Mon stage IV s'est déroulé au préscolaire dans une école située dans un quartier défavorisé et multiethnique de Québec.

De nombreuses études ont démontré que les enfants issus de milieux défavorisés arrivent en maternelle avec un vocabulaire beaucoup moins riche que celui des enfants provenant de milieux moyens et aisés. Heureusement, ma classe de stage était un environnement déjà très riche en ce qui a trait à l'écriture et à la lecture.

En effet, l'enseignante accordait beaucoup d'importance à l'écriture et à la lecture dans sa classe. Par exemple, chaque jour, elle faisait la lecture aux élèves, elle utilisait le message du jour lors de la causerie, elle leur demandait d'écrire leur prénom lors de la routine du matin, etc. De plus, chaque semaine, une nouvelle lettre de l'alphabet leur était présentée. Par la suite, les enfants devaient trouver des mots contenant la lettre vue et ils devaient recopier ces mots à l'écrit

J'ai alors remarqué que les élèves n'étaient jamais placés en situation d'écriture signifiante. Ils recopiaient seulement des mots que l'enseignante leur demandait de recopier. Il m'est alors venu l'idée de créer des situations signifiantes dans lesquelles les enfants pourraient utiliser l'écriture davantage comme un processus de création et non comme un exercice demandé par l'adulte.

Brève description du projet:

Le but de mon projet était de travailler la compétence 4 du programme à l'éducation préscolaire, soit communiquer en utilisant les ressources de la langue. Je souhaitais donc enrichir ce qui était déjà bien en ce qui a trait à la lecture et à l'écriture.

Sous le thème du camping, j'ai donc créé un nouveau coin de jeux afin que les élèves utilisent de nouveaux mots de vocabulaire (enseignés lors des causeries). J'ai aussi créé des situations d'écriture authentiques qui ont permis aux enfants de vivre l'écrit comme étant une production porteuse de sens et non seulement comme de la copie. Pour ce faire, j'ai initié les enfants au concept de l'écriture inventée. Pendant 1 mois, nous avons fait une activité d'écriture inventée chaque semaine. Ces activités ont été faites sous la forme d'un journal de bord dans lequel les élèves étaient amenés à terminer des histoires incomplètes. Finalement, j'ai instauré un coin écriture dans lequel les élèves étaient libres d'aller. Ils pouvaient écrire ce qu'ils voulaient et expérimenter librement plusieurs formes d'écriture.

Les élèves utilisaient de plus en plus l'écriture spontanément. Par exemple, le coin écriture était devenu un coin très populaire chez les filles lors des jeux libres. Le tableau blanc, que les élèves utilisaient pour dessiner lors des jeux libres, était maintenant utilisé pour écrire des mots. Les enfants étaient fières de savoir écrire quelques mots ou encore de faire semblant d'écrire comme les grands. J'ai vraiment vu une grande évolution dans l'utilisation de l'écrit chez les enfants.