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Mise en contexte 

Mon projet d'intervention en contexte s’est déroulé à l’école de la Grande-Hermine à Limoilou. Mon école était située en milieu défavorisé. Elle possédait une cote de défavorisation de 9. Les élèves de ma classe étaient en deuxième année et étaient âgés entre 7 et 9 ans. Ma classe était composée de 19 élèves soit 10 filles et 9 garçons. Sur ces 19 élèves, quatre élèves étaient allophones et avaient des bulletins de francisation. Dans ma classe, plusieurs élèves avaient des difficultés liées au vocabulaire. Quatre élèves étaient en prolongement de cycle. La majorité des élèves de ma classe se situaient au niveau 2 dans la pyramide RAI. Ainsi, la plupart nécessitaient beaucoup de soutien et d’accompagnement. 

Intentions d’intervention

En observant les élèves, j’avais constaté que plusieurs avaient certaines lacunes au niveau du vocabulaire et du langage. Les élèves posaient beaucoup de questions sur différents termes par exemple, «qu’est-ce que des pois», «qu’est-ce qu’un panier à linge», «qu’est-ce qu’un bandeau?», etc. Plusieurs élèves n’avaient pas l’opportunité de lire beaucoup à la maison ce qui ne facilitait pas l’acquisition d’un vocabulaire riche. En effet, comme le mentionne Catherine Tamis-LeMonda et Eileen Rodriguez (2008), : «Le taux de retard dans l’acquisition du langage expressif obtenu au moyen d’outils d’observation remis aux parents est beaucoup plus élevé chez les enfants issus de familles dont le statut socioéconomique (SSÉ) est faible. » Ainsi, afin de développer et d’augmenter le niveau de vocabulaire des élèves, j’ai utilisé plusieurs stratégies notamment celle de la lecture.. Comme le mentionne Jocelyne Giasson (1994) : «Le lien entre le vocabulaire et la lecture est d'ailleurs bien établi : d'une part, la connaissance du vocabulaire influe sur la compréhension que le lecteur aura d'un texte, d'autre part, la lecture contribue au développement du vocabulaire. » Le domaine d’apprentissage de mon PIC était donc celui du français. 

Description du projet 

Le projet a été élaboré à partir d’un réseau littéraire ayant comme thème les pirates. J’ai utilisé plusieurs livres sur les pirates: albums jeunesse, documentaires afin de développer et d’enrichir le vocabulaire chez mes élèves. Le projet s’est échelonné sur environ 5 semaines. 

J’ai commencé par présenter le mur de mots aux élèves et je leur ai expliqué qu’au fil des lectures d’albums et de documentaires nous y ajouterons des mots accompagnés d’images propres au monde des pirates. Je leur ai également mentionné que nous ferons ce projet dans le but de découvrir de nouveaux mots et de les réutiliser dans un texte qu’ils composeront. Pendant mon projet, j’ai fait la lecture interactive de plusieursalbums sur le thème des pirates tels que: «Marie-Baba et les 40 rameurs», «Comment ratatiner les pirates? », «Comment je suis devenu pirate? », «Comment les pirates changent les couches ?», «La reine ET-QUE-ÇA-SAUTE!». Nous avons comparé plusieurs œuvres lus afin de dégager des caractéristiques de l’univers des pirates. Par ailleurs, j’ai fait écouter la chanson «Les pirates» du groupe «Les p’tites tounes» et j’ai fait visionner de courtes vidéos de la série «Histoire de pirates» afin de compléter le mur de mots et d’enrichir le vocabulaire des élèves. Au fils, des activités, les élèves nommaient de nouveaux mots tels que sirènes, canon, marins, rameurs, équipage, navire, embarcation, etc., et nous les ajoutions au mur de mots. 

Par la suite, j’ai créé un jeu à partir du documentaire «Les pirates» de Pascale Hédelin. Les élèves étaient invités à jouer à ce jeu en équipe de deux pendant les périodes d’ateliers. Ainsi, ils devaient piger une carte qui possédait une image et une question, puis chercher dans le livre l’image correspondante afin de répondre à la question sur la carte «réponse». 

Au cours des dernières semaines, à l’aide des élèves nous avons réalisé une affiche sur les caractéristiques des pirates afin d’enrichir leur texte. Finalement, les élèves ont été invités à produire un récit sur le thème des pirates en intégrant les nouveaux mots appris pendant le projet. Puis, certains élèves ont présenté leur texte devant la classe. 

Retombées

Mon PIC a eu de bonnes retombées. En effet, lors de lecture, de discussion, de présentation, etc., j'ai observé que les élèves réinvestissaient le vocabulaire qu'ils avaient appris au cours du projet. Par exemple, certains employaient des mots comme, dents en or, trésor, tempête, île, sirène, etc. Aussi, lorsque j'ai évalué les récits des élèves sur les pirates, j'ai constaté qu'ils avaient fait beaucoup de progrès en ce qui a trait au vocabulaire. La plupart des élèves utilisaient un vocabulaire courant et parfois riche. En moyenne, dans leur texte, les élèves utilisaient 5 mots qui figuraient sur le mur de mots de pirates. Par exemple, navire, embarcation, capitaine, requin, équipage, etc. 

Documents
Fichier attaché Taille
cartes_jeux_pirates_.pdf 10.59 Mo
mur_de_mots.jpg 355.9 Ko
affiche.jpg 471.14 Ko
Cohorte