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Voici une citation de Sénèque qui introduit bien mon projet :

Dans mon projet, « c’est la vie qui nous apprend et non l’école ».

Description du projet et des observations du contexte :

Mon projet consistait à offrir des classes en nature à mes élèves chaque mardi en après-midi pour une durée de six semaines. L’éducation par la nature accorde un rôle important à l’enfant, car c’est la spontanéité de ce dernier qui guide la leçon (Quirion, 2020). Évidemment, des notions abordées en classe étaient réinvesties lors de ses sorties tout en permettant de soutenir le développement de leur autonomie ainsi que de solliciter leur participation active à la tâche. De plus, l’éducation par la nature s’inspire du quotidien de l’élève et l’utilise comme vecteur d’apprentissage et de jeux. Les élèves étaient donc alors guidés par leur intérêt, l’environnement préparé, le modèle adulte que je leur offrais ainsi qu’une certaine liberté. C’est vraiment à eux de guider la sortie et par le fait même, choisir la façon d’apprendre. Étant en région pour accomplir mon stage final, les intérêts de mes élèves gravitaient autour de la nature, la chasse, la pêche et le plein-air. D’ailleurs, ils me parlaient souvent de leurs sorties en nature lors des moments de causerie en classe.  Également, je suis dans une école où il y a une certaines possibilités quant aux classes en pleine nature. En effet, les élèves de la maternelle participaient à un projet-pilote supervisé par un organisme qui consiste à développer certaines compétences par le biais de plusieurs sorties en nature. Mes élèves étaient âgés de sept et huit ans et ils démontaient un besoin de bouger et de manipuler afin de rendre les notions abordées plus concrètes. En effet, leur participation était nettement plus remarquable lorsqu’ils étaient en action. Aussi, certaines habiletés sociales n'étaient pas développées pour tous mes élèves alors c'était un contexte idéal pour les solliciter. En effet, je devais gérer souvent des conflits dans ma classe et je pense que mon projet a permis de créer une certaine cohésion de groupe, élément essentiel au fonctionnement d’une classe surtout en ce temps de pandémie. 

Intentions d’intervention (besoin des élèves, domaines d’apprentissage, etc.)

Plusieurs besoins émergent de mon contexte de classe.

Diversité des besoins :

D’abord, j’avais des élèves à des niveaux académiques très différents au sein de ma classe. En effet, certains de mes élèves étaient de niveau première année tandis que deux autres sont « doués » ayant déjà reçu un diagnostic de douance. Je sentais que la motivation de mes élèves diminuait, étant confrontés à des tâches trop difficiles ou trop faciles pour eux. Mon projet a donc rejoint les besoins diversifiés de mes élèves, car l’éducation par la nature démontre certains bienfaits sur les différentes sphères développementales des enfants que ce soit en lien avec les habiletés motrices, mais aussi la capacité de résolution de problèmes (Lavallée, 2019). Le développement de celles-ci se fait à un rythme différent et adapté pour chaque enfant.

Français : Écrire des textes variés

J’ai remarqué que mes élèves manquaient souvent d’inspiration lors des tâches d’écriture. Que ce soit un sujet imposé ou de l’écriture spontanée, plusieurs avaient besoin d’aide et semblent démotivés par cette tâche. La réalisation d’un journal de bord a permis de réfléchir aux activités vécues en nature, mais était aussi un prétexte pour encourager l’écriture spontanée puisque celle-ci était  directement liée à leur vécu.

Compétences transversales :

L’éducation par la nature permet de solliciter certaines compétences qui sont transversales c’est-à-dire des compétences reposant sur des façons d’agir et sur « la mobilisation et l’utilisation efficaces d’un ensemble de ressources » (PFÉQ, 2001, p.12). Celles-ci sont présentes dans plusieurs contextes de la vie courante dépassant ainsi les savoirs disciplinaires (PFÉQ, 2001, p.12). Effectivement, les compétences transversales vont au-delà de « la mémorisation superficielle des contenus et le conformisme dépourvu de compréhension » ce qui rejoint bien l’éducation par la nature qui prône une approche basée sur l’enfant (PFÉQ,2001, p.12). D’ailleurs, ce dernier est libre de diriger ses actions, ses comportements et ses intentions selon la situation qu’il coconstruit avec l’adulte (Duval et al., 2020, p.27). La résolution de problèmes, la mise en œuvre de sa pensée créatrice, la structuration de son identité et la coopération figurent parmi les compétences que j’ai sollicité au cours de mon projet.

 

Exemple d'horaire de sortie:

1- 5 minutes:  danse libre et expression de soi

2- 25 minutes: activité imposée par l'adulte en lien avec le programme

3- 10 minutes: activité de coopération

4- 20 minutes: jeux libres

5- 5 minutes: pleine conscience / méditation / respiration 

Cohorte