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Contexte

Mon dernier stage a eu lieu dans une classe de 4e année à Neuville, dont je suis devenue titulaire au mois de septembre. Après trois semaines dans un milieu de stage complètement différent, j'ai dû apprendre à connaître mes nouveaux élèves tout en réfléchissant à ce que je souhaitais mettre en place pour le projet d'intervention en contexte.

Rapidement, à mon arrivée, j'ai constaté que ce groupe de 21 élèves était facilement agité et que certaines stratégies d'enseignement plus magistrales ne leur convenaient pas. La majorité des élèves ont besoin d'être en action rapidement pour apprendre. J'ai également remarqué que plusieurs élèves ont besoin d'être étroitement accompagnés dans les différentes étapes de certaines activités. Les consignes et les étapes à suivre doivent leur être rappelées plusieurs fois pour qu'ils soient en mesure d'effectuer tout leur travail. 

Finalement, le constat le plus important que j'ai fait est probablement qu'il y a un grand écart entre les élèves les plus performants du groupe et les élèves qui rencontrent régulièrement des difficultés.

Mon projet d'intervention en contexte a été mis en place pour me permettre d'utiliser les périodes de plan de travail en classe pour accompagner les élèves qui en ont besoin. Lors de ces périodes utilisées pour consolider les apprentissages effectués en classe, les élèves travaillent de manière plus ou moins autonome sur des travaux indiqués au tableau. Il s'agit de travaux qui doivent être complétés le vendredi. Durant ces périodes, l'objectif est de pouvoir aider les élèves qui en ont besoin. Pour ce faire, je devais trouver un moyen de rendre les élèves plus autonomes durant ces périodes et de me libérer d'une certaine charge de correction. En effet, mes élèves se référaient sans cesse à moi pour savoir quel était le travail suivant, ce qu'ils pouvaient faire lorsqu'ils terminaient, ou bien pour se faire corriger. D'autres élèves perdaient du temps et ne complétaient pas les travaux. Les périodes de plan de travail n'étaient pas du tout aussi efficaces que je le voulais.

Interventions menées

La première intervention que j'ai menée est celle de présenter clairement mes attentes aux élèves quant aux étapes à suivre lors des périodes de plan de travail. À l'aide d'une affiche (déposée ci-bas), j'ai expliqué comment les élèves pouvaient me démontrer leur autonomie. À partir de cette affiche, j'ai également pu leur expliquer que je n'étais pas la seule en mesure de donner un coup de main pendant le plan de travail. J'ai tenté de les responsabiliser en leur mentionnant qu'ils doivent demander de l'aide à un collègue de classe avant de me demander de l'aide. Souvent, avec l'aide d'un ami, ils trouvent la réponse à leur question sans même que je m'en rende compte.

La deuxième intervention est en fait l'utilisation d'un outil. L'enseignante que je remplace depuis le début du stage m'avait laissé avant son départ une copie du "Tétra'aide". Il s'agit d'une pyramide que les élèves ont construite, puis coloriée. Une pointe de cette pyramide indique, en vert, que tout va bien, c'est-à-dire que l'élève travaille de manière autonome. Si l'élève a une question en lien avec un des travaux à compléter, il tourne la pyramide pour orienter la pointe jaune vers le haut si c'est une question plus ou moins urgente. La pointe jaune est utilisée lorsque l'élève peut travailler sur autre chose en attendant. Lorsque l'élève est complètement coincé, qu'il ne peut plus rien faire sans avoir une réponse à sa question, il met la pointe rouge vers le haut. Grâce à cet outil, un simple coup d'oeil sur la classe me permettait de voir qui avait besoin d'aide. En plus, les élèves n'avaient plus à lever la main pendant qu'ils attendaient de l'aide.

La troisième intervention effectuée est toute simple. J'ai tenté de diversifier les activités d'enrichissement accessibles aux élèves qui terminent plus rapidement les travaux, tout en les structurant pour ne pas ajouter un défi de gestion de classe à ces périodes. Je cible, depuis la mise en place du PIC, trois à quatre choix par semaine pour les élèves qui terminent d'avance. Parmi les activités proposées peuvent se trouver : la lecture individuelle, le casse-tête, les jeux logiques, le cahier passe-temps, les activités de consolidations supplémentaires ou bien la poursuite d'un travail incomplet, par exemple.

Finalement, j'ai également tenté de responsabiliser certains élèves plus performants en  leur demandant de faire de la correction et d'aider leurs collègues de classe. De cette façon, ils ne cherchent pas quoi faire, ne se tannent pas de faire des activités d'enrichissement et ne perdent pas de temps.

Résultats et traces récoltées

Ce projet d'intervention en contexte m'a permis de prendre du temps avec des élèves qui en avaient besoin, mais n'a pas réglé le manque d'autonomie du groupe. Bien que les interventions mises en place aient permis de rendre les périodes de plan de travail plus agréables et efficaces, j'affirme sans aucun doute que certaines interventions devront être modifiées et/ou ajoutées afin que les élèves et moi tirions réellement profit de ces périodes.

Les traces les plus intéressantes en lien avec mon PIC ne sont malheureusement pas très concrètes. Je peux utiliser mes impressions générales à la suite de certaines périodes de plan de travail, impressions que j'ai consignées dans un journal de bord lorsque j'en avais l'opportunité. Je peux également me baser sur les grilles de suivi du plan de travail que j'utilise en classe pour observer que plus d'élèves réussissent à compléter le plan de travail chaque semaine si l'on compare au début de l'année. 

Documents
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Cohorte