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Observations sur le contexte de classe

Mon stage s’est déroulé dans une classe de 6e année dans un milieu défavorisé. En français écrit, les élèves ont énormément de difficulté. Il y a plusieurs erreurs dans l’orthographe des mots, plusieurs écrivent d’après les sons qu’ils entendent. De plus, les élèves ont de  la difficulté à appliquer le code de correction dans la révision de leur texte. Plusieurs l’utilisent sans pour autant prendre le temps de bien analyser les différents accords à faire. Également, la majorité de mes élèves ont de la difficulté à produire des phrases complexes. Par contre, lorsque nous travaillons différentes notions sous forme d’exercices, les élèves sont généralement très à l’aise de faire les accords nécessaires et comprennent les différentes notions de grammaire.

Réflexion vers le projet

Les besoins dans ce groupe sont très nombreux, mais j’ai décidé de mettre l’emphase sur la difficulté que je considérais la plus problématique, c’est-à-dire l’écriture. Mes observations m’ont permis de constater que les élèves n’arrivaient pas à réintégrer les notions de grammaire travaillées dans les cahiers d’activité dans leurs écrits. En effet, lors des situations d’écriture, les élèves ont énormément de difficulté à transférer les notions de grammaire apprises dans l’étape de correction de leur texte. Par ailleurs, j’ai remarqué que les phrases sont généralement courtes, les idées peu développées et le vocabulaire peu varié. De plus, j’ai constaté que les activités d’écriture sont très peu nombreuses dans cette classe. Ils écrivent seulement pour les dictées et lors des situations d’écriture sommatives (deux fois par étape).

Description du projet

L’objectif  principal de mon projet était d’amener les élèves à connaitre et à utiliser des stratégies efficaces afin qu’ils parviennent à écrire sans faute (autonomie). Les élèves ont réalisé quatre ateliers d’écriture dans lesquels la correction était la priorité. Lors de chaque atelier, les élèves devaient concentrer leur correction sur une notion de  français précise (sans pour autant laisser tomber toutes les autres). De cette façon, j’évitais de surcharger les élèves en leur demandant d’appliquer les différentes règles possibles et je m’assurais que la correction de cette règle était réellement bien intégrée.

Traces et observations de ces dernières

Les traces que j’ai recueillies lors de ce projet sont principalement les productions des élèves. Lors des différents ateliers, j’ai pris quelques notes sur le travail des élèves et les questionnements qu’ils avaient. Également, à la suite de chaque atelier, j’ai consigné dans une grille des commentaires afin d’avoir un portrait global de l’enfant dans les différents ateliers d’écriture. Dans ces commentaires, je notais par rapport aux objectifs demandés, si l’élève a atteint l’objectif principal de l’atelier et j’ai également noté des commentaires généraux par rapport à la production de l’élève quant aux critères qui étaient demandés.

De façon générale, je constate une amélioration dans les écrits de mes élèves par rapport à la notion enseignée et travaillée lors des ateliers. En effet, puisque la tâche de correction du texte était simplifiée (une seule étape) et très guidée, les élèves ont généralement pu atteindre l’objectif des différents ateliers. Bien évidemment, certains élèves qui éprouvent davantage de difficulté n’ont pas réussi à atteindre l’objectif donné, mais je constate généralement tout de même une amélioration par rapport à ce qu’ils faisaient avant. J’en retiens donc que l’objectif de mon PIC a généralement été atteint. Par rapport à la production finale, je constate que les notes des élèves ont généralement augmenté (10 élèves sur 15).

Une autre observation que j’ai faite par rapport à mon PIC, c’est que lorsque le sujet d’écriture est libre, plusieurs élèves ont de la difficulté à produire un texte de la longueur demandé. En effet, lors du quatrième atelier, les élèves avaient le choix d’écrire sur le sujet de leur choix, le texte de leur choix, mais ils devaient écrire minimum une page à double interligne et maximum deux pages. Certains élèves ont dû s’arrêter après les deux pages, alors que d’autres n’ont pas réussi à produire la première page, car ils considéraient avoir tout dit en quelques lignes. Inversement, lors des trois autres ateliers, les sujets étaient davantage dirigés, mais une certaine liberté était également donnée. Dans ces différents ateliers, un seul élève n’a pas produit la longueur de texte demandé et c’est une de mes élèves allophones. J’en comprends donc qu’il est plus facile pour les élèves d’écrire lorsque le sujet d’écriture est partiellement guidé plutôt que totalement libre.

Enfin, j’ai constaté une amélioration dans la vision de l’écriture et du français en général. En effet, au début de mon stage, lorsque je présentais l’horaire de la journée et qu’il y avait une période de français de prévue, il arrivait fréquemment qu’un ou plusieurs élèves grimacent ou fassent un commentaire pour exprimer leur mécontentement. Lorsque j’ai amené ces ateliers d’écriture, j’ai constaté une différence dans le comportement de certains de mes élèves par rapport au français. La motivation semblait davantage présente et les élèves semblaient généralement bien impliqués dans les différents ateliers à l’exception d’un élève qui était en plus grande difficulté et qui avait besoin de davantage de support.

Cohorte