Contexte de stage
J’ai fait mon stage à l’école de l’Étoile à Saint-Nicolas avec des élèves du préscolaire. Cette école est une école technopédagogique, ainsi les TIC étaient employées régulièrement avec les élèves. Dans ma classe, j’avais 20 élèves curieux d’apprendre. Ils étaient motivés et ils participaient avec enthousiasme aux différentes activités proposées.
Observations
Lors de mes premières semaines de stage, j’ai vite remarqué que les élèves avaient un grand intérêt pour les animaux. Les élèves choisissaient souvent les livres documentaires sur ce sujet et me posaient des questions pour mieux comprendre ce thème. Avec mon enseignante associée, nous avons également remarqué que les élèves avaient besoin de plus de soutien pour la conscience phonologique.
Réflexions
Durant mon parcours universitaire, j’ai suivi un cours sur l’éducation à l’environnement et au développement durable. J’ai trouvé ce cours très intéressant. Depuis, je trouve que ce sujet n’est pas assez exploité dans les classes. Je pense que le développement durable est une notion très importante dans notre société et qu’il faut conscientiser les élèves sur ce sujet. Dans ce cours, nous avons vu la pédagogie de l’espoir qui explique qu’il faut connaître un sujet pour l’aimer et lorsque nous aimons quelque chose nous voulons le protéger, ce qui nous pousse à agir. Comme j’avais remarqué l’intérêt des élèves pour les animaux, j’ai décidé d’exploiter ce thème pour toucher le développement durable avec les élèves. Je voulais donc faire un projet qui permettrait aux élèves de travailler la conscience phonologique et l’impact des hommes sur les animaux.
Étapes du projet
Mon projet s’est étalé sur deux semaines et j’ai décidé de travailler le thème des animaux avec les élèves. Ainsi, mes ateliers et la majorité des activités en classe travaillaient cette thématique.
La première semaine servait à faire connaître l’univers des animaux aux élèves et les conscientiser sur le phénomène des animaux en voie de disparition. Pour ce faire, j’ai décidé d’exploiter la littérature jeunesse pour rejoindre plus facilement les élèves et leur permettre de comprendre des sujets plus loin de leur réalité. J’ai également utilisé l’application de WWF pour présenter des animaux en voie de disparition. Les élèves ont adoré regarder les animaux sur cette application, car il y a de belles photos des animaux, il y a un globe terrestre en 3 dimensions, ainsi les élèves visualisaient bien où vivent ces animaux, et il y a des pictogrammes permettant d’expliquer brièvement pourquoi il y a de moins en moins de ces animaux sur terre. Nous avons fini la première semaine avec une période pour trouver des solutions pour venir en aide aux animaux. Les élèves ont trouvé plusieurs solutions, tels que jeter les déchets à la poubelle, observer la nature, faire attention aux plantes et aux arbres, recycler le papier et dire aux gens qu’il faut aider la planète. L’idée de la création d’un livre pour sensibiliser les gens a donc été très facile à amener aux élèves. Nous avons également fait l’adoption symbolique d’un tigre avec la WWF. Nous avons procédé à un vote pour déterminer quel animal nous allions adopter. L’adoption symbolique arrivait avec un certificat d’adoption et une peluche de l’animal choisi. Cette activité a permis aux élèves de se sentir engagés dans notre projet et ils ont ressenti un grand attachement à notre tigre tout au long de mon stage.
Durant la deuxième semaine, j’ai continué à présenter des livres de littérature jeunesse sur le sujet du développement durable et nous avons travaillé sur la création de notre livre documentaire. Au préalable, nous avons pris le temps d’observer des livres documentaires pour que les élèves sachent à quoi ils servaient et à quoi cela ressemblait. À la base, je voulais faire des acrostiches des animaux en voie de disparition avec les élèves, mais en cours de projet j’ai abandonné cette idée, car ce n’était pas une activité adéquate pour le niveau de mes élèves. Pour travailler la conscience phonologique, j’ai donc décidé de faire découper les syllabes de certains mots de notre livre et de travailler en parallèle avec un recueil de poèmes traitant des animaux. Nous avons utilisé l’application Book Creator pour la fabrication de notre livre. Cette application permet d’écrire, d’insérer des photos et de rajouter du son. Nous avons fait un livre documentaire où les élèves disaient tout ce qu’ils savaient sur cinq animaux en voie de disparition qu’ils avaient choisis et où ils donnaient quelques conseils pour venir en aide aux animaux. Le fait de pouvoir enregistrer les élèves a été un élément important de la réussite de notre livre. Comme les élèves du préscolaire ne savent pas lire, le fait de les enregistrer permettait aux élèves d’écouter ce que les amis avaient dit à d’autres moments et d’avoir un résultat concret à leurs yeux. Les enfants avaient envie de pouvoir parler pour pouvoir se faire enregistrer, ce qui a aidé à la participation de tous les élèves de classe, même ceux qui ont moins souvent tendance à lever la main. Pour les illustrations de notre livre, j’ai fait un projet d’art avec les élèves. Les élèves devaient tracer le visage de leur animal avec un crayon de cire et le peindre avec de la peinture à l’eau. Par la suite, les élèves ont pris en photo leur œuvre et ils sont venus l’insérer dans notre livre numérique.
Le livre a été envoyé à tous les parents de la classe sur le portfolio numérique et nous l’avons également présenté aux élèves d’une autre classe de l’école. Les élèves de ma classe ont été très fiers de leur travail. Durant le reste de mon stage, je voyais des élèves faire des efforts pour mettre leurs déchets au bon endroit, dans le recyclage ou dans la poubelle. Je pense que le sujet les a touchés et qu’ils se sont sentis interpellés.
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