Contexte :
À l’automne 2014, j’ai réalisé mon dernier stage dans une classe de préscolaire, à l’école du Perce-Neige, dans la ville de Pont-Rouge. La classe était composée de 20 élèves. Il s’agit d’un milieu socioéconomique qualifié d’assez favorisé.
Suite à plusieurs observations faites auprès des élèves qui composaient ma classe de stage, j’ai ciblé un besoin qui a été travaillé lors de la réalisation de mon projet en contexte. Il s’agissait de développer l’autonomie des élèves au quotidien. En effet, j’avais remarqué que les élèves avaient souvent besoin de moi et ils n’essayaient pas toujours par eux-mêmes avant de demander de l’aide, que ce soit pour attacher leur manteau, pour écrire leur nom, pour placer une feuille dans un duo-tang, pour régler un conflit avec un ami, etc. L’enseignante était leur premier recours, alors que d’autres solutions auraient pu être envisagées avant, par exemple, l’aide d’un pair. Il était important qu’ils développent leur autonomie afin de se décentrer de l’enseignante et de s’investir dans les apprentissages de façon plus autonome. De cette manière, ils peuvent se donner des défis, se sentir valorisés et avoir confiance en eux.
J’ai donc travaillé à travers plusieurs activités l’autonomie des élèves. J’ai mis en place des outils et des moyens pour qu’ils deviennent autonomes dans leur quotidien.
Description du projet :
- La comptine des débrouillards :
Afin d’amorcer mon projet, j’ai discuté brièvement avec les élèves de la définition du mot autonomie. Par la suite, j’ai lu aux élèves la comptine des débrouillards provenant du matériel « Le voyage autour du monde de Pénélope ». Ensuite, nous avons discuté ensemble de sa signification, c’est-à-dire, des étapes à suivre lorsqu’un problème survient. Finalement, les élèves étaient invités à venir coller les images aux bons endroits sur l’affiche prévue à cet effet. De cette manière, les élèves avaient un support visuel et je pouvais les référer s’ils avaient un problème quelconque, par exemple, pour l’ouverture de leur collation.
- Petites mises en situation :
Par la suite, toujours avec le même matériel, j’ai présenté des petites mises en situation aux élèves. Ils devaient trouver des solutions au problème présenté en lien avec les étapes de la comptine. Par exemple, si je ne suis pas capable de monter ma fermeture éclair, j’essaie d’abord par moi-même, ensuite je peux demander à un ami ou à un grand avant de demander l’aide de l’adulte. Les élèves de la classe étaient très fiers d’aider leur camarade et de cette manière, ils ont créé des liens.
3. Les étapes de l’habillement
Afin de rendre les élèves plus autonomes lors de l’habillement et ainsi me permettre de gérer le silence dans le corridor, j’ai réalisé avec les élèves deux petites activités. D’abord, nous avons fait une petite causerie en lien avec les étapes de l’habillement. Les élèves devaient ensuite venir coller le vêtement à la bonne étape sur l’affiche et se pratiquer deux par deux à s’habiller en suivant bien les étapes avec leur coéquipier. Plus précisément, nous sommes sortis un peu avant la cloche afin qu’ils se pratiquent en prenant soin d’attendre leur camarade et lui venir en aide au besoin. Les étapes de l’habillement ont été affichées dans le vestiaire.
Le manteau musical :
La deuxième activité visait à pratiquer les élèves à monter et à descendre leur fermeture éclair de leur manteau de façon ludique. Pour ce faire, les élèves ont été invités à aller chercher leur manteau et à le mettre sans l’attacher. Lorsque la musique débutait, ils devaient danser dans la classe avec celui-ci. Lorsque la musique s’arrêtait, ils devaient monter leur fermeture éclair le plus rapidement possible, puis s’asseoir.
- Mises en situation avec la technicienne en éducation spécialisée :
Afin que les élèves développent leur autonomie lorsqu’un conflit survient, j’ai animé avec l’éducatrice spécialisée des petites mises en situation présentant des conflits qui survenaient régulièrement dans la classe. Par exemple, nous avons animé la situation suivante : deux amis prennent un jouet en même temps et ils veulent tous les deux jouer avec ce dernier.Par la suite, les élèves devaient choisir, en équipe, une solution parmi les cinq qui leur avaient été présentées, par exemple, partager ou tirer au sort. Les solutions ont été affichées dans la classe toujours comme support visuel.
- Le cahier de l’autonomie :
Pour développer l’autonomie des élèves lorsqu’ils terminent un travail avant les autres ou lors des entrées, j’ai construit un petit cahier avec des activités développant principalement la motricité fine. En plus de m’assurer d’une bonne organisation du groupe, les élèves étaient responsables de réaliser leur cahier. De plus, j’ai installé un petit coin « Terminé? Je peux… » qui indique aux élèves ce qu’ils peuvent faire lorsqu’ils terminent un travail dont le cahier d’autonomie. De cette manière, les élèves sont devenus autonomes également lors de ces moments.
- Autres :
Le fonctionnement par atelier est également un excellent moyen de développer l’autonomie des élèves. De ce fait, j’ai proposé aux élèves des ateliers simples qui ne demandaient pas de correction immédiate. De plus, je me suis assuré de mettre les étapes de chaque atelier au tableau à l’aide de pictogrammes, et ce, encore une fois pour développer leur autonomie. À la dernière semaine du stage, j’ai utilisé un chronomètre lors de ces périodes afin de vérifier combien de temps les élèves pouvaient être autonomes, c’est-à-dire, sans demander mon aide.
J’ai également présenté le film « Les rapporteurs » qui explique très bien ce qu’il est important de dire à l’adulte et ce qui ne l’est pas. De cette manière, les élèves sont devenus plus autonomes dans les relations avec les pairs.
Évaluation
En ce qui concerne l’évaluation, au cours du projet, les élèves devaient se trouver un défi personnel avec mon aide, par exemple, être capable d’ouvrir leur collation ou être capable de monter leur fermeture éclair. Suite à l’identification du défi de chacun, j’ai observé les élèves et j’ai pris des notes afin de constater la réussite de leur défi. De plus, à la fin du projet les élèves se sont autoévalués sur différents aspects de l’autonomie, par exemple, je m’habille seul ou j’utilise les solutions apprises lors d’un conflit. Une section était réservée à l’enseignante, et ce sont mes nombreuses observations et notes qui m’ont permis de remplir cette partie. Finalement, tous les élèves ont obtenu un brevet de l’autonomie.
Résultats
Les élèves se sont beaucoup impliqués dans ce projet visant le développement de l’autonomie. Il y avait beaucoup d’entraide entre les élèves et ils ne se désorganisaient pas. Ils utilisaient les outils mis en place pour le développement de l’autonomie. Ils ont maintenant moins besoin de l’adulte et ils ont plus confiance en leur capacité de faire seul. De ce fait, j’ai pu me concentrer davantage sur les apprentissages des élèves.
Mots-clés:
Autonomie, préscolaire, jeux
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