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Mon projet intégrateur en contexte partait d’un besoin dans ma classe de laisser plus de place aux élèves pour s’exprimer. Peu de moments-causeries, où les élèves étaient au centre de la discussion, étaient prévus en classe. De plus, je remarquais que, pour une majorité de mes élèves, s’exprimer devant le groupe était difficile. Plusieurs y allaient par des signes de tête ou des mots courts pour répondre aux questions de l’enseignante. Aussi, je remarquais que les élèves étant le moins à l’aise de s’exprimer en grand groupe étaient aussi ceux qui avaient le moins confiance en eux lors des travaux en sous-groupe. Ils s’exprimaient peu et parfois ils ne parlaient tout simplement pas et laissaient beaucoup les autres agir pour eux.

J’ai donc voulu trouver un moyen d’intéresser les élèves pour les amener à parler plus librement et plus aisément devant le groupe classe. Je souhaitais que les élèves puissent transposer cette aisance dans tous les moments de vie en grand groupe ou dans leur quotidien en classe. Travailler à s’exprimer pour développer la confiance et l’affirmation de soi.

J’ai créé un personnage qui a pris la forme d’un toutou singe. Robin le singe était lui aussi au préscolaire et il avait plusieurs difficultés dans sa classe. Le but d’utiliser une marionnette était de faire en sorte que les élèves s’identifient au personnage pour qu’il soit plus facile pour eux de s’exprimer. En fait, ils discutaient avec Robin et non pas avec l’enseignante, je voulais enlever une pression chez  mes élèves.

Plusieurs sujets de causeries ont été traités avec Robin. En voici quelques-uns : faire le bon choix, parler de ma famille, présenter mon toutou préféré, etc. J’ai pu observer que, plus le sujet était intimement lié au quotidien des élèves (famille, goûts, intérêts), plus c’était facile pour eux de s’exprimer. Au départ, mes causeries étaient plus ou moins structurées et je n’arrivais pas à atteindre mes objectifs. Ce n’était pas tous les élèves qui parlaient et j’avais de la difficulté à bien les observer en action. En structurant ma causerie, comme la responsable de la vie spirituelle me l’a conseillé, je suis arrivée à développer une approche plus efficace avec les élèves. Je me basais sur des grilles d’observations (listes à cocher) et je définissais mieux mes objectifs.

J’ai pu filmer la dernière causerie que j’ai eue avec les élèves. Sur cette vidéo, nous pouvons remarquer quelques effets de la structure de ma causerie sur l’aisance des élèves. Il suffit d’observer comment chacun s’exprime au début et à la fin de la causerie pour y noter quelques différences positives sur l’affirmation de soi. De plus, en observant mes élèves au quotidien, j’ai pu voir que les élèves les plus gênés levaient de plus en plus souvent la main. Que ces mêmes élèves arrivaient aussi à parler un peu dans un contexte de sous-groupe.  Je suis consciente que ce n’est peut-être pas exclusivement grâce à mon activité sur l’affirmation de soi, mais je pense que la place accordée aux élèves durant ce court moment a permis de développer chez certains une aisance en classe qu’il n’avait pas nécessairement avant.

Les trois mots clés de mon PIC seraient : Appartenance -->Confiance-->Affirmation

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Cohorte