Contexte
J’ai réalisé mon dernier stage dans une classe multi-niveaux de 3e et 4eannée à l’école l’Arbrisseau. Le contexte des deux niveaux apportait son lot de défis dont celui de l’autonomie et de la responsabilisation des élèves.
D’abord, la plupart des enseignements se faisaient de manière conjointe avec les deux niveaux puisque la majorité des apprentissages sont les mêmes en français et en mathématiques. Par contre, il arrivait que les enseignements soient poussés plus loin pour certaines notions avec les élèves de quatrième année. Dans ce cas-ci, l’enseignement se faisait avec ceux-ci tandis que les élèves de troisième année étaient amenés à entamer un travail individuel. L’inverse se produisait aussi lorsqu’un apprentissage devait être approfondi avec les élèves de troisième année alors qu’il était acquis et maîtrisé pour ceux de quatrième année.
Très tôt dans le stage, j’ai pu observer que les élèves étaient davantage enclins à se désorganiser lors des moments présentés ci-haut (se lever au mauvais moment, changer de place dans la classe flexible ce qui occasionnait beaucoup de bruit, poser des questions à l’enseignante lorsqu’elle enseigne aux élèves de l’autre niveau, perdre son temps, tomber dans la lune et ne pas savoir quoi faire). Par ailleurs, il est important de soulever le fait que les élèves de la classe ne présentaient pas de difficultés majeures dans leurs apprentissages. Ils avaient de bons résultats académiques ce qui faisait en sorte qu’ils étaient capables de suivre le rythme d’enseignement soutenu d’une classe multi-niveaux. Cette force faisait en sorte que plusieurs élèves terminaient le travail à faire rapidement et étaient prêts à passe à autre chose dans de courts délais.
Finalement, j’ai constaté, malgré le fait qu’il n’y ait pas de lien direct avec la classe à double niveaux, que plusieurs élèves n’étaient pas responsables du travail qu’ils avaient à faire et avaient de la difficulté à s’organiser dans le temps et l’espace (ne pas sortir le matériel demandé, ne pas faire la tâche présentée au tableau lors d’une entrée en classe, ne pas faire dans l’ordre le travail présenté ainsi que de ne pas avoir l’habitude ou le réflexe de consulter les supports visuels dans la classe pour savoir quoi faire et à quel moment le faire).
Interventions menées
En lien avec les observations élaborées précédemment, mon projet d’intervention en contexte visait à favoriser le développement de l’autonomie et de la responsabilisation de mes élèves. Avant toute chose, la première étape était de faire prendre conscience aux élèves de leur manque d’autonomie et de responsabilisation. En guidant des discussions en grand groupe, j’ai permis aux élèves de se fixer des défis et des façons de les atteindre (ce que nous allions travailler et pour quelles raisons). Ces éléments ont ensuite été regroupés sous la forme de listes et de tableau qui ont été affichés bien en vue dans la classe pour pouvoir s'y référer régulièrement. Par la suite, un enseignement explicite de l’organisation personnelle des tâches à accomplir à l’aide de l’autonomie a pu se réaliser. Pour ce faire, à l’aide de la pratique guidée et autonome, j’ai mis en place un aide-mémoire de l’autonomie pour chaque élève, une échelle de l’autonomie adaptée à la réalité de la classe multi-niveaux, des attentes claires à l’aide de supports visuels et une grille d’élèves pour la consultation des travaux à terminer et à remettre. Conjointement à ce qui précède, j’ai mis en place des activités d’enrichissement pour les élèves plus rapides (activités sur iPad et Chromebook et ateliers de révision sur des notions déjà travaillées).
Traces disponibles et résultats
Pour recueillir des traces de la progression des élèves concernant l’objectif de mon PIC, j’ai fait plusieurs captations vidéos lors de mes enseignements, j’ai fait remplir des fiches d’autoévaluation quant à l’autonomie des élèves, j’ai utilisé des grilles d’observation lors des entrées et des routines pour noter ce que j'observais quant à l'autonomie des élèves et j’ai utilisé à chaque semaine des grilles de consignation pour les travaux et les signatures à compléter et à remettre.
Au fil des semaines, j’ai pu constater une amélioration quant à mes enseignements distincts entre les niveaux. Aussi, les élèves étaient motivés à remettre les travaux dans les temps grâce aux feuilles de consignation et ils se mettaient à la tâche lors des entrées en classe et lorsqu’un travail était terminé. Somme toute, je peux dire que l’objectif poursuivi par mon projet d’intervention en contexte a été atteint puisque les élèves ont amélioré leur autonomie et leur responsabilisation à l’aide des différentes interventions mises en place.
Fichier attaché | Taille |
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