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Description du projet 

J’ai effectué mon stage 4 dans une école francophone de la Colombie-Britannique, à Victoria. Dans ma classe de stage de 6eannée, seulement quelques élèves continuaient à parler la langue française à la maison, ce qui causait un certain retard. Mon enseignante associée, qui a fait une maîtrise au sujet de l’apprentissage de la langue française, explique que les élèves doivent continuer à parler cette langue d’apprentissage dans leur milieu familial s’ils veulent progresser. 

Depuis le commencement de mon stage IV, j’ai observé que les élèves font beaucoup d’erreurs (anglicisme, structure des phrases, etc.) lorsqu’ils parlent et écrivent et qu’ils sont majoritairement porté à parler en anglais entre eux. Le niveau de français n’est pas le même dans une classe de 6eannée du Québec, par exemple. J’ai donc rapidement su que je devais trouver un moyen pour pratiquer le français écrit et oral. 

J’ai décidé de faire un projet de correspondance avec une classe à niveaux multiples du Québec (3, 4, et 5eannées). Les élèves ont dû, dans un premier temps, étudier les caractéristiques de la lettre et du texte descriptif, apprendre quelques conventions linguistiques pour la correction (orthographe, ponctuation, accords) et connaître les étapes de la démarche d’écriture. Le projet consistait à écrire une lettre à de vrais destinataires. Dans la lettre, ils devaient écrire un texte décrivant leur aspect physique sur une photo que les correspondants ont également reçue. Il s’agit donc d’un jeu d’association dans lequel ils devaient trouver quelle lettre a été écrite par quelle personne (en photo). Ce projet rendait la tâche qu’est d’écrire plus authentique, significative et motivante (sous forme de jeu). Un fois corrigé, je leur ai donné des défis d’écriture individuel et j’ai fait des outillages en français pour aider les élèves avec les difficultés les plus récurrentes. Après avoir écrit leur lettre, ils devaient s’enregistrer la lisant (fluidité en lecture : liaisons, pauses aux points et aux virgules). J’ai commenté le tout dans leur portfolio numérique Fresgrade dans le but de leur donner des pistes pour l’amélioration en lecture. Lorsqu’ils ont reçu les lettres des destinataires, j’avais l’intention de les enregistrer une deuxième fois pour évaluer leur progression. Cependant, comme nous avons reçu les lettres tardivement, j’ai enregistré la fluidité à l’aide d’un autre texte. En plus, ils ont du faire une vidéo de leur école. Les correspondants ont fait de même pour que l’on puisse comparer les milieux d’apprentissage. Pour cette partie du projet, les élèves ont été placés en équipe de 4, ils ont été amenés à interagir avec les autres pour partager et développer des idées, à présenter de l’information et à collaborer pour planifier, réaliser et évaluer des constructions. Chaque équipe devait travailler sur un aspect différent de l’école qu’ils voudraient partager avec les correspondants (ex : la classe, la cour d’école, l’emplacement de l’école, l’histoire, la vision et la mission de l’école, les sorties scolaires, une journée typique dans la classe, etc.). Ils ont dû construire cette vidéo à l’aide de l’application iMovie. Dans la vidéo, les élèves ont dû montrer leurs habiletés avec la langue française, que ce soit par l’écriture (style diaporama), par la lecture (enregistrement) ou par l’oral (se filmer en parlant en français).

Résultats et observations

Après avoir réalisé de projet, je remarque que mes commentaires, mes rétroactions, mes outillages et mes conseils (défis) ont majoritairement permis aux élèves de s’améliorer en français, que ce soit en lecture (fluidité), en écriture, en grammaire ou à l’oral.  En effet, avant de réaliser le deuxième enregistrement pour la fluidité, les élèves ont dû lire les commentaires du premier enregistrement et la grande majorité se sont amélioré. Après les outillages, je distribuais des aide-mémoires aux élève et je faisais des retours fréquents. Je remarquais par la suite une diminution des erreurs dans les écrits des élèves. À bien y repenser, j’aurais dû faire écrire les lettres à l’ordinateur car, d’après un projet de recherche mené par Thierry Karsenti, la technologie permet aux élèves allophones de s’améliorer en écriture. De plus, tout au long du projet, les élèves ont acquis du nouveau vocabulaire (adjectifs, mots descriptifs, etc.), ce qui permettait une meilleure communication lors du montage vidéo et une meilleure compréhension des lettres reçues par les correspondants. J’aurais aimé avoir plus de temps pour travailler la grammaire avec les élèves. Toutefois, les outillages faits en classe ont permis de répondre à des problèmes plus récurrents en grammaire chez les élèves (ex : les sons «é» et «è»). Enifn, à quelques reprises, je me suis permis de faire des rencontres en sous-groupe pour revoir certaines notions avec des élèves (RAI). 

Bibliographie

Barriault, L. 2017. Écrire avec les technologies : impacts sur la motivation et la compétence à écrire des élèves.Rire : Réseau d’information pour la réussite.

Cohorte