Le temps que j’ai pu passer avec mes élèves depuis le début du stage m’a permis de remarquer certaines particularités chez ceux-ci. J’ai remarqué que ma classe en est une qui est généralement faible au niveau académique. J’avais bien entendu trois ou quatre élèves qui étaient très forts tant en français qu’en mathématique. J’avais un peu moins de la moitié de mes élèves qui possèdent un plan d’intervention ou qui sont en voie d’en obtenir un. Plusieurs enfants étaient en situations d’échec ou étaient à risque de l’être. Toutefois, mes élèves semblaient se démarquer par leur participation et leur désir d’apprendre. De plus, il me semble que mes élèves étaient souvent insécures et anxieux lors des évaluations. Cinq ou six élèves semblaient très anxieux et me demandaient régulièrement de la récupération. Environ le même nombre levaient leur main pour témoigner leur désir d’avoir des exercices supplémentaires. Bien souvent, ils ne se sentaient pas prêts à réaliser les évaluations, plus spécialement en mathématique. Plusieurs fois par semaines, des élèves me demandaient de rester avec moi sur l’heure du diner pour travailler certaines notions. Je pense qu’il était pertinent de miser sur ce désir de s’améliorer pour enrichir leurs connaissances et mieux les préparer aux évaluations. De plus, mon enseignante associée et moi-même encouragions l’autonomie au sein de la classe. C’est pour cette raison que les enfants ont eu des choix à faire et des décisions à prendre tout au long de ce projet. Leur capacité de s’autoévaluer a été grandement développée.
À la lumière de mes observations, j’ai pensé à un projet qui pourra être mis en place rapidement et conservé tout au long de l’année si nécessaire. J'ai mis en place un système d’inscriptions autonome à des séances de récupérations en mathématique. Le principe est simple. Au fur et à mesure qu’une nouvelle notion était apprise en classe, j’affichait un horaire pour chaque notion. Les enfants ont eu la tâche de s’autoévaluer et d’inscrire leur nom sous la notion qui leur pose problèmes ou dont il voulait avoir des activités d’enrichissement. Évidemment, mon enseignante associée et moi-même avions un droit de regard sur les inscriptions. Chaque élève devait s’inscrire à au moins une récupération (sauf avis contraire) et nous nous réservions le droit de fortement conseiller une ou des récupérations en particulier pour certains élèves.
Intention d’intervention :
Bien sûr, ce projet d’intégration avait pour but de répondre au principal besoin de mes élèves : leur insécurité dans les matières scolaires. Son but était également de renforcer leurs compétences en mathématique. Dans ce cas, le domaine d’apprentissage visé est les mathématiques et plus précisément, la compétence Raisonner à l'aide de concepts et de processus mathématiques.
Apprendre ensemble
Le domaine d'intervention visé par ce projet d'intervention en contexte est l'apprendre ensemble. Bien entendu, les enfants devaient prendre conscience de leur propres difficultés afin d'être en mesure de s'inscrire aux bonnes récupérations pour eux. De plus, lors des récupérations, il était demandé aux enfants de s'entraider. Lorsqu'un élève avait terminé la tâche qui était prescrite lors de la récupération, je lui demandais de s'asseoir à proximité des autres élèves qui n'avaient pas terminé. Les élèves avaient donc la possibilité de venir en aide aux autres lors de ces récupérations quotidiennes.