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Mes observations

1. Les élèves ne semblaient pas motivés par l’écriture.

Effectivement, plusieurs élèves perdaient leur temps lors des périodes de rédaction et remettaient leurs écrits très rapidement. Certaines élèves me donnaient l’impression qu’ils faisaient le travail pour s’en débarrasser. J’ai également pu remarquer qu’ils fournissaient le minimum d’efforts. Effectivement, si je mentionnais qu’ils devaient rédiger un texte entre 100 et 150 mots, la plupart remettaient un texte de 100 mots. 

2. Les élèves ne développent pas suffisamment leurs idées.

J’ai pu observer que leurs idées étaient peu approfondies. Les textes des élèves présentaient plusieurs répétitions.

3. Les élèves font plusieurs erreurs d’orthographe, d’accord, de conjugaison, de ponctuation et de syntaxe lorsqu’ils rédigent des textes.

La conjugaison des verbes semblait être difficile. Plusieurs n’utilisaient pas leur grammaire de type Bescherelle, car ils ne savaient pas comment s’en servir. La notion de radical et de terminaison n’était pas encore maitrisée. De plus, les règles de formation du féminin et du pluriel n’étaient pas encore assimilées pour certains élèves. Enfin, la notion de pronom et de pronom sujet semblait difficile pour l’ensemble de la classe. Effectivement, plusieurs élèves les utilisent incorrectement.

4. Les élèves mettent beaucoup plus d’efforts lorsqu’ils savent qu’ils sont évalués.

Plusieurs élèves mentionnaient qu’ils ne voyaient pas l’intérêt de se forcer sachant qu’en bout de ligne, ils ne seraient même pas évalués.

5. Les élèves semblent avoir de la motivation pour les spécialités (sciences, arts, musique, éducation physique, anglais, etc.)

Effectivement, ils exprimaient une grande joie lorsqu’ils avaient de l’éducation physique, des sciences, des arts plastiques, etc. En d’autres termes, ils semblaient apprécier davantage les autres matières que le français.

La réflexion qui a conduit à mettre en œuvre un projet d'intervention;

À partir de mes observations, j’ai donc pu bâtir mes intentions d’apprentissage qui étaient de développer le gout d’écrire, des techniques pour enrichir les idées et pour s’autocorriger, des moyens pour chercher dans les différents outils de référence et enfin, de montrer aux élèves que le français se trouve dans toutes les matières scolaires.

Suite à mes observations et mes intentions d’apprentissage, j’ai commencé à planifier mes différentes situations d’écriture. Je suis donc allée voir les enseignants des différentes disciplines scolaires (sciences, arts dramatiques, univers social, arts plastiques, éducation physique et musique) afin de m’informer sur les notions vues au cours des derniers jours. De cette façon, j’allais être en mesure de faire une continuité entre les éléments vus dans le cadre des différentes disciplines et ceux du français. Pour chacune de mes mises en situation, je créais d’abord une feuille de consignes et un exemple afin que l’on puisse décortiquer le texte ensemble et étudier son genre. De plus, pour chaque écriture, je visais une notion grammaticale que j’allais travailler avec les élèves.

Voici donc un exemple concret :

Dans le domaine de la mathématique, j’ai demandé aux élèves de rédiger deux situations d’application sur la notion de fraction. Leurs situations devaient comprendre une mise en contexte, les données pertinentes afin de résoudre la situation, une problématique à résoudre et un solutionnaire.

Pour analyser une situation d’application, nous nous sommes questionnés à savoir quels éléments pouvaient se trouver dans la mise en contexte, lesquels devaient se situer dans l’explication du problème à résoudre et enfin, comment se formulait une question. On comprend donc que la notion travaillée dans cette situation d’écriture était la phrase interrogative. De plus, cette activité fut très intéressante, car elle amenait les élèves à réviser les différentes notions vues par rapport aux fractions en vue de l’évaluation. Enfin, les élèves ont appris à bien structurer leur démarche de problème «raisonner» par l’entremise de la création du solutionnaire. (voir annexe)        

La nature des traces qui sont disponibles;

  • J’ai l’ensemble des consignes et des exemples pour chacune des situations d’écriture réalisées.
  • J’ai construit un cahier d’écriture personnalisé.

Les observations saillantes à travers les traces collectées;

  • Plusieurs élèves ont du plaisir à rédiger les différents textes, car les situations proposées se rattachent à des éléments de leur quotidien. De plus, plusieurs élèves n’ont pas l’impression qu’ils sont en situation d’écriture, mais plutôt qu’ils travaillent les différentes autres disciplines scolaires. Ils ont donc rapidement compris que le français se retrouve dans plusieurs domaines.
  • Les élèves écrivent des textes beaucoup plus élaborés qu’en début d’année. Effectivement, ils développent davantage leurs idées. De plus, leurs textes ont une longueur d’environ 150 à 200 mots. J’ai donc pu observer une amélioration à ce niveau.
  • Les élèves font peu d’erreurs reliées aux règles de formation du féminin et du pluriel.
  • Les élèves ont encore de la difficulté avec la conjugaison des verbes.

 

Cohorte