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Contexte : Après quelques semaines passées en classe, il est devenu possible de faire différents constats en lien avec les élèves, le contexte dans lequel ils se retrouvaient, leurs besoins et leurs difficultés communes quant à certains domaines d’apprentissage en particulier. D’abord, pour la majorité du groupe-classe, on pouvait observer une difficulté qui, elle, était liée à l’une des compétences transversales qu’on peut retrouver dans le PFÉQ, soit celle de « se donner des méthodes de travail efficaces ». Plusieurs des compétences de cette composante semblaient peu maîtrisées par l’ensemble des élèves de la classe. Ce sont les différentes périodes d’observation m’ayant permis de constater un manque d’autonomie chez les élèves. Ces derniers ne semblaient pas être spontanément portés à se prendre en charge et à s’engager pleinement dans les différentes démarches pour mener à terme les tâches leur étant proposées. Au moment d’accomplir une tâche, les élèves n’avaient pas l’habitude de s’appuyer sur les ressources mises à leur disposition. Ils n’utilisaient que très rarement les outils et les stratégies qui étaient disponibles pour eux. De plus, parfois, les stratégies utilisées par certains élèves pour accomplir une tâche étaient inefficaces ou même inexistantes. 

 

Bien entendu, à plus long terme, cette difficulté semblait avoir différentes retombées sur les apprentissages des élèves, et ce, plus particulièrement en ce qui a trait au domaine d’apprentissage du français. Dans ce cas, ce sont plus spécifiquement les compétences « lire des textes variés » et « écrire des textes variés » qui semblaient davantage touchées par cette difficulté. En fait, mes observations m’ont permis de constater que plusieurs élèves de la classe présentaient des difficultés lorsqu’ils faisaient face à une tâche en compréhension de lecture. À la suite de la lecture d’un texte, plusieurs d’entre eux semblaient avoir de la difficulté à dégager les informations importantes comprises dans celui-ci. De plus, extraire les informations implicites d’un texte paraissait aussi être une tâche plutôt ardue pour plusieurs élèves. Ainsi, la capacité à déduire des informations ou à faire des inférences ne semblait pas tout à fait maîtrisée et semblait avoir des répercussions sur la compétence des élèves à comprendre un texte. Par ailleurs, la capacité à réagir à un texte lu apparaissait également comme étant difficile. En fait, les élèves présentaient des difficultés plus marquées lorsqu’ils devaient partager leur opinion ou impression quant à un élément du texte ou lorsqu’ils devaient exprimer la façon dont ils interprétaient un ou des événements de l’histoire. À ce genre de questions, les élèves formulaient des réponses peu développées et la tâche semblait s’alourdir d’autant plus lorsqu’il était nécessaire d’expliquer et de justifier la réponse donnée. 

Quant à la compétence « écrire des textes variés », on pouvait observer, là aussi, des difficultés qui semblaient toucher plusieurs des élèves du groupe. Lorsqu’ils étaient invités à écrire un texte de façon spontanée ou à partir d’un thème particulier, les élèves utilisaient très peu les ressources qui étaient disponibles (dictionnaires, Bescherelle, etc.). Les élèves avaient de la difficulté à utiliser des stratégies efficaces pouvant leur permettre d’enrichir leur texte ou de le corriger. Certains étaient à l’aise d’utiliser le code de correction de l’école au moment de réviser leur texte alors que d’autres l’utilisaient sans même savoir l’utilité de cet outil. En fait, on pouvait remarquer que le code de correction utilisé, qu’il soit personnel ou non (code de correction proposé par l’école), il était souvent employé incorrectement ou de façon plutôt « maladroite ». 

 

Projet d’intervention en contexte

À la lumière des observations relevées ci-haut, bien évidemment, mon projet d’intervention en contexte avait pour objectif de lecture d’outiller les élèves dans le processus et d’écriture. En fait, ce projet a pris la forme de différents ateliers qui, eux, portaient sur des sujets divers en lien avec des stratégies de lecture et d’écriture. Les ateliers pouvaient  autant être vécus en grand groupe qu’en sous-groupes ou de manière plus individuelle. Les stratégies et outils avaient pour but de maximiser l’efficacité des élèves lorsqu’ils font face à une tâche en écriture ou en lecture. Les ateliers liés au projet visaient à permettre aux élèves, entre autres, de connaître et d’apprendre à utiliser différentes ressources pour développer, éventuellement, les deux compétences dont il est question ici, c’est-à-dire « lire des textes variés » et « écrire des textes variés ». Bien entendu, à travers ce projet, les élèves avaient l’opportunité de développer également leur compétence à « se donner des méthodes de travail efficaces », et ce, autant par rapport à la lecture et à l’écriture, mais aussi par rapport aux autres domaines d’apprentissages et compétences du PFÉQ. 

 

Interventions menées

À la lumière des différents besoins identifiés, le projet s’est étalé sur plusieurs semaines. Les étapes du projet ont été divisées en différentes périodes d’ateliersvisant à introduire des stratégies de lecture et d’écriture. Voici donc un aperçu des ateliers qui avaient été prévus : 

Atelier 1 – Comment utiliser efficacement un dictionnaire

*Il est à noter que certains élèves de la classe avaient accès au logiciel « Lexibar ». Afin d’adapter l’atelier 1 à leurs besoins particuliers, ces trois élèves ont plutôt été invités à utiliser le dictionnaire « Eureka » (dictionnaire orthographique basé sur la perception auditive).

Atelier 2 – Comment utiliser efficacement des livres de référence en grammaire française

Atelier 3 – Stratégies de compréhension de lecture

Objectifs

  1. Activer ses connaissances antérieures
  2. Faire des prédictions
  3. Se poser des questions en cours de lecture
  4. Comprendre les mots nouveaux (préfixes, suffixes, etc.)
  5. Identifier une idée explicite dans un texte 
  6. Faire des inférences (apprendre à lire entre les lignes et identifier des idées implicites dans un texte)
  7. Identifier une idée explicite dans un texte 

*Capsule vidéo

Atelier 4 - La révision d’un texte écrit

* Liste à cocher pour réviser un texte (auto-évaluation de son texte personnel)

 

Résultats et traces disponibles 

À la suite de ce projet, il a été possible de remarquer que les élèves avaient tendance à utiliser les stratégies de lecture de façon plus spontanée. Au moment d’effectuer une compréhension de lecture, les élèves prenaient appui sur les stratégies qu’ils semblaient trouver davantage pertinentes pour eux. Dans ce cas, les stratégies utilisées étaient différentes d’un élève à un autre. De plus, au fil du temps, j’ai pu constater que plusieurs élèves ne semblaient plus voir la lecture et les tâches y étant rattachées comme une tâche insurmontable, ardue et hors de leur portée. En fait, à l’aide des stratégies, les élèves étaient plus autonomes dans leur travail et semblaient y mettre un effort plus grand qu’auparavant. J’ai réellement senti un investissement plus important de la part des élèves lors des activités de lecture et d’écriture. 

 

Référence

·     Apprenants en difficulté et littératie. (2011). Les outils pédagogiques. Repéré à http://www.adel.uqam.ca/outils_pedagogiques

Cohorte