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J’ai effectué mon stage 4 dans une classe de 2e année à Baie-Comeau. Cette classe était composée de 19 élèves dont neuf filles et dix garçons. À la suite de mes observations, j’ai remarqué que les élèves avaient des difficultés au niveau de l’orthographe en français, mais que cela était surtout causé par le fait qu’ils n’utilisaient pas leurs outils pour se corriger. En effet, la majorité des élèves étaient en mesure d’écrire de belles phrases, mais j’ai remarqué qu’ils répétaient souvent les mêmes erreurs et qu’ils ne prenaient pas le temps de vérifier l’orthographe des mots. Toutefois, ils me demandaient souvent comment écrire certains mots, alors l’intérêt d’apprendre l’orthographe était déjà présent pour plusieurs élèves.

Mon projet d’intervention en contexte a donc été de bâtir un dictionnaire personnel aux élèves afin de créer un outil qui les aiderait à améliorer leur orthographe en contexte d’écriture. Puisque les élèves n’étaient pas tous au même endroit dans leurs apprentissages, la différenciation pédagogique a été un élément important. En effet, les mots placés dans le dictionnaire pouvaient varier d’un élève à l’autre selon ce qu’ils avaient envie d’y écrire ainsi que le niveau où ils étaient rendus dans leurs apprentissages. Il était composé de deux parties, soit une personnelle et une commune au groupe. Dans la partie personnelle, l’élève y écrivait les mots qui émergeaient de ses questionnements ou de ses lectures. Il pouvait inscrire des mots qu’il utilisait souvent dans ses phrases ou tout simplement de nouveaux mots qu’il souhaitait apprendre à orthographier adéquatement. Chaque élève pouvait également écrire des mots propres à son quotidien tels que le nom du sport qu’il pratique ou encore le nom de sa rue. Chaque élève avait une feuille sur laquelle il devait écrire les mots qu’il voulait ajouter à son dictionnaire. Je vérifiais ensuite cette feuille et une fois le mot bien orthographié, les élèves pouvaient l’écrire dans leur dictionnaire personnel. Pour sa part, la partie commune permettait d’y placer de nouveaux mots que l’on découvrait en groupe, notamment dans des albums de littérature jeunesse. Cette section permettait également d’écrire des mots qui étaient souvent mal orthographiés par une bonne partie de la classe. Chaque élève conservait son dictionnaire dans son bureau et pouvait l’utiliser à tout moment.

Ce dictionnaire personnel représentait le point d’ancrage du projet, mais il y avait également d’autres interventions qui étaient reliées afin d’aider les élèves à ajouter des mots et à apprendre à utiliser cet outil adéquatement. D’ailleurs, les albums qui ont été lus aux élèves pendant le projet sont un exemple d’intervention. De plus, pour montrer aux élèves à se questionner lorsqu’ils se corrigent, j’ai également intégré des phrases dictées du jour. Pendant la durée de mon projet, je dictais une phrase aux élèves environ deux fois par semaine et nous prenions du temps en groupe pour l’analyser en utilisant nos outils. Dans ce type d’activité, les élèves écrivaient la phrase dictée et nommaient les diverses façons dont les mots pouvaient s’écrire. Les différentes graphies possibles étaient inscrites au tableau et il y avait ensuite une discussion pour trouver la bonne façon de l’écrire et justifier nos choix. Ce type d’intervention me permettait donc de travailler l’orthographe grammaticale alors que le dictionnaire concernait plutôt l’orthographe lexicale.

Finalement, pour permettre aux élèves d’utiliser leur dictionnaire en contexte et pour voir leur progression, trois petites situations d’écriture ont été réalisées. J’ai donc pu analyser l’évolution des élèves à travers ces différentes situations d’écriture et j’ai remarqué une amélioration pour plusieurs d’entre eux. En général, il y avait moins d’erreurs dans les mots qu’ils écrivaient et ils utilisaient davantage leurs outils. J’ai d’ailleurs pu observer cet aspect à l’aide des traces de correction que les élèves avaient laissées sur leurs copies. J’ai également remarqué une amélioration dans l’accord du pluriel, qui a été travaillé dans les phrases dictées du jour. J’ai d’ailleurs conservé plusieurs traces dont les situations d’écriture de chaque élève, les phrases dictées du jour ainsi que les dictionnaires personnels.

Cohorte