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Fév 01 2018

Les élèves qui étaient dans ma classe lors de mon stage étaient une cohorte assez faible en écriture. Malgré le fait qu’ils soient en deuxième année, il y avait encore des élèves pour qui la fragmentation des mots était inexistante, les voyelles étaient manquantes dans les mots ou bien que la construction de la phrase n’avait aucun sens. Par conséquent, l’écriture devenait une tâche lourde et démotivante. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’instaurer les ateliers d’écriture en classe.

Le projet des ateliers d’écriture vise à améliorer la planification et la rédaction de texte chez les élèves en enseignant de façon explicite et ludique des stratégies d’écriture. Les élèves sont amenés à se mettre dans la peau d’un auteur ce qui lui laisse la possibilité de faire des choix quant à ses sujets et favorise leur engagement. De plus, l’attitude de l’enseignant dans cette approche vise l’encouragement et laisse place aux erreurs des élèves. L’enseignant a un suivi personnalisé avec chacun d’eux ce qui lui permet d’adapter les exigences selon les capacités de chaque enfant dans le but de l’amener plus loin selon ses capacités. Le tout se termine avec une célébration, ce qui ajoute à la motivation des élèves. C’est l’écriture des petits moments qui a été travaillée dans le garde de mon PIC. Cette séquence est formée de 21 séances. Chacune d’entre elles vise un apprentissage particulier d’un aspect de l’écriture. À la suite de ses séances, nous avons invité les élèves de 1re année pour célébrer avec eux la création de leurs livres. Mes élèves ont pu montrer le fruit de leur travail aux plus petits, qui eux aussi travaillent les ateliers d’écriture.

Les ateliers d’écritures étaient parfaitement adaptés aux besoins de mon milieu puisque les écarts en écriture sont énormes. Certains élèves écrivent de belles phrases avec des idées claires tandis que d’autres, comme il a été mentionné plus haut, ont encore un peu de difficulté à fragmenter leurs mots. Cette approche laisse donc le choix aux élèves du sujet de l’écriture, ce qui favorise leur motivation, mais permet aussi d’adapter nos attentes selon chaque élève et de donner des défis à leur niveau. Les encouragements et la célébration ont grandement la motivation des élèves pour qui l’écriture leur semble une tâche plus ardue.

Au début, certains élèves étaient anxieux face à la grande liberté qu’ils avaient pour écrire. En effet, il n’y avait pas de sujet, de nombre de phrases ou de structure imposés. Certains disaient ne pas avoir d’idée ou ne pas savoir comment faire. Mon rôle était de les encourager à prendre cette liberté et d’en retirer du plaisir, même s’ils étaient complètement hors sujet. C’est avec nos retours en grand groupe que la construction du savoir se finalisait et les élèves avaient donc un référant pour la prochaine fois. C’est pour cette raison que l’insécurité du début a vite fait place à un plaisir d’écrire.

Pour m’assurer que chaque élève soit poussé au maximum de ses capacités, je tenais un livre d’observations. Cela me permettra d’y consigner les difficultés de chacun, mais aussi ce que j’avais pu travailler avec l’élève de façon individuelle et d’offrir un accompagnement personnalisé à chacun des élèves. L’entretien individuel me permettait aussi de leur offrir des défis à leur mesure.

L’évolution, bien que différente d’un élève à l’autre, est notable chez pratiquement tous les élèves. Chez ceux qui étaient plus avancés, on peut remarquer les différentes techniques d’auteur enseignées dans leur livre. Pour les élèves chez qui l’écriture était plus pénible, j’ai pu constater une amélioration de la structure de leur texte ainsi qu’une amélioration de l’orthographe. Les réussites des élèves sont bien différentes, mais ont toutes été soulignées lors de la célébration.

Cohorte