1. Description du projet et des observations du contexte
Je décrirais ce projet comme étant une recherche sur l’importance de souligner les bons coups en langue dans un contexte d’écriture. Les élèves sont trop souvent seulement confrontés à leurs erreurs d’orthographe et de grammaire lorsque nous corrigeons leurs textes. Il s’agit aussi d’un élément important dans le processus d’apprentissage de la langue. Je voulais toutefois miser sur un aspect plus libre et plus positif de l’écriture. J’ai donc mis en place un recueil dans lequel les élèves peuvent soumettre leurs textes de manière anonyme si désiré. Ces textes servent à faire ressortir les points positifs (structure, orthographe, idées, grammaire, etc.) pour les mettre en comparaison avec les notions à voir et à maitriser par un élève du 3e cycle. Le but de cet exercice est de laisser les « fautes » de côté et de plutôt concentrer nos efforts sur les aspects positifs et remarquables des textes. Cela permettra alors de créer une ambiance de confiance et de remonter l’estime de certains élèves éprouvant des difficultés en écriture.
Les élèves ont déjà un journal de classe dans lequel ils peuvent publier leurs textes. Ces textes doivent d’abord être corrigés et sans faute avant d’apparaitre dans le journal. Lors des périodes d’écriture, le rôle de l’enseignant est donc d’aider à la rédaction, mais principalement de corriger les textes. Cela reste donc presque exclusivement dans le « négatif » des écrits. Cela peut facilement décourager des élèves qui se trouvent moins bons à publier, de peur de se faire lire avec leurs fautes. Je voulais balancer cet aspect en mettant en place le recueil en parallèle.
Ce qui fait de ce projet une recherche est le fait d’observer les changements d’attitude envers l’écriture libre chez les élèves et envers la capacité à relever les bons coups dont ils sont fiers. Cela s’observe avec la fréquence de publication de certains élèves dans le journal, l’ouverture à l’écriture libre (qui est au cœur de l’apprentissage de la langue dans la pédagogie Freinet, où j’ai fait mon stage) et dans les textes du recueil.
Les bons coups sont faits en collectif. Nous lisons ou affichons un texte puis en groupe nous disons ce que nous retenons de bien dans chaque texte. Le travail de l’enseignant est de faire ressortir les savoirs du 3e cycle pour montrer qu’il est possible de rencontrer les exigences du programme en écriture.
Les élèves peuvent aussi écrire eux-mêmes leurs bons coups ou les bons coups d’un autre texte avant les séances en collectif sur des petites fiches dans le recueil (pièce jointe).
2. Nature des traces
Les traces recueillies sont des photos des affiches qui regroupent les commentaires (bons coups) relevés en groupe. J’ai également conservé des copies des textes et des fiches remplies par les élèves.
3. Les observations saillantes à travers les traces collectées
On remarque que les élèves étaient en mesure de laisser le négatif de côté et de donner de bons commentaires, souvent justifier par une opinion personnelle et quelques fois par des éléments de français (utilisation de mots riches, adjectifs, présence de dialogues, etc.). Les fautes n’étaient jamais discutées.
Fichier attaché | Taille |
---|---|
pic_fiches.docx | 17.72 Ko |
plus_petit_au_plus_grand.jpg | 2.98 Mo |
poesie.jpg | 2.95 Mo |
la_meteo_0.jpg | 3.12 Mo |
la_porte_au_bout_du_couloir.jpg | 2.68 Mo |