la partie la plus plaisante pour eux. Cette étape s’est réalisée particulièrement sous forme de jeux et en équipe :
serpents échelles, cartes, coin-coin, bingo, etc.
Au début, lorsque les élèves travaillaient en équipe, beaucoup d’entre eux cherchaient à être meilleurs que leur(s) coéquipier(s), et ce, sans se soucier des difficultés de l’autre/des autres. Les élèves voyaient trop le jeu comme une compétition et ce n’était pas le but de cette forme d’apprentissage. J’en ai donc profité pour discuter avec eux, tout en amenant le sujet de la coopération, valeur primordiale au sein de mon école de stage. Les élèves amenaient de bons points à ce sujet et comprenaient où je voulais en venir. Même si ce n’était pas prévu dans mon projet, j’ai décidé de le continuer tout en misant sur la coopération, l’entraide et la participation (au lieu de la compétition).
Dans l’ensemble, mon projet a été efficace pour les élèves. Ils cherchaient réellement à s’améliorer et ils étaient fiers de me dire que leurs parents voyaient une belle amélioration dans leurs connaissances des tables. Lors des recréations intérieures, je voyais même certains élèves qui s’amusaient avec leur coin-coin de multiplications fabriqué en classe. Même que, lorsque certains finissaient un travail à l’avance, ils me demandaient s’ils pouvaient pratiquer leurs tables en équipe de deux. Leur désir à vouloir devenir des champions à réellement contribué à atteindre l’objectif de mon projet qui était de faire progresser les élèves.
cinq mots qui résument mon projet :
stratégies, persévérance, coopération, entraide, intérêts des élèves