Dès le début de mon stage, j'ai réalisé que mes élèves avaient de grandes difficultés relatives à la compétence « Écrire des textes variés ». En effet, que ce soit pour écrire un court texte à propos d'eux-mêmes ou bien pour rédiger une mini-présentation sur des éléments de la classe, ils éprouvaient des difficultés afin de trouver des idées et même pour construire des phrases cohérentes. Puis, lorsque nous avons fait une première composition écrite sur leur école de rêve, j'ai pu constater que le manque d'idées et de syntaxe dans les phrases étaient encore plus présents lorsqu'il s'agissait de longues rédactions. Par ailleurs, plusieurs élèves étaient démotivés et repoussaient la tâche d'écriture. Il fallait donc trouver un moyen pour remédier à la situation.
Ainsi, j'ai décidé de faire mon Projet d'intervention en contexte (PIC) sur la motivation à écrire. Pour ce faire, j'ai fait plusieurs recherches et j'ai rapidement pris conscience des biens-faits de l'écriture libre. J'ai donc instauré un atelier d'écriture libre dans les ateliers de français et de mathématique que je faisais quotidiennement avec mes élèves de cinquième année. Lors de ces moments d'écriture libre, les élèves pouvaient choisir leur sujet, la forme et leur moyen de diffusion. Il n'y avait pas de contraintes particulières. Les élèves étaient alors libres d'écrire le nombre de mots qu'ils souhaitaient, selon le thème de leur choix et dans le contexte qu'ils le souhaitaient. Bien entendu, certains avaient encore de la difficulté à trouver des idées. Ainsi, ils pouvaient piger parmi une boite de suggestions. Vous trouverez en annexe quelques suggestions d'idées. Les élèves pouvaient aussi s'installer où ils le désiraient dans la classe. Certains préféraient la chaise de la professeure, d'autres le coin lecture! Ce qui était davantage apprécié était certainement de s'installer sous leur table.
En cours de route, j'ai réalisé que nous ne faisions pas de mini-leçons relatives à la macrostructure d'un texte ou encore en lien avec la structure de la phrase; deux difficultés encore très présentes chez mes élèves. Ainsi, en début de chaque semaine, j'ai commencé à faire de mini-leçons sur différentes notions relatives au texte. Par exemple, j'ai vu l'importance du sens dans une phrase grâce au jeu « cadavre exquis ». : Les élèves ont donc eu des exemples précis de ce qu'ils devaient appliquer lors de leurs ateliers d'écriture libre. Je profitais aussi des ateliers pour m'asseoir avec un élève et travailler avec lui son texte. J'utilisais un crayon de plomb et j'enrichissais ses idées. Jamais je ne corrigeais ses fautes d'orthographe, de lexique ou de grammaire. Bien au contraire, je souhaitais me concentrer sur la forme et le contenu plutôt que sur ses fautes. Le but étant de rester positif quant à l'écriture, il ne fallait surtout pas alourdir la tâche en faisant des remarques péjoratives. D'ailleurs, lorsque certaines petites compositions se démarquaient des autres, je demandais l'autorisation de l'auteur et j'en faisais lecture à la classe. Les élèves appréciaient cette marque de reconnaissance.
Vers la fin décembre, nous avons fait une dernière situation d'écriture qui avait pour thème « Père Noël démissionne ». Les élèves avaient davantage d'idées et peu d'entre eux ont eu de la difficulté à se mettre à la tâche. J'étais contente de voir les progrès de tous!