Contexte de stage
J'ai réalisé mon quatrième stage à l’école de la Myriade à Val-Bélair dans une classe multiâge, soit avec des élèves de 3e et de 4e année. Ces enfants ont été choisis parce qu’ils sont particulièrement autonomes en classe et qu’ils arrivent, en général, à bien suivre le rythme de ce qui est demandé. Il n'y avait pas de problèmes majeurs de comportement dans cette classe. Les élèves travaillaient bien et étaient habituellement stimulés par les nouveaux projets proposés.
Observations et choix du projet PIC
À la suite de mes observations, j’ai choisi d’orienter mon projet d’intervention en contexte sur des moments d’écriture. En effet, je me suis rendu compte que les élèves n’avaient pas toujours de motivation en ce qui a trait à l’écriture. Bien que cette option faisait partie de leurs choix une fois le plan de travail terminé, je dois dire qu’elle était peu prisée contrairement à la lecture ou aux activités de mathématiques. Également, après avoir lu plusieurs de leurs textes sur des sujets imposés, je me suis aperçue qu’il manquait d’élaboration dans les idées. La plupart des élèves faisaient souvent le strict minimum, sans plus. Ils répondaient au sujet d’écriture sans ajouter les détails accrocheurs ou intéressants qui rendent un texte plus attrayant. J'ai donc choisi de leur proposer des périodes d’écriture libre afin qu’ils soient amenés à écrire sur des sujets qui leur plaisent et qui les stimulent. Je leur ai aussi enseigné différentes stratégies afin qu'ils sachent comment rendre leurs textes plus captivants. Les intentions principales étaient donc de donner le goût de l’écriture tout en proposant des textes attrayants comme ceux des « vrais » auteurs.
Explication du projet
D’abord, je souhaitais que chaque élève ait son propre cahier d’écriture personnalisé afin qu'il sente qu’il est intéressant d’aller y écrire. Pensons-y! Les lignes d'un cahier Canada n’ont pas le même effet sur la motivation qu’un beau livre coloré à son image. J'ai donc acheté des cahiers colorés que les élèves ont ensuite décorés avec des autocollants. Chaque semaine, nous avons pris de 3 à 5 périodes de trente minutes pour entrer dans le monde de l'imaginaire et pour laisser aller notre plume ! Parfois, pour modéliser de belles et intéressantes façons d’écrire, je lisais des albums aux enfants et j'en profitais pour leur enseigner une stratégie pour rendre leurs textes plus vivants. On se questionnait sur les raisons de mettre un mot en GROS dans un texte, d'ajouter des onomatopées, des mots d’intensité, des adjectifs expressifs ou de recourir à l’humour. Ensuite, on ajoutait la nouvelle stratégie apprise à notre tableau d'écriture. Les élèves n'étaient jamais obligés de l'appliquer, mais ils avaient la ressource en tête au moment d'écrire.
Les textes dans leur cahier leur appartenaient, mais j'ai dû vite ajuster le tir en prévoyant une « chaise de l’auteur(e) » pour ceux voulaient absolument partager leurs productions. C'était rendu un rituel de lire quelques extraits en fin de journée ou à la bibliothèque. Une élève écrivait des histoires sur les autres élèves de la classe dans un monde amusant. Nous attendions toujours avec impatience la suite de ses aventures.
Obstacle anticipé
Il était évident que certains élèves auraient le syndrome de la page blanche à plusieurs reprises. L’écriture libre peut rendre certains élèves hésitants puisqu’ils ont été habitués, par le passé, à écrire selon un thème imposé et des consignes bien précises. Il faudra que je capte leur attention, que je leur propose des modèles et que je les guide vers leurs champs d'intérêt pour les motiver à écrire. En effet, écrire pour le plaisir rend l’action beaucoup plus intéressante, car une fois l’idée trouvée, rien ne peut nous arrêter.
Mes observations/ les traces
Il est difficile d'évaluer la motivation des élèves à écrire. Par contre, en les voyant prendre leur cahier plus souvent lors des temps libres ou en les entendant me demander quand viendrait la prochaine période du projet PIC, j'ai vite compris que ce projet avait eu un impact positif dans leur rapport à l'écriture. Certains pouvaient rester concentrés dans leurs textes pendant de longues minutes sans bavarder avec le voisin ou se lever pour aller faire un tour dans la classe, ce qui n'était pas toujours le cas lors de rédaction imposée. Le désir de partager leurs contenus avec leurs pairs en motivaient aussi plus d'un, car ils avaient hâte de terminer pour pouvoir venir partager. Je devais piger les noms de ceux qui liraient le jour même, car nous aurions passé de grandes périodes entières à lire des histoires d'élèves. Ça aurait été fantastique, mais le temps de nous ne le permettait pas toujours. Ma dernière observation est en lien avec l'enseignement des stratégies d'écriture. En effet, même lorsque nous ne faisions pas de projet PIC, certains élèves transposaient leurs connaissances et ajoutaient des onomatopées ou des mots en gros dans leurs textes écrits. J'étais fière de voir cela, car cela me montrait qu'ils avaient compris la stratégie et qu'elle était acquise chez eux.
Finalement, j'ai pris plusieurs photos lors des périodes d'écriture afin de voir les élèves en action ! J'ai pris aussi des images de leurs cahiers qu'ils avaient si bien décorés. Enfin, chacun des cahiers d’écriture reste une façon de garder des traces de ce qu’ils ont écrit. On peut y voir les sujets qui ont inspiré mes élèves et les stratégies apprises qu'ils ont réutilisées.
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