Contexte de classe

          Tout d’abord, il est important de savoir que mon projet d’intervention en contexte s’est réalisé au sein d’une classe de 6e année qui était composée de 15 élèves soit 9 filles et 6 garçons. De façon générale, les périodes de lecture étaient bien appréciées de la part des élèves de la classe. Par contre, certaines constatations m’ont amenée à créer un projet en lien avec la lecture.

Problème observé

          Évidemment, dès le début de mon stage, j’observais les élèves afin de cibler leurs besoins et ainsi créer un projet qui répondrait à ces derniers et qui serait réellement profitable pour eux. De ce fait, j’en suis venue à constater un problème majeur et c’est ce dernier qui a guidé mon projet.

Compréhension

           Lors de la première évaluation de lecture de l’année, je fus très surprise de constater les résultats des élèves. Contrairement à toutes attentes, les résultats obtenus étaient très faibles. Même les plus grands lecteurs du groupe avaient obtenu une note relativement basse. Je me suis donc questionnée à savoir pourquoi un élève qui lit constamment des romans assez volumineux ne réussit pas à répondre à des questions de compréhension sur un extrait littéraire de 6 pages. En observant les questions les moins réussies, je me suis aperçue que les questions d’inférence et de développement étaient celles qui semblaient causer davantage de difficultés. Par contre, il est important de remarquer que même certaines questions de repérage n’avaient pas été réussies par les élèves; questions qui sont travaillées dès le début du primaire. C’est donc à ce moment que j’ai décidé que mon projet allait avoir comme objectif d’améliorer la compréhension en lecture des élèves. J’ai pris conscience que malgré le fait que les élèves semblaient être de bons lecteurs, il était possible qu’ils ne prennent pas le temps de comprendre ce qu’ils lisent.

Réflexion

            Afin de répondre à mon objectif qui était d’améliorer la compréhension en lecture chez les élèves de la classe, je me suis dit qu’il était essentiel de revenir sur l’enseignement de certaines stratégies de lecture. J’ai donc un premier volet d’enseignement explicite et de modélisation dans mon projet. Ensuite, toujours en vue d’améliorer la compréhension en lecture, je me suis dit qu’il était essentiel que les élèves apprennent à réfléchir sur le texte et en viennent à être en mesure d’en parler. En effet, si un élève est capable de parler du texte et d’y réagir, c’est qu’il le comprend. Par le fait même, il y a donc un second volet d’appréciation littéraire à mon projet. Ces deux parties s’entrecroisent afin de constamment réinvestir les éléments travaillés en grand groupe afin qu’ils en viennent à les utiliser de façon individuelle dans le futur. D’ailleurs, afin de rendre la tâche pertinente et agréable pour les élèves, j’ai décidé de varier les modes de regroupement dans le but d’alléger la tâche de lecture, donc de décodage, et de leur permettre de se concentrer sur la compréhension.

Déroulement

            Mon projet s’est tenu sur près d’un mois à raison d’environ 3 périodes par semaines. Il comportait deux volets soit la modélisation en grand groupe et l’application en sous-groupes.

Premier volet : modélisation

           Dans un premier temps, j’ai choisi de faire la lecture d’un roman policier jeunesse au groupe. Ce choix était judicieux puisque les élèves étaient captivés par l’histoire et ils étaient motivés lors de cette activité. Je faisais la lecture d’un seul chapitre à la fois et je modélisais les différentes stratégies de lecture qui étaient enseignées explicitement depuis le début de l’année lors de périodes prévues à cet effet. J’appliquais donc, à voix haute, les stratégies de lecture qui visaient à augmenter leur compréhension. Les élèves étaient questionnés à voix haute, mais ils devaient aussi réagir sur papier. Tous ses éléments visaient à rendre automatiques certaines stratégies.

Deuxième volet : application

            Dans un deuxième temps, les élèves travaillaient en petits groupes les stratégies de compréhension de lecture à l’aide d’albums jeunesse. J’ai choisi de travailler les albums jeunesse dans un seul et unique but : leur faire connaître un nouveau type de livre. De plus, les albums sont généralement courts et permettent de travailler différents éléments de l’appréciation littéraire. En effet, mon but était d’en venir à faire produire des appréciations littéraires de qualité aux élèves puisqu’à travers ces dernières, il est possible de voir si les élèves ont bien compris ce qu’ils ont lu. Les élèves choisissaient donc l’album de leur choix parmi ceux que je leur proposais et formaient donc, par le fait même, des équipes de travail selon l’album sélectionné. Ils étaient amenés à lire en équipe, ce qui allégeait beaucoup la tâche et était divertissant pour eux, et à remplir une fiche qui travaillait un élément de la compréhension de lecture. Évidemment, les stratégies avaient été enseignées explicitement et elles avaient été modélisées avant d’être appliquées en sous-groupes. Toutes les fiches étaient consignées dans un cahier individuel que je leur avais confectionné. Au final, ce que j’ai évalué était l’implication dans les groupes de travail ainsi que dans leurs fiches et la qualité des réponses. De façon générale, toutes les réponses demandées devaient prendre appui sur le texte ce qui forçait les élèves à réfléchir et à comprendre leur lecture ce qui répondait à mon objectif initial.

Traces disponibles

            Finalement, en ce qui concerne les traces disponibles, ce sont les fiches qui se trouvent dans leur cahier d’explorations littéraires qui sont pertinentes. En effet, on peut y remarquer l’implication des élèves ainsi que les réflexions qui ont évolué au fil du projet.