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jan 18 2017
  • Les problèmes observés sur le contexte de la classe (vos observations) ;

Les dix-sept élèves de ma classe de stage étaient en première année du primaire dans un milieu défavorisé. Au début de l’année, il n’y avait pas de plan d’intervention fait pour les élèves de cette classe. Cependant, ils pouvaient bénéficier de l’aide d’une orthopédagogue et d’une enseignante de la mesure 2 qui intervenaient en sous-groupe ainsi que l’aide d’une orthophoniste qui intervenait en grand groupe ou en sous-groupe. Selon l’orthopédagogue de l’école, au début de l’année, plusieurs élèves de la classe étaient à surveiller par rapport à la conscience phonologique. En effet, lors des récitations réalisées en classe à propos des notions apprises dans la semaine à l’école et à la maison, mon enseignante associée et moi avons pu constater, au début de l’année, qu’une grande partie des élèves avaient de la difficulté à écrire leurs mots de vocabulaire lorsqu’ils étaient dictés. À la mi-octobre, certains élèves avaient encore de la difficulté à écrire les mots de vocabulaire lors de la récitation. Ils n’associaient pas toujours les graphèmes qu’ils écrivaient aux phonèmes qui y étaient reliés et que nous avions abordés en classe, et ce, même si les élèves travaillaient les mots de vocabulaire chaque matin. Les élèves allaient aussi commencer à écrire des phrases de façon individuelle et pouvaient utiliser des mots qu’ils avaient appris à orthographier ou à lire pour les aider. Mon enseignante associée voulait que je puisse outiller les élèves lorsqu’ils allaient écrire.

  • La réflexion qui a conduit à mettre en œuvre un projet d’intervention ;

Alors, je pense que travailler l’orthographe et le vocabulaire d’une autre façon était pertinent dans mon contexte de stage afin que les élèves puissent connaître les régularités orthographiques et les utiliser dans leurs phrases et lors de dictées. En faisant des tests d’écriture provisoire, j’avais pu voir que les élèves comprenaient davantage les liens entre les graphèmes et les phonèmes à la mi-octobre. Alors, les mots de vocabulaire étaient importants à travailler en sachant que plus d’élèves pouvaient faire des liens entre les graphèmes et les phonèmes. Même s’ils pouvaient faire de l’écriture provisoire pour certains mots, je voulais que les élèves soient capables de vérifier leurs hypothèses pour pouvoir se rapprocher des régularités orthographiques puisqu’il est important qu’ils les connaissent. Je voulais que mon projet permette aux élèves de connaître des régularités orthographiques et de les consigner pour pouvoir mieux s’en souvenir. Je voulais leur permettre de créer leur propre ouvrage de référence ou dictionnaire personnel qu’ils pouvaient consulter au besoin afin qu’ils soient plus autonomes.

Alors, j’ai demandé aux élèves de créer leur propre abécédaire en équipe en écrivant les mots de vocabulaire et les mots-étiquettes appris dans un document que j’avais créé et imprimé. Chaque page du document était dédiée à une lettre de l’alphabet. Ils devaient illustrer et écrire un mot commençant par la lettre en haut de la page et lister les autres mots par la suite. En bas de la page, il y avait un espace pour écrire une phrase avec des mots commençant par cette lettre. Pour introduire mon projet, je leur ai présenté divers abécédaires qui ont été publiés en leur expliquant le but de ces ouvrages. Je leur ai proposé d’en inventer un avec les mots qu’ils connaissent pour qu’ils puissent se corriger. Par la suite, je leur ai expliqué ce qu’ils devaient faire dans leur document en faisant la page de la lettre a avec eux. Ensuite, je leur laissais environ quinze minutes par jour pour travailler dans leur abécédaire.

Par ailleurs, je voulais que les élèves apprennent à collaborer et à travailler en équipe puisque, dans cette classe, les élèves passaient la plupart de leur temps à travailler individuellement. Alors, les élèves ont travaillé en équipe de deux ou de trois élèves. Je voulais aussi que mon projet permette aux élèves de réviser des notions comme celles des lettres de l’alphabet, de l’ordre alphabétique, des voyelles, des consonnes et des correspondances entre les graphèmes et les phonèmes. Ainsi, le document que j’avais créé tenait compte des notions que je voulais faire réviser.

  • La nature des traces qui sont disponibles ;

Les traces disponibles sont des photos et des vidéos des élèves que j’ai prises lors de périodes de travail en équipe dans l’abécédaire. J’ai aussi pris des notes écrites lorsque les élèves travaillaient. Pour pouvoir voir l’évolution et le résultat final des travaux des élèves, j’ai aussi pris des photos de ce qu’ils ont fait et j’ai photocopié certaines pages de leurs abécédaires.

  • Les observations saillantes à travers les traces collectées ;

Dès le départ, les élèves comprenaient bien le but du travail qui était d’être capables d’écrire des mots et d’utiliser leur abécédaire pour se vérifier lorsqu’ils écrivaient. Cependant, j’ai dû un peu modifier mon projet après avoir fait quelques périodes de travail, car les élèves avaient de la difficulté à écrire des phrases complètes qui comprenaient plusieurs mots avec la même lettre. Alors, j’ai demandé aux élèves d’écrire seulement les mots afin de pratiquer l’orthographe des mots puisque cela était mon but principal. Les phrases ont été créées en dictée à l’adulte. Par ailleurs, les élèves comprenaient bien le principe d’ordre alphabétique et écrivaient bien leurs mots de vocabulaire et leurs mots-étiquettes dans leur abécédaire. Ils écrivaient leurs mots au bon endroit et faisaient peu d’erreurs en les écrivant. Lorsqu’ils travaillaient, j’allais les voir pour les aider à corriger les erreurs qu’ils pouvaient faire en écrivant les mots. Les élèves collaboraient bien et se divisaient les tâches pour se compléter. Par exemple, un élève pouvait écrire un mot et l’autre pouvait l’épeler ou trouver un autre mot commençant par la même lettre dans la liste de mots. Quelques conflits sont tout de même survenus, mais les élèves ont pu les résoudre. Par ailleurs, lorsque j’ai terminé mon projet, j’ai demandé aux élèves de seulement écrire une phrase par personne et d’utiliser leur abécédaire d’équipe pour se corriger. Lors de cette activité, les élèves ont écrit correctement presque tous les mots qui étaient présents dans leur abécédaire. Il y a eu beaucoup moins d’erreurs qu’à l’habitude lors d’écriture de phrases. Ils ont donc réellement cherché des mots pour se corriger et comprenaient le but de leur travail.

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Cohorte