Les problèmes observés sur le contexte de la classe (vos observations);
J’ai fait mon stage dans une classe du 2e cycle. Mon groupe comportait des élèves autant très forts que des élèves qui éprouvaient davantage de difficultés. Je me suis questionné longtemps à savoir quel était un besoin qui était vécu par tous les élèves. Toutefois, lors de la première évaluation d’écriture, j’ai pu observer que tous les élèves vivaient des difficultés lors de la composition de leur texte. C’est en fonction de ces observations que j’ai pris la décision de faire mon projet d’intégration en contexte sur l’écriture de texte. Je me suis donc questionné sur les raisons potentielles qui expliqueraient cette difficulté généralisée en français. J’ai même questionné certains élèves à ce sujet. Plusieurs m’ont dit qu’ils n’aimaient tout simplement pas écrire. Certains m’ont répondu qu’ils ne pouvaient jamais écrire ce qu’ils voulaient et d’autres m’ont dit que la correction était toujours trop longue à faire, donc ils font des textes très courts. L’intention de mon projet était donc de développer chez les élèves le gout et le plaisir d’écrire. Je ne voulais pas que les élèves écrivent dans le but d’être évalués, je voulais qu’ils le fassent en ayant l’objectif d’être lus par d’autres personnes que l’enseignante.
J’ai donc créé des « pochettes d’écrivains ». Chaque élève avait la sienne et pouvait l’utiliser à sa façon. J’ai aussi intégré plusieurs périodes d’écriture à l’horaire. Au départ, les élèves ne montraient pas beaucoup d’enthousiasme au fait de prendre des périodes pour faire de l’écriture. Je tentais de faire environ trois périodes d’écriture par semaine. Au départ, je les ai lancés dans le projet en leur disant qu’ils pouvaient écrire tout ce qu’ils voulaient (ex. : histoire, poème, pièce de théâtre, biographie). Je ne leur donnais aucune contrainte. Ils pouvaient aussi écrire sur leur sujet de leur choix, même si ce dernier parlait de zombies, monstres, guerre. Ensuite, j’ai tranquillement intégré des petites capsules théoriques en début de période. J’utilisais parfois des albums, des romans, des PowerPoint, des textes écrits par d’autres élèves. À travers ces capsules, je leur enseignais des notions de grammaire ou des méthodes pour réviser leurs textes. De plus, je lisais fréquemment les textes et je laissais des commentaires et des suggestions pour que les élèves puissent avoir un retour sur leur texte avant la révision.
Ensuite, j’ai donné une date où tout le monde devait avoir au moins un texte terminé. Nous avons, par la suite, commencé le processus de révision et de correction. Les élèves ont parfois travaillé seuls, en duo et même en équipe de quatre. Tout cela était dans le but d’avoir le meilleur texte possible. Durant cette étape, les élèves ont dû apprendre à commenter un texte (comme je l’avais fait tout au long de l’écriture) pour aider l’auteur à s’améliorer. Lorsque ce processus a été terminé, j’ai fait la « publication » des textes. Chaque élève a préparé sa page couverture et j’ai retranscrit chaque texte à l’ordinateur. Finalement, j’ai assemblé le tout pour que chaque élève ait son livre et qu’il puisse être lu par tous ses collègues de la classe.
La nature des traces qui sont disponibles;
Recueil de texte, notes personnelles et planifications
Les observations saillantes à travers les traces collectées;
Tout au long de mon projet, j’ai pu observer les élèves être de plus en plus motivés lors de la période d’écriture. Vers la fin du projet, quelques élèves utilisaient même les périodes de temps libres pour continuer de peaufiner leur texte. J’ai aussi pu voir les élèves se questionner, réviser et collaborer avec les autres élèves.